Un atelier de restitution du rapport de l’Enquête sociolinguistique des langues de signes Djiboutiennes s’est tenu hier au Sheraton Hôtel. Organisé par l’Agence Nationale de Personnes Handicapées, cet atelier avait pour objectif de mieux comprendre l’usage et la connaissance des langues des signes parmi les personnes malentendantes et ce afin  de s’atteler de façon optimale à la numérisation du dictionnaire des langues des signes Djiboutiennes.

l’issue de plusieurs semaines d’intenses travaux, l’Agence Nationale des Personnes Handicapées (ANPH) a organisé  hier au Sheraton Hôtel un atelier portant sur  la restitution du rapport de l’Enquête sociolinguistique des langues de signes Djiboutiennes. Financé par le Centre de Leadership et de l’Entrepreneuriat (CLE), l’événement s’est déroulé en présence du directeur général de l’ANPH,M DaoulehSaidMahamoud,  de la directrice d’Insertion Sociale et de la Réhabilitation de l’ANPH, Mme Choukri Hachi Aw-Omar, d’une responsable du CLE, ainsi que les membres du comité ORULSD, les responsables et les membres des Associations des personnes  sourdes malentendantes. L’Agence Nationale  de Personnes Handicapées (ANPH) a pour principe de ne pas faire les choses dans la demi-mesure.  Après avoir relevé haut la main, au terme de deux ans de durs labeurs, le défi  relatif à  l’élaboration   d’un dictionnaire  des langues des Signes propre aux Djiboutiens. Lequel répondait au souci  d’unifier les  langues de signes  disséminées   dans les différentes communautés du pays. Tout en promouvant  l’intégration et la communication inclusive des personnes en déficience auditive.

 Ce faisant,   une fois  mené  à bon escient les travaux de l’élaboration de cette encyclopédie avec le partenariat du Centre Francophone de la Langue des Signes  de Belgique  lesquels  se sont achevés  avec la conception   du  tout premier   dictionnaire des langues des Signes Djiboutiennes. De ce fait, afin de toucher un large public et  faciliter  ainsi l’apprentissage de cet outil pédagogique, le besoin de s’atteler à sa numérisation est apparu, aux yeux des responsables de l’ANPH, capital. D’où l’utilité du lancement,  d’une enquête sociolinguistique des langues des signes qui a duré du 5 juin au 20 juin 2024. L’objectif à la clé est de mieux comprendre l’usage et la connaissance des langues des signes parmi les personnes malentendantes et ce afin  de s’atteler de façon optimale à la numérisation  du dictionnaire des langues des signes Djiboutiennes.

C’est dans ce sens qu’a eu lieu  hier la restitution du  rapport de l’Enquête Sociolinguistique des Langues des Signes Djiboutiennes.

S’exprimant à l’ouverture de cet atelier, le directeur général de l’ANPH a fait savoir que  « Les personnes en déficience auditive font partie intégrante de la population Djiboutienne. N’ayant pas une langue des signes commune, chacune de ses personnes s’est débrouillée à sa façon pour communiquer avec le reste de la population ». C’est pourquoi a-t-il poursuivi son discours que  « nous  avons eu à cœur de concevoir, il y’ a presque 3 ou 4 ans de là, une langue des Signes propre aux Djiboutiens englobant ainsi les différentes communautés du pays. La restitution de cette enquête  a pu se faire avec l’appui financier  du Centre du Leadership et de l’Entrepreneuriat. Il me convient de vous informer  que nous sommes en face de finaliser la conception d’une application qui sera installée sur playstore   et dont le but est de permettre à chacun d’entre nous d’apprendre facilement la langue des signes Djiboutiennes.  Je tiens à vous dire que le gouvernement fait tout son possible pour promouvoir la question de l’Handicap dans son ensemble. Et cela étant la mission principale de l’ANPH ».

C’est par le truchement d’une vidéo qu’un résumé  exhaustif du rapport de l’Enquête  a été projeté. Présenté par le

Dr Houssein Ahmed Assoweh, le résumé du rapport a permis de mettre en lumière  les voies et moyens de mieux vulgariser cet outil pédagogique au sein  des personnes en déficience auditive avec la mise en œuvre des recommandations spécifiques ayant trait  sur l’importance de l’Éducation et la sensibilisation, ainsi que l’accessibilité, la formation et l’Emploi etc.

L’atelier s’est poursuivi par des échanges et discussions interactifs des participants lesquels ont soulevé des  questions pertinentes sur le présent rapport et le processus de la numérisation du premier  dictionnaire de Langue des Signes Djiboutiennes.

Sadik