La salle de réunion de l’Autorité des ports et des zones franches de Djibouti(APZFD), sise le long de la route de Venise, a abrité hier en fin de matinée une cérémonie de signature d’un accord entre le président de l’APZFD, Aboubaker Omar Hadi, et le patron de l’entreprise hollandaise DAMEN SHIPYARDS, Réné H. Berkvens. Cette convention, consiste à la mise en place prochaine d’un service de réparation, d’entretien et de maintenance des gros navires dans l’ancien port de Djibouti (PDSA). Porteur de création d’emplois, dans le domaine de la soudure, de l’électricité, de la peinture, de la mécanique…etc, ce projet ouvrira de nouvelles perspectives au développement national.
Située sur l’une des voies maritimes les plus fréquentées au monde, la République de Djibouti multiplie les mises en service d’infrastructures destinées à lui permettre de tirer pleinement profit de cette situation stratégique. La signature d’accord signée hier en fin de matinée entre le président de l’autorité des ports et des zones franches de Djibouti, Aboubaker Omar Hadi, et le patron de l’entreprise hollandaise spécialisée dans les domaines de construction, des navires, DAMEN SHIPYARDS, Réné H. Berkvens, complétera le maillon manquant.
Désormais, les navires gros porteurs pourront recevoir les services d’entretien, de réparation et maintenance, dont ils ont besoin une fois tous les deux ans sous nos cieux. Et c’est l’ancien port de Djibouti, le PDSA, qui les abritera. En effet, l’enceinte portuaire sera dotée d’infrastructures capables de soulever et de maintenir hors de l’eau les navires gros porteurs de 217 m de long, 37 m de large et de 10 m de hauteur.
Le directeur des projets ports et maritimes de l’APZFD, Aden Moussa Dougsiye, et le directeur de vente de l’entreprise DAMEN SHIPYARDS, Ronald Maat, étaient présents dans la salle de réunion de l’APZFD ou à lieu cette cérémonie de signature d’accord.
Financé conjointement par l’APZFD et l’entreprise DAMEN SHIPYARDS, ce projet est d’une importance capitale dans la croissance économique du pays et sera porteur de créations d’emplois.
Après la signature de l’accord, le président de l’APZFD a souligné l’importance de ce projet pour notre pays. «Quelque 30000 navires gros porteurs à destination de l’Europe empruntent chaque année la Mer Rouge, le Bab El Mendeb via le Canal de Suez. Ces navires ont besoin une fois tous les deux ans d’un entretien pour avoir une longue durée de fonctionnement», a déclaré en substance M. Aboubaker Omar Hadi
Selon le PDG de l’entreprise DAMEN SHIPYARDS, sa première phase générera environ 100 emplois dans les domaines de l’électricité, de la peinture, de la soudure….etc. M. Réné H. Berkvens a en outre affirmé que les travaux de ce projet débuteront prochainement. Leur aboutissement est prévu vers la fin de l’année 2019, nous a-t-il confié.
Rachid Bayleh
La parole à….Réné H. Berkvens
PDG de DAMEN SHIPYARDS
« Nous avons plus de 35 ans de bonne relation avec Djibouti et en particulier avec les ports de Djibouti. Aujourd’hui, nous allons franchir un nouveau palier dans la poursuite de notre coopération. Nous allons réaliser un projet de réparation, d’entretien et de maintenance des bateaux. Nous allons effectivement installer un service en ce sens dans l’ancien port de Djibouti. C’est donc un investissement très important. Il y aura donc une infrastructure flottante, qui soulèvera les bateaux hors de l’eau et des ateliers mis en place autour de cette infrastructure donneront à ces bateaux tous les entretiens nécessaires à savoir la peinture, la soudure, l’électricité, la mécanique….etc. Les infrastructures flottantes seront d’abord installées les prochaines mois. Ensuite nous mettrons en place les différents ateliers de réparation. Les travaux de ce projet aboutiront au terme de l’année prochaine.
Ce projet est très important pour Djibouti et pour nous-mêmes parce qu’il donne des services additionnels aux différents ports de Djibouti.
Je voudrais remercier le président de l’autorité des ports et des zones franches de Djibouti, pour sa confiance à DAMEN SHIPYARDS. Et je suis heureux de continuer les relations avec mes partenaires djiboutiens».
Propos recueillis par Rachid Bayleh