
Sous le haut patronage du Premier Ministre, Son Excellence M. Abdoulkader Kamil Mohamed, s’est déroulée hier matin au siège des archives et de la Bibliothèque nationale sis à Balbala, une cérémonie dédiée au premier versement des documents en provenance de deux institutions phares de l’État : la Primature et le Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFOP).

La cérémonie d’importance capitale pour la préservation du patrimoine national aux générations futures s’est déroulée en présence, outre le parrain de la cérémonie, de la ministre de la jeunesse et de la culture, Dr. Hibo Moumin Assoweh, de son collègue de l’Education Nationale et de la formation professionnelle M. Moustapha Mohamed Mahamoud et des nombreuses autres personnalités administratives, dont le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de la culture (ANPC), Mohamed Houssein Doualeh, des responsables de la Primature, du MENFOP, ainsi que plusieurs cadres et techniciens des services d’archives. Tous ont salué cet « acte fondateur » qui ouvre la voie à une meilleure organisation, conservation et valorisation des documents administratifs et historiques. Il s’agit en effet d’une cérémonie qui symbolise une volonté d’ériger les archives publiques au rang de patrimoine national stratégique, garant de la mémoire collective et pilier d’une gouvernance moderne. Comprenant plus de 115 boîtes, ces documents qui seront classés et répertoriés définitivement dans les archives nationales de notre pays témoignent de décennies d’action publique, de réformes éducatives et de décisions politiques. Ces documents, désormais entre les mains des Archives nationales, serviront de références aux chercheurs, historiens et citoyens désireux de comprendre l’évolution institutionnelle et sociale de Djibouti.

Dans son discours d’ouverture, la ministre de la Jeunesse et de la Culture, Dr. Hibo Moumin Assoweh a insisté sur l’importance de préserver ce patrimoine documentaire. « Les archives que nous recevons aujourd’hui ne sont pas de simples documents administratifs. Elles constituent les témoignages vivants de l’action publique, des réformes engagées et de l’ébullition de notre société au cours des dernières décennies. À travers elles, c’est notre histoire contemporaine qui s’écrit et se préserve », a-t-elle déclaré.
La ministre a salué le rôle moteur de la Primature et du MENFOP, pionniers de ce premier transfert, tout en lançant un appel aux autres départements ministériels et organismes publics afin qu’ils emboîtent le pas.
Prenant la parole à son tour, le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, M. Moustapha Mohamed Mahamoud, a rappelé que ces archives « racontent une épopée nationale » : celle de la construction et de l’évolution du système éducatif djiboutien.

« Ce versement n’est pas un acte administratif ordinaire, mais un geste solennel, porteur de mémoire collective et d’héritage précieux. Ces archives témoignent des décennies d’efforts et de réformes au service de la jeunesse djiboutienne », a-t-il affirmé.
Selon le ministre Moustapha Mohamed, cette étape n’est que le début d’un processus de modernisation de la gestion documentaire. Il a appelé à renforcer la culture de l’archivage au sein de toutes les institutions de l’État afin de garantir la transmission d’un patrimoine solide aux générations futures.
Des partenariats pour valoriser le patrimoine
Le Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed, clôturant la série d’interventions, a souligné la valeur inestimable de ces archives comme sources primaires de l’histoire nationale. « Ces documents sont une mine d’or pour les chercheurs, historiens et citoyens. Ils nous permettent de retracer l’évolution de notre pays et de mieux comprendre les décisions prises. Nous travaillons à leur numérisation afin de les rendre accessibles à tous et d’assurer leur conservation pour les générations futures », a souligné M. Abdoulkader Kamil Mohamed.
Il a par ailleurs insisté sur l’importance d’une accessibilité élargie et d’une transparence accrue, renforçant ainsi le lien entre mémoire institutionnelle et gouvernance démocratique. L’événement s’est conclu par la signature des bordereaux de versement entérinant le transfert, ainsi qu’une coopération technique entre la Primature et l’Agence nationale pour la promotion de la culture en matière de gestion et de valorisation des archives. Des accords similaires ont également été paraphés entre le MENFOP et l’ANPC.
Cette synergie institutionnelle illustre la détermination du gouvernement à bâtir un système archivistique moderne, rigoureux et pérenne, à la hauteur des ambitions nationales en matière de transparence et de mémoire historique.
Il est à noter que ce premier versement scelle la reconnaissance des archives comme vecteur d’identité nationale et d’unité collective. En effet, dans un contexte où la mémoire des peuples est parfois menacée par la fragilité des supports, la République de Djibouti affirme à travers cette initiative sa volonté de protéger, valoriser et transmettre son patrimoine documentaire aux générations futures. En érigeant la culture de l’archivage au rang des priorités nationales, le gouvernement djiboutien trace la voie vers une administration publique modernisée, transparente et ancrée dans l’histoire. Un geste fondateur, porteur de mémoire et d’avenir.
RACHID BAYLEH
Ils ont dit…
M. Abdoulkader kamil Mohamed Premier Ministre
« Je suis convaincu que ces archives seront une ressource précieuse pour les chercheurs et les citoyens »

« Les archives sont en effet des sources primaires, essentielles pour comprendre effectivement l’histoire d’un peuple, d’un pays. Elles nous permettent de retracer les évolutions sociales qui ont façonné ce pays. Ces documents sont une mine d’informations, je pourrais dire une mine d’or pour les historiens, les chercheurs et les citoyens qui cherchent à comprendre notre passé et à en tirer des leçons pour l’avenir. Les archives que nous remettons aujourd’hui sont particulièrement précieuses. Elles couvrent une période importante de notre histoire. Elles nous offrent une perspective unique sur les événements qui ont marqué notre pays et elles nous permettent de mieux comprendre les décisions qui ont été prises à l’époque. Nous sommes conscients de l’importance de rendre ces archives accessibles à tout le monde. C’est pourquoi nous avons travaillé à les numériser et à les mettre en ligne afin que les chercheurs et les citoyens puissent les consulter facilement. Nous sommes également engagés à conserver pour les générations futures en veillant à leur préservation et à leur protection. Je voudrais remercier tous ceux qui ont contribué à ce travail de collecte qui n’est pas facile, de conservation, de numérisation qui a été essentielle pour préserver notre patrimoine national pour les transmettre aux générations futures. Je suis convaincu que ces archives seront une ressource précieuse pour les chercheurs et les citoyens. Je vous invite tous à les explorer et à en tirer des enseignements pour l’avenir»
Dr. Hibo Moumin Assoweh Ministre de la Jeunesse et de la Culture

« Ce double versement illustre parfaitement la volonté du gouvernement, sous la conduite du président de la République, son Excellence M. Ismail Omar Guelleh, de faire des archives un instrument stratégique de transparence, de traçabilité et de bonne gouvernance »
« C’est pour moi un réel honneur et un plaisir de vous accueillir, Excellences, M. le Premier ministre et M. le ministre de l’Education nationale et de la formation professionnelle, à l’occasion de cette cérémonie de réception des premiers versements d’archives définitives de la primature et du Ministère de l’Education Nationale et de Formation professionnelle (MENFOP). Pour ce lundi 29 septembre 2025, nous franchissons une nouvelle étape dans la conservation de la mémoire administrative et institutionnelle de la République de Djibouti, en recevant un total de plus de 115 boîtes, ce qui est un apport conséquent. En effet, les archives que nous recevons aujourd’hui ne sont pas de simples documents administratifs, elles constituent les témoignages vivants de l’action publique, de décisions prises, des lois adoptées, des réformes engagées et plus largement, de l’ébullition de notre société au cours des dernières décennies. À travers elles, c’est notre histoire contemporaine qui s’écrit et se préserve pour être transmise aux générations futures. Ce double versement illustre parfaitement la volonté du gouvernement, sous la conduite éclairée du président de la République, son Excellence M. Ismail Omar Guelleh, de faire des archives un instrument stratégique de transparence, de traçabilité et de bonne gouvernance. En organisant les versements réguliers des archives définitives aux archives nationales, les départements en charge de la culture consolident ainsi la préservation de notre patrimoine documentaire. Je voudrais à cette occasion saluer l’engagement de la primature et du MENFOP qui ont procédé à ce premier versement, les deuxièmes et les seconds vont suivre, et qui aujourd’hui, donnent l’exemple en ouvrant la voie au prochain versement des institutions publiques et départements ministériels. Car chaque transmission est un appel fort à tous les services de l’État et organismes publics de rejoindre cette dynamique et de contribuer activement au chantier national de modernisation de la gestion des archives. Permettez-moi enfin de rendre hommage au travail acharné et au professionnalisme des équipes techniques du département des archives nationales qui travaillent sans relâche pour que l’agenda de réception des archives définitives soit honoré »
M. Moustapha Mohamed Mahamoud Ministre de l’Education nationale et de la Formation Professionnelle
« Ces archives racontent une épopée nationale, celle de la construction et de l’évolution de notre école »

« Ce jour marque un moment fort dans l’histoire de notre pays. Les versements officiels des archives du ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle au département des archives nationales n’est pas un acte simple, administratif. C’est un geste solennel, porteur d’une mémoire collective et d’un héritage précieux. Ces archives racontent une épopée nationale, celle de la construction et de l’évolution de notre école. Depuis ses premiers jalons jusqu’à la fondation de la nouvelle école djiboutienne, voulue et guidée par la vision éclairée de son Excellence Monsieur le Président de la République, son Excellence Monsieur Ismaïl Omar Guelleh, elles témoignent des décennies d’efforts, de réformes courageuses et de réussites collectives au service de la jeunesse djiboutienne. On les confie aujourd’hui aux archives nationales, nous optons pour la valorisation d’un patrimoine qui appartient à chaque citoyen et qui doit être transmis aux générations futures. C’est un acte de reconnaissance envers notre passé, aux générations futures et un serment d’espérance pour l’avenir. Je voudrais ici rappeler que cette étape marque le début d’un processus. Nous devons ensemble renforcer la culture de l’archivage dans nos institutions afin de préserver la mémoire de notre jeunesse et de léguer aux générations futures un patrimoine documentaire solide. Je voudrais enfin ici remercier de manière solennel, ou adresser mes remerciements à Madame la Ministre de la Jeunesse et de la Culture, Madame Hibo Moumin Assoweh, pour l’engagement et bien sûr de son équipe, du département des archives, à démontrer tout au long de ce processus afin de nous accompagner au mieux dans la réalisation de ce premier versement. Madame, vos équipes ont su faire preuve de professionnalisme, mêlant rigueur et écoute. Grâce à leur accompagnement attentif, ce projet a pu voir le jour dans les meilleures conditions. Permettez-moi également de saluer les archivistes, documentalistes et cadres d’un moment département qui ont œuvré avec discrétion et avec efficacité et passion pour assurer la qualité, la conformité et la pérennité de ces archives »