Le covid-19 s’est fondu dans le paysage médical Djiboutien. Rare sont les Djiboutiens qui n’ont pas eu jusqu’à présent de contact avec ce virus. Beaucoup ont eu des symptômes du covid -19 sans développer la maladie elle-même au point de nécessiter un traitement. Certains sont décédés et chaque Djiboutien a un parent ou une connaissance victime de ce fléau.

Le Gouvernement Djiboutien a bien géré cette épidémie. Il y a lieu maintenant de ne pas lâcher la pression sans oublier les autres priorités de la santé et les autres défis.

Le coronavirus est une maladie mondiale. Il a touché toutes les Nations et il a redistribué les cartes. Il a infiltré les systèmes de santé des pays. Il les a mis à nu. On peut aisément parlé d’un 11 septembre médical pour tous les pays. Rien, rien ne sera comme avant.

Je pense et je souhaite que Mon Pays va prendre les voies de la reforme. Nous savons que les professionnels de santé connaissent les forces et les faiblesses de leurs systèmes. Pourquoi pas des Etats Généraux de la Santé ?. La population a son mot à dire. Et nous avons souvent tendance à oublier les populations rurales.

Les questions légitimes que je me pose souvent. Pourquoi, l’écosystème microbien a changé à Djibouti ?. Pourquoi nous retrouvons des accès de paludisme pendant l’été à une température de 50 degré ? il y a des personnes qui décèdent sans diagnostic. Le Covid, le paludisme, la dingue, la grippe, le chikungunia ????

Les différentes reformes qui sont nécessaires peuvent se décliner comme suit. Elles ne sont pas exhaustives.

             La santé et l’hygiène sont les deux piliers sur lequel reposent le bien-être de la population. Sans l’assainissement et sans l’hygiène et quelque soit les efforts du Ministère de la santé, ces efforts sont en vains. Nous avons besoin d’un Ministère de l’eau, l’assainissement et de l’hygiène. L’ONEAD a échoué. En tout cas dans sa forme actuelle.

             Il y a lieu de faire une cartographie des germes, des virus présents sur le territoire Djiboutien. De caractériser les différents microbyotes. Il y a un travail qui a initié il y a une dizaine d’années avec les Américains et leur laboratoire au Caire (NAMRU 3 naval medical research unit 3). Ce programme a été arrêté brutalement et sans raison.

             L’Institut de santé publique doit être renforcé.

             La population doit participer activement à leur prise en charge. Cela doit se faire dans les deux sens et non dans un sens uniquement.

             Les Hôpitaux Djiboutiens doivent être réformés, équipés et nous devons redéfinir leurs missions. Il est inadmissible que tous les Hôpitaux fassent la même chose. Nous ne pouvons pas nous en sortir avec nos maigres moyens. Il faut des pôles d’excellence qui intègrent le public, le para-public et les corps constitués.

Je prie Allah que Mon Pays s’en sorte. J’AIME ce pays.