
La représentation nationale a abrité le lundi 27 décembre dernier, plusieurs assises des commissions permanentes, pour examiner des dispositions législatives à deux projets de loi émis par le ministre du budget dont l’une est axée sur les Finances Initiales de l’année 2022 et l’autre sur la restructuration des Établissements Publics Administratifs (EPA).
u cours des assises de la commission des finances, de l’économie générale et du plan de l’assemblée nationale, qui se sont déroulées le lundi 27 décembre dernier, le ministre du budget, Abdoukarim Aden Cher et les parlementaires membres de cette commission ont largement discuté sur les nouvelles mesures des dépenses 2022. Les auditions menées par la commission des finances, de l’économie générale et du plan, sous la présidence de l’honorable Charmarké Moussa Arreh, se sont déroulées avec la participation du ministre du Budget, Abdoulkarim Aden Cher, du ministre de l’énergie et des ressources naturelles, Yonis Ali Guedi, et du ministre de l’enseignement supérieur, Dr Nabil Mohamed Ahmed.
Pour bien défendre ces deux projets de loi, le ministre du budget s’est entouré d’une forte équipe de son département à savoir son secrétaire général Simon Mibrathu, le Chef de son Cabinet, Abdoulafatah Moussa Arreh, et de plusieurs autres hauts cadres de son ministère. Lors de la réunion, les membres de la commission des finances et des députés non membres, ont pu s’informer sur l’analyse des ressources et dépenses allouées aux départements ministériels de l’énergie ainsi que l’enseignement supérieur comme sur la vision globale envisagée par le Gouvernement dans les domaines précités. Le ministre de l’énergie et des ressources naturelles, Yonis Ali Guedi, a fait part aux parlementaires que sa mission première est d’éclairer chaque foyer des 23000 km2 de la République. «Les jalons sont posés, pour cibler le cap de l’indépendance énergétique» a-t-il souligné avant de faire un bref exposé sur la Politique énergétique du pays, et la situation de l’exploitation des ressources naturelles.
Concernant les projets énergétiques il a fait le point sur le Projet éolienne en annonçant l’abandon et la résiliation pure et simple du contrat passé avec le groupe français ENGIE pour raisons techniques avant de faire le bilan des avancées sur les projets solaires, les projets en cours et ceux déjà réalisés dans tout le territoire de la république. Pour sa part, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Dr. Nabil Mohamed Ahmed a mis l’accent sur la croissance des étudiants enregistrée à l’Université de Djibouti. «Il y a 11260 étudiants inscrits cette année à l’université de Djibouti. Les formations dispensées à l’UD sont très encadrées et n’ont rien à envier aux autres pays» a-t-il déclaré. «Nous avons besoin de plus en plus de formations scientifiques, nous avons diversifié nos formations et nous avons aujourd’hui 6 master dispensés à l’UD et un Master créé en data science, hormis bien sûr l’école d’ingénieurs» a indiqué le ministre Nabil Mohamed.
Le ministre du Budget, Abdoulkarim Aden Cher et son équipe ont fait un large exposé sur le projet de lois de finances initiales (LFI) 2022 et ont convaincu les parlementaires que la nécessité budgétaire d’application de cette loi. Lesquels ont après discussion retenu le texte final pour le présenter au vote de l’assemblée générale. Pour répondre aux questions relatives sur les motifs d’un projet de loi sur la réforme des établissements publics, « Depuis de nombreuses années de nombreux établissements publics administratifs ou EPA ont déviés de leurs objectifs à savoir un service public de qualité et une certaine efficience et efficacité pour répondre aux besoins de la population » a expliqué le Ministre du budget, Abdoulkarim Aden Cher . «Les EPA créeraient même des emplois précaires ou les travailleurs se retrouvent le plus souvent sans couverture sociale et même sans retraite à la fin de leur longue carrière» a-t-il précisé. «Cette restructuration n‘est pas une idée lancée à la hâte car elle a été pensée préparer et réfléchie à la suite d’un vaste programme d’audit» lance-t-il à l’endroit des parlementaires.Le directeur de la compatibilité publique Ihab Nadim Saad a pris ensuite la parole pour apporter des précisions sur les différentes étapes de ce processus de réforme. Selon lui, une première étape consistant à réaliser des études et des recommandations a été terminée avec succès. «La seconde Phase, à savoir la préparation du projet de loi et sa présentation à l’Assemblée se passe ici aujourd’hui. La troisième étape après le vote de cette loi consistera à préparer la réintégration des établissements dissous dans leurs corps d’origine et de définir le cadre de cette restructuration» a indiqué le directeur Ihab Nadim.
«Pour y parvenir, la direction de la comptabilité publique a harmonisé les méthodes de gestion et produit un Manuel de procédures. En termes de délais Il faudra 3 à 4 mois pour les dissolutions et
18 mois pour les restructurations» a bien expliqué le chef de la comptabilité publique, Ihab Nadim Saad.
Bien imprégné de ces diverses précisions, les parlementaires de la commission des finances, de l’économie générale et du plan ont donné leurs avis favorable pour transmettre ce projet de loi concernant la réforme des établissements publics séance publique prévue le jeudi 30 décembre 2021.
Rachid Bayleh