Je voudrais dans un premier temps souhaiter au Chef de l’Etat, à la première Dame et à l’ensemble du Peuple Djiboutien une bonne fête de l’indépendance. Au cours de ces 43 années d’indépendance, notre pays connait un développement sans précédent. Ceci est du à la stabilité, à l’unité mais surtout à la vision d’un dirigeant visionnaire IOG (qu’Allah le protège).
Je vais aborder aujourd’hui le stress. Le stress est une réaction physiologique normale qui survient en cas de pression ou d’agression de notre environnement. Chacun d’entre nous est exposé au stress, mais nous ne réagissons pas tous de la même manière.
Le stress est étudié pour la première fois par Hans Selye en 1936. Les expériences de cet endocrinologue canadien sur les rats, conduisent à définir cette réaction physiologique comme un syndrome général d’adaptation. Il s’agit des réponses aux demandes ou sollicitations exercées sur l’organisme.
En situation de stress, Selye distingue trois phases :
• la réaction d’alarme : face à l’agression, le corps manifeste les premiers signes provoqués par la libération d’hormones comme l’adrénaline.
• la phase de résistance : lorsque l’agression se prolonge, l’organisme résiste et compense les dépenses énergétiques occasionnées pour faire face au stress.
• la phase d’épuisement : l’individu ne parvient plus à s’adapter à la situation de stress, l’organisme « craque ».
On oublie souvent que le stress est une réaction normale et nécessaire pour l’homme. On parle alors de « bon » stress.
Chez certaines personnes, il stimule la motivation et permet de mieux se préparer à une tâche ou un événement. Par exemple, les décharges d’adrénaline perçues avant un discours devant un public.
Chez d’autres au contraire, le stress est tellement présent qu’il les paralyse et nuit à leur fonctionnement.
En tous les cas, il se manifeste différemment en fonction des personnalités. Il ne dépend pas de l’intensité des stimuli, mais de la manière dont ces stimuli sont reçus et perçus par l’individu.
Cependant, il y a lieu de faire la différence entre le stress, l’anxiété et l’angoisse.
Le stress est un phénomène normal en présence d’un « stresseur ». Mais il devient néfaste dès qu’il se prolonge.
L’anxiété est quant à elle une tendance à créer soi-même un stress, à l’amplifier ou à l’anticiper. Le risque est qu’elle se transforme en un état pathologique. Elle peut être la conséquence d’un stress prolongé, où la personne se met à craindre toute situation imprévue.
L’angoisse se manifeste sous forme de crises, ponctuelles et répétées. Elle dénote un malaise physique et psychique, souvent dû à un environnement de stress et d’anxiété.
Chez certaines personnes plus vulnérables, le stress génère de l’anxiété chronique et se trouve à l’origine de certaines maladies comme la dépression, le diabète de type 1 et 2, le cancer, certaines maladies dermatologiques et surtout les maladies cardio-vasculaires (infarctus du myocarde, maladies coronariennes).
Plusieurs études occidentales ont montré une corrélation claire entre stress et maladies cardio-vasculaires et surmortalité. Il est cependant possible d’agir de manière plus concrète sur les autres facteurs de risque cardio-vasculaire (arrêt du tabac, activité physique régulière, alimentation équilibrée, etc.) qui pourront aider à réguler le stress. Il s’agit d’un cercle vertueux.
Il y a lieu aussi de sensibiliser les dirigeants des entreprises et les différents responsables pour qu’ils luttent contre tous les facteurs de stress. Egalement, plusieurs études, effectuées en milieu du travail, ont montré une rentabilité accrue lorsque les employés sont en bonne santé et que le stress est absent du lieu du travail.