Un atelier portant sur la présentation des résultats des focus group sur les données socio-comportementales s’est tenu hier au palais du peuple. Organisé par l’Agence Djiboutienne des Personnes Handicapées avec la collaboration de l’UNICEF, cet atelier avait pour but d’émerger des idées sur les stigmates et discrimination auxquelles font face les personnes handicapées.
Dans le cadre du projet conjoint « Faire progresser les droits des personnes à besoins spécifiques à Djibouti », l’Agence Djiboutienne pour les personnes handicapées (ANPH) a initié au cours du mois dernier dans l’ensemble du territoire un focus group permettant de déterminer toute la complexité socio-comportementale de la question du handicap dans notre pays.
Essentiel pour l’identification des attentes et des besoins des personnes handicapées dans notre pays, ce focus group avait pour but de répondre au besoin de mieux comprendre certains agissements relatifs à la question de l’handicap et particulièrement celle qui touche de près les enfants. C’est dans ce sens qu’hier l’agence Djiboutienne des Personnes Handicapées (ANPH) a procédé à la restitution d’un document portant sur les résultats des Focus Group sur les données socio-comportementales.
Ce focus group intervient à la suite de la signature d’un plan d’action entre l’ANPH et l’UNICEF pour lancer une campagne publique nationale au cours de cette année, destinée à couper l’herbe sous les pieds aux problématiques liées à la stigmatisation et discrimination des personnes handicapées.
Cet atelier de présentation a vu la participation du directeur général de l’ANPH Doualeh Said, de la représentante résidente de l’UNICEF à Djibouti, Melva Johnson, du président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), Saleban Omar Oudine, ainsi que des acteurs issus des tissus associatifs du pays.
Créée en 2017, L’ANPH ne ménage pas ses efforts en vue d’atteindre les objectifs définis et ainsi améliorer considérablement la vie des personnes handicapées. De ce fait, L’ANPH a initié un certain nombre d’actions pertinentes parmi lesquelles une enquête nationale déterminant le taux de prévalence du handicap qui est estimé à 8,5%, ainsi que des activités de renforcement de capacité des associations et l’élaboration d’une stratégie nationale du handicap.
Au cours de cet atelier, la représentante de l’UNICEF a tenue à préciser l’importance de ce focus group sur la compréhension et les raisons pouvant amener à une telle attitude.
« Bien que des données de prévalence sur la question du handicap soient disponibles à la suite de la réalisation de l’enquête de prévalence achevée en 2019, il y a peu d’évidences pour expliquer pourquoi les personnes handicapées sont stigmatisées et font face à une discrimination », a-t-elle dit en substance. De son côté, le président de la CNDH, Saleban Omar, a mis en évidence le rôle intrinsèque que sa commission joue pour faire face à la discrimination et aux stigmatisations des personnes handicapées.
« Vous comprendrez avec moi l’engagement de notre commission à accompagner l’ANPH et le réseau dans leurs campagnes de lutte contre toute discrimination et stigmatisation des personnes vivant avec un handicap », a-t-il déclaré.
Même son de cloche du côté du directeur général de l’ANPH qui a souligné l’importance de ce focus group dans la compréhension des attitudes et ce dans le but de mener la campagne publique nationale qui va se tenir bientôt dans l’ensemble du territoire national.
L’atelier s’est poursuivi avec des discussions centrées sur la thématique en question.
Sadik Ahmed