Mme Zahra Kamil Ali, Représentante de l’OIF auprès de l’Union africaine et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, et Mme Anissa Hassan, Secrétaire générale du ministère de la Femme et de la Famille à Djibouti ont lancé un atelier de préparation des candidatures djiboutiennes à la 3e édition du Fonds « La Francophonie avec Elles ». La session de formation s’est déroulée au Centre régional francophone pour l’Afrique (CREFA).

Accompagner de manière personnalisée les porteurs de projets de la société civile Djiboutienne pour candidat à la troisième édition du Fonds « La Francophonie avec Elles » est l’objectif de l’atelier de formation organisé par l’OIF en faveur d’une trentaine d’associations issues des régions de l’intérieur et de la capitale les mercredi15 et jeudi 16 juin 2022. Animée par la Direction de la programmation et de l’évaluation (DPE) de l’OIF, en lien avec la Représentation de l’OIF auprès de l’Union africaine (RPUA), cette rencontre faisait suite à un webinaire organisé le 9 juin dernier.

« C’est un véritable honneur pour moi de prendre part à cet atelier de formation dédié aux candidates féminines désireuses de participer à la 3ème édition du Fonds « La Francophonie avec Elles » en faveur de l’autonomisation des femmes de l’espace francophone. La Secrétaire générale du ministère de la Femme et de la Famille, Mme Anissa Hassan Bahdon, était particulièrement enthousiaste à l’inauguration de cette session de formation.

Elle a rendu hommage à Mme Louise Mushikiwabo,Secrétaire Générale de la Francophonie« qui s’est battue pour que les femmes vivant dans l’espace francophone se sentent soutenues surtout dans ce contexte de crise sanitaire qui a durement touché le secteur de la micro-entreprise et de l’informel où les femmes sont majoritaires » a-t-elle dit en substance.

La troisième édition du Fonds « La Francophonie avec Elles » est l’une des actions prioritaires au sein de l’OIF en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes et de l’autonomisation économique et sociale des femmes, notamment en leur apportant un soutien afin de les outiller pour accroitre leur résilience et les aider dans la mise en œuvre de leurs activités en faveur du développement durable » a-t-elle très justement expliqué.

A Djibouti, l’Association des Femmes de Tadjourah ainsi que l’Association Autre Regard ont pu bénéficier en 2021 de financements alloués dans le cadre du Fonds « La Francophonie avec Elles ». D’où les efforts de l’OIF pour accompagner les organisations de la société civile Djiboutienne pour pouvoir mieux candidater et tirer parti de ce fonds qui est à leur disposition.

Maitriser les techniques d’élaboration d’un projet et assurer sa soumission efficacement. L’experte formatrice de l’OIF a effectué un travail personnalisé avec uneapproche sur mesure avec chacune des associations participantes. Elle a d’abord aidé chaque OSC participante à réaliser un diagnostic du contexte et justifier son intervention. Le moyen d’identifier les relations de cause à effet et surtout une mise en situation à travers la méthode dite de« l’arbre à problèmes ». Une fois cette étape effectuée, chaque structure associative a pu élaborer la solution et préparer sa stratégie d’intervention à travers ce qui est appelé « l’arbre à solution ». Les associations ont pu rédiger une stratégie d’intervention déclinée en objectifs, en résultats à atteindre et en activités. Elles ont tout de même pris soin de bien ficeler la partie narrative pour présenter et défendre l’intérêt et la portée du projet.

Plus généralement, les associations ont pu se familiariser avec une série d’outils destinés à identifier les risques de mise en œuvre et des mesures de mitigation, mais aussi la conceptualisation d’un cadre logique avec des outils de référence d’un projet, ainsi que la construction d’un budget et d’un calendrier prévisionnel convaincant, le tout avec des garanties de viabilité et de pérennité du projet. Une fois tous ces outils maitrisés, les associations ont appris à travailler sur les modalités de candidature et notamment la soumission des projets sur la plateforme de candidature et s’assurer qu’il remplit l’ensemble des critères.

Il faudra que le Fonds « La Francophonie avec Elles » est un dispositif de solidarité qui a été mis en place en 2020 à l’initiative de la Secrétaire générale de la Francophonie. Il est destiné à renforcer l’accès des femmes au développement économique, à l’éducation, à la santé, mais également de les protéger contre toute forme de violence qui les empêche et qui freine leur émancipation.La première édition de l’appel à projets du Fonds « La Francophonie avec Elles » en 2020, dotée d’une enveloppe de 3 millions d’euros, a permis de soutenir 59 organisations de la Société Civile Francophone dans 20 pays notamment en Afrique et dans la Caraïbe. Ainsi, près de 15 000 femmes et filles ont pu être accompagnées sur le chemin de l’insertion socio-professionnelle.

MAS

Réactions…

Mme Fatouma Mohamed Kamil

Maire adjointe et membre d’honneur de l’association AtuYoo Fan d’Arhiba

« Le Fonds de la Francophonie tombe à point nommé à un moment où nous sommes dans une lutte sans merci contre le fléau de la précarité et du déclassement parmi les femmes et les filles. Notre association est dédiée à la lutte contre la forte prévalence de la mortalité maternelle et surtout la malnutrition qui reste aussi très élevée. Nous avons à l’étude plusieurs projets pour pouvoir traiter cette difficulté à la racine et éradiquer les problématiques de prévention, d’éducation à la maternité et surtout de renforcement de l’allaitement exclusif et optimal qui est l’une des solutions proposées par l’OMS et l’UNICEF pour lutter contre la malnutrition des enfants dans le monde. Nous sommes donc très heureux d’avoir pu prendre part à cette formation qui permettra d’accroitre les chances de pouvoir tirer parti des Fonds de solidarité de l’OIF pour nos compatriotes. »

Fathia Idleh Doubad

Coopérative agricole d’Ali-Sabieh

« Nous sommes extrêmement satisfaits de la formation de l’OIF qui vise à nous soutenir pour tirer profit de ceFonds de solidarité. La formation a été très instructive en ce qu’elle nous a permis de nous familiariser avec les outils indispensables pour pouvoir candidater efficacement à cette 3ème édition. Pour revenir à notre coopérative agricole, nous travaillons avec ambition et détermination pour prendre part à la dynamique de développement et de promotion de la place des femmes dans la société djiboutienne. Après des années de patience et de persévérance et à force de travail, nous avons pu mettre en place une ligne de transformation industrielle des produits agricoles cultivés dans l’arrière-pays. Ainsi, nous produisons du miel, des pots de confiture, mais aussi du fromage et d’autres produits laitiers qui sont écoulés dans le marché local. Grâce à ce Fonds de solidarité de l’OIF, nous pourrons accroitre nos productions voire même nous diversifier et toucher à des rayons encore en friche. Je voudrais donc remercier l’OIF et le CREFA pour cette heureuse initiative et rendre hommage à Mme Zahra Kamil Ali, Représentante de l’OIF auprès de l’Union africaine et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, qui a mis un point d’honneur à ce que la République de Djiboutipuisse mieux profiter de la solidarité francophone.

Houssein Mohamed Chardi

Secrétaire général de la CAB

(Coordination des Associations de Balbala)

J’aimerais tout d’abord exprimer toute ma satisfaction pour cette formation qui est la première du genre organiséeà Djibouti par la Représentation permanente de l’OIF à Djibouti pour les acteurs de la société civile Djiboutienne. J’ai suivi avec un grand intérêt ces deux journées de formation portant sur la présentation de la 3ème édition du Fonds “la Francophonie Avec Elles”.

En ma qualité de représentant de la CAB, je me suis familiarisé avec les critères d’éligibilité des projets. Cette initiative qui consiste à favoriser l’autonomisation économique et sociale des filles et des femmes dans une perspective de développement durable est d’une importance capitale en ce qu’elle touche au nœud des problématiques socioéconomiques à Djibouti où la précarité sociale est criante. A cette fin, la CAB est entièrement dédiée à tout mettre en œuvre afin que le Fonds de solidarité de l’OIF puisse bénéficier aux filles et femmes défavorisées de la commune de Balbala. Nous sommes à l’œuvre pour favoriser l’épanouissement de nos chères jeunes filles et femmes et renforcer leurs insertions socioprofessionnelles.