Le président de l’Assemblée nationale, Mohamed Ali Houmed,  le président de la CNDH,  Saleban Omar Oudine, et la cheffe du bureau local du FNUAP, Aicha Ibrahim, ont présidé la cérémonie d’ouverture d’un atelier de réflexion sur la mise en application de la Loi sur les MGF (mutilations génitales féminines) au profit des parlementaires. L’événement, qui se déroule à l’hôtel Acacias, doit s’achever aujourd’hui, jeudi 2 mai 2019.

La CNDH, avec le concours du FNUAP, a lancé cet atelier qui s’inscrit dans le cadre d’un programme d’actions visant à améliorer les capacités nationales dans le plaidoyer, le suivi et le reporting des droits de santé reproductifs, en particulier les MGF ainsi que les violences basées sur le genre. Il s’agit du second atelier organisé avec l’Assemblée nationale toujours sur les violences basées sur le genre et en particulier les MGFs. Dans son discours d’ouverture de la rencontre, le président de l’Assemblée nationale, Mohamed Ali Houmed, a fortement condamné et appelé à l’abandon d’« une tradition dégradante qui altère définitivement la santé et l’organe reproducteur de la femme ».  D’où son appel à davantage de législation et de mise en application des lois qui sanctionne ces pratiques atroces, selon lui. Il a surtout rappelé la guerre que l’hémicycle national mène contre les MGF et les violences faites aux femmes à travers les formations, les ateliers et les sessions d’informations pour renforcer les connaissances sur ces pratiques afin de mieux les combattre. M. Mohamed Ali Houmed a annoncé la mise en place  d’un « caucus genre » pour mieux sensibiliser la population sur les méfaits de ce fléau. Il a confirmé aussi la prochaine tournée d’une caravane parlementaire dans l’arrière pays dans le cadre du programme de promotion et de protection des droits humains organisé en partenariat avec l’Union européenne et l’Union Interparlementaire.

De son côté, le président de la CNDH, Saleban Omar Oudine, a souligné l’intérêt de cette réflexion pour l’application de la loi portant sur les MGF. Il a rappelé les textes de loi nationaux ainsi que les conventions internationales que notre pays a ratifiés. Il a insisté pour la mise en œuvre de tous ces instruments régionaux et internationaux pour mettre un terme aux effets néfastes des MGF.  

Des propos repris par la cheffe du bureau du FNUAP à Djibouti, Aicha Ibrahim, qui a mis l’accent sur l’urgence de la question puisque les MGF et les violences fondées sur le genre continuent de sévir.

Notons que les deux journées de l’atelier sont animées par un expert national, en l’occurrence l’avocat Abdoulkader Hassan, et une experte internationale, Carmen Del Rosario, spécialisée sur la thématique des violences fondées sur le genre.

Les députés participant à la rencontre ont suivi les présentions avant d’engager des discussions et des échanges animés lors de travaux de groupes et de session plénière durant cet atelier. Des recommandations fortes sont attendues pour la mise en œuvre réelle des instruments et de l’arsenal législatif répressif pour conjurer les MGF de notre paysage sociétal.

MAS