ALLÔ-DOCTEUR

Je m’intéresse cette semaine à une pathologie qui est assez fréquente chez les enfants Djiboutiens. Il s’agit de l’hépatite virale.

L’hépatite virale est une inflammation du foie due à des virus. Les virus en cause sont les virus de l’hépatite A, hépatite B, hépatite C, hépatite D et E.

Les enfants contractent souvent les hépatites A et B.

Les autres causes des hépatites sont d’origine médicamenteuse, auto-immune, la maladie cœliaque, la maladie de Wilson etc…

Les Djiboutiens définissent les hépatites selon la couleur des yeux (blanc ou jaune). Mais, il s’agit d’une erreur puisque l’origine est plutôt infectieuse.

Le virus de l’hépatite A se transmet par les mains, les aliments et l’eau contaminés. La prévention est basée sur l’hygiène et la vaccination.

Le virus de l’hépatite B se transmet par voie sexuelle, sanguine et par voie materno-fœtale. La prévention est ici basée sur la vaccination.

De part son mode de contamination, l’hépatite A est plus fréquente que l’hépatite B surtout chez les enfants.

Le virus de l’hépatite B étant très virulent, tous les enfants Djiboutiens sont donc vaccinés dès leur naissance contre le virus de l’hépatite B dans toutes les structures sanitaires du pays. Ce vaccin se trouve dans le calendrier du Programme élargie de vaccination.

Les médecins suspectent une hépatite devant une fièvre prolongée, une fatigue (difficile à apprécier chez les enfants), un prurit, des yeux jaunes, des nausées ou vomissements, une douleur abdominale etc…

Ces signes précèdent souvent l’apparition d’un ictère cutanéo-muqueux (yeux et peau de couleur jaune).

Le diagnostic d’une hépatite repose en général sur la recherche d’un contage familiale (un proche contaminé), le dosage des transaminases (qui témoigne de la souffrance du foie) et les sérologies de l’hépatite (qui permettent de déterminer l’origine de l’hépatite).

Beaucoup d’hépatites restent asymptomatiques et passent inaperçue. Mais, on assiste parfois à des formes graves qui peuvent se compliquer d’une encéphalopathie hépatique (somnolence, coma et troubles neurologiques).

Le virus de l’hépatite B est plus virulent que son « cousin » de l’hépatite A. Il peut se compliquer d’hépatite chronique, de cirrhose du foie ou de cancer du foie. C’est pourquoi qu’il est primordial de se vacciner contre les hépatites virales. Ces formes graves de complication hépatique conduit inéluctablement vers le décès.

Le traitement d’une hépatite virale est purement symptomatique. Des mesures d’hygiène sont conseillées au malade pour éviter la contamination des proches.

Pour l’hépatite B, il existe un traitement antiviral à base d’interféron. Mais, il est très onéreux et le patient est obligé de s’exiler vers l’extérieur.

La prévention est essentiellement basée sur l’hygiène et la vaccination.