Le Président Guelleh plaide le principe d’une cessation rapide des hostilités au Soudan, à L’OCCASION D’UNE Réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UNION africaine consacrée à la crise au SOUDAN.

Le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a pris part samedi dernier, en fin de matinée, par visioconférence, aux travaux d’une réunion du Conseil de Paix et de la Sécurité (CPS) de l’Union africaine, dévolue à la crise au Soudan.

Il s’agit d’une réunion convoquée au prolongement de la détérioration, sur tous les plans, de la situation au Soudan, théâtre, depuis le 15 Avril dernier, d’un conflit sanglant, à l’origine d’un accroissement sans cesse continu de victimes, d’exodes massifs de populations sous l’effet de guerre et d’effondrement de nombreuses infrastructures économiques et sociales de ce pays.

L’objectif principal de cette réunion du CPS était d’élaborer un état des lieux actualisé de la situation sur le terrain au Soudan, aux fins d’entériner les initiatives propices au retour de la paix et de la stabilité dans ce pays frère.

La participation du Président de la République à cet évènement a essentiellement été marquée par l’allocution qu’il a faite à sa tribune.

Dans cette intervention, le Chef de l’Etat a d’emblée justifié le bien-fondé lié à la tenue d’une réunion du CPS sur la crise au Soudan.

« Ce sommet est très important afin que nous puissions réfléchir et échanger sur la situation qui se déroule au Soudan. Le sentiment général qui se dégage est un sentiment d’inquiétude et de détresse qui exige un leadership déterminé ainsi qu’une action urgente et concertée de notre part», a, de prime abord, indiqué le Chef de l’Etat.

Le Président de la République a ensuite déclaré que les efforts du CPS et de l’Union africain en faveur du règlement de la crise actuelle au Soudan doivent aller en priorité à la réalisation d’un cessez-le-feu rapide entre les parties protagonistes de ce conflit.

Cela en raison du fait, a-t-il estimé, que l’arrêt préalable des affrontements est l’unique condition à même de garantir la fin du chaos actuel au Soudan où, « les combats qui se sont intensifiés ont engendré une crise humanitaire sans précédent…, avec des millions de personnes sans nourriture, sans eau et sans électricité ».

Aux yeux du Président Guelleh, plus qu’un objectif prioritaire, la réalisation d’un cessez-le-feu au Soudan doit correspondre, au niveau de l’Union africaine, à une nécessité impérieuse à laquelle elle affecte tous les moyens en sa possession. «Nous devons utiliser tous les outils à notre disposition afin d’obliger les deux parties à entendre raison …, à déposer les armes et à donner une chance à la paix…, à préserver les intérêts du Soudan et des Soudanais… », a-t-il insisté.

La mise à terme de la spirale de la violence est de nature à éviter au « Soudan de plonger dans un conflit prolongé et dévastateur », a poursuivi le Président Guelleh, craignant que le Soudan ne soit « un autre pays frère qui sombre durablement dans le chaos ». Dans cette allocution dédiée à sa perception ayant trait au règlement de la crise soudanaise, le Président djiboutien a exhorté également le recours à un processus intégré d’initiatives et d’actions. « La prolifération d’initiatives et surtout d’initiatives non coordonnées ne sera que contreproductive », a-t-il jugé, recommandant le principe d’une collaboration multilatérale autour de ce dossier, placée sous l’égide de l’Union africaine. Il s’agit là, est-il d’avis, à juste titre d’ailleurs, d’une approche qui connecterait davantage l’Afrique à être à l’origine des arbitrages et règlements des différends et problématiques éclatant au sein de ses Etats membres.

Et l’insigne marque d’une volonté conforme à l’adage et à la logique préconisant « des solutions africaines aux problèmes africains », a-t-il noté.

Le Président Guelleh mit également à profit cette réunion du CPS pour procéder à l’inventaire général des démarches consenties au profit du règlement de la crise soudanaise, au niveau de l’IGAD.

Il a dans ce volet de son intervention fait état du collège présidentiel tripartite institué à l’échelle de l’Organisation régionale et auquel, il appartient avec ses homologues du Soudan du Sud et du Kenya.

« La médiation de la Troïka de l’IGAD continue son travail de proximité et se rencontrera dans les prochains jours à Juba », a révélé le Président Guelleh, promettant au CPS et à l’Union africaine de « partager les conclusions » de ce round prochain de démarches en faveur de la paix au Soudan.

Le Président Ismail Omar Guelleh a promis également de partager avec le CPS et l’Union africaine les conclusions du sommet que les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’IGAD auront à Djibouti, le 12 Juin et qui, sera en partie dévolu à la situation au Soudan.

Outre le Président djiboutien, l’ensemble des Chefs d’Etat et de Gouvernement de Pays membres (15 au total) du Conseil de Paix et de Sécurité l’Union africaine, ont pris part à cette réunion.

A noter également la participation à cet évènement de Représentants de Pays limitrophes du Soudan, du Secrétariat Général des Nations unies, de la Commission de l’Union africaine et du Secrétariat exécutif de l’IGAD.

Côté djiboutien, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Mahamoud Ali Youssouf, la Conseillère diplomatique du Chef de l’Etat, Mme Fathia Djama Oudine et l’Ambassadeur de la République de Djibouti auprès de la République du Soudan, M. Issa KairehRobleh, ont pris part à cet évènement.