La pharmacologie est la science qui a pour objet l’étude des médicaments. Les médicaments sont les produits utilisés dans la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies. C’est l’arme la plus
fréquemment utilisée en médecine humaine et animale. Il est donc primordial pour les médecins de connaitre la pharmacologie.
Les médicaments sont à distinguer des aliments, des cosmétiques, des poisons. En pratique, les frontières ne sont pas toujours évidentes. Par exemple, certains aliments ou des poisons peuvent être par exemple à certains moments des médicaments.
La pharmacologie doit être distinguée de la thérapeutique qui concerne les choix stratégiques pour traiter un malade en fonction de son individualité et des armes disponibles (médecine, diététique, chirurgie, radiothérapie, kinésithérapie, psychothérapie… et pharmacologie).
Un médicament comprend une partie responsable de ses effets sur l’organisme humain dénommé le
principe actif et le plus souvent une partie inactive faite d’un ou plusieurs excipients.
Les matières premières susceptibles d’être à l’origine d’un médicament sont des drogues (à noter au passage que la traduction de l’anglais « drug » est
« médicament » et jamais « drogue »). Ce terme est surtout usité pour les produits traditionnels issus des règnes minéraux, végétaux ou animaux. Ces
médicaments restent très employés, notamment ceux qui proviennent des plantes qui continuent à fournir des nouvelles substances.
De nos jours, la plupart des principes actifs actuels sont cependant préparés par synthèse chimique à partir de substances naturelles. La présence
d’excipients est indispensable pour assurer la conservation du médicament, lui donner un volume et une
présentation utilisable par le malade et permettre son identification. Ils jouent aussi un rôle important dans la vitesse de mise à disposition de l’organisme du principe actif.
La plupart des médicaments visent à soulager des symptômes, c’est-à-dire les conséquences des
maladies et une minorité seulement s’attaque à leur cause et parvient à guérir ou à prévenir.
Tous les médicaments comportent des risques,
surtout s’ils sont :
– associés à plusieurs
– donnés trop longtemps
– à trop fortes doses
– surtout chez les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes, etc.
Selon l’OMS, 40 % de médicaments à risque sont responsables d’au moins 100 000 décès par an et de dizaines de milliers de complications graves.
40 % de médicaments inefficaces rapportent à la très puissante industrie pharmaceutique des bénéfices en or. A Djibouti, toutes les pharmacies de la place prescrivent des médicaments sans ordonnance. Et comme dans presque toutes les pharmacies, un pharmacien n’est jamais présent 24h/24, tout y passe, même les antibiotiques, voire les médicaments dangereux qui relèvent du tableau C.
Pis, certains personnels des pharmacies remplacent les médicaments prescrits par des médecins. J’ai été victime de cette plaisanterie avec comme conséquence un nourrisson de 3 mois qui se retrouve en réanimation.
Selon des études récentes, 60 % des médicaments de spécialité ont une efficacité prouvée mais 40 % une efficacité faible ou nulle. 19 % des médicaments comportent des effets secondaires notables souvent pénibles et parfois des risques. Ces médicaments inutiles sont publiés chaque année par des revues médicales reconnues.
Je rapporte ici quelques médicaments à éviter en Pédiatrie : primalan, Actapulgite, diclofénac, feldène, phenergan, maxillase, panfurex, motilium, etc.
Cette liste n’est pas exhaustive et comporte une centaine de médicaments inutiles dans toutes les spécialités médicales.