L’anémie est définie comme une diminution du taux d’hémoglobine dans le sang. Ce taux varie selon l’âge puisqu’un nouveau-né ou un nourrisson n’aura pas le même taux d’hémoglobine qu’un adulte.

L’anémie est une maladie très fréquente surtout dans nos contrées. Elle est la cause et/ou la conséquence de presque toutes les affections de l’enfant. Elle est très facile à prévenir et à traiter.

Les globules rouges sont des cellules sanguines qui sont produits par la moelle osseuse. Ces cellules sont essentiellement constituées d’hémoglobine. Cette hémoglobine est formée d’une protéine, la globine associée à un pigment l’hème. L’hème fixe le fer pour transporter l’oxygène dans le sang artériel et le gaz carbonique dans le sang veineux.

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Chacune de ces cellules sanguines a une durée de vie de 120 jours. Ensuite, elles sont détruites au niveau de la rate qui est le cimetière des globules rouges.

Symptômes et diagnostic

L’anémie est suspectée devant une pâleur des conjonctives des yeux, des lèvres, de la langue, etc., une fatigue anormale, des vertiges, une perlèche, une décoloration des cheveux, des infections à répétition.

Après le temps de la suspicion vient le temps de la confirmation. Le médecin demande une numération formule sanguine (NFS). Ensuite, il va procéder à la recherche étiologique (de la cause) de l’anémie.

La principale cause de l’anémie dans notre pays reste la carence en fer mais aussi la carence en vitamine B12 ou B9.

Pendant les périodes de forte croissance (de la naissance à 2 ans, l’adolescence) les besoins de l’organisme en fer et en vitamine sont très élevés. Si les apports (provenant principalement de l’alimentation) sont en deçà des besoins de l’organisme, il se crée un déséquilibre qui engendre inéluctablement une anémie.

La croissance mais aussi les maladies et surtout les infections à répétition peuvent augmenter les besoins en fer.

Pour affiner le diagnostic, le médecin va demander une série de bilan sanguin. Il s’agit d’un bilan martial (dosage de fer sérique, ferritine), le taux de réticulocyte, un bilan inflammatoire (CRP), un frottis sanguin pour la recherche du paludisme, une électrophorèse de l’hémoglobine, un bilan d’hémolyse, voire une ponction médullaire (moelle épinière), etc.

Les causes d’une anémie sont schématiquement déclinées comme suit. Il est clair que j’ai sciemment simplifié ces causes.

Les causes centrales dues à une insuffisance médullaire (moelle osseuse) d’origine carentielle (carence en fer, vitamine B12 ou B9). Ces causes entrainent un défaut de production des globules rouges. Elles peuvent être également dues à un envahissement médullaire (cancer de la moelle par exemple).

Les causes périphériques sont dues à une hémolyse (excès de destruction des globules rouges) ou à une hémorragie (perte excessive de sang). Ici la moelle osseuse fonctionne normalement.

Traiter une anémie revient à traiter sa cause

Etant donné que la principale cause des anémies sont d’origine carentielle, le médecin va mettre l’accent sur l’amélioration de l’alimentation de l’enfant et/ou une supplémentation en fer et en vitamine B12 ouB9.

Les aliments riches en fer sont la viande rouge, le foie, les légumineuses et surtout les lentilles, les épinards, etc.

Un élément fondamental à retenir est l’utilité de la vitamine C pour l’absorption du fer au niveau intestinal. Par contre, le thé freine l’absorption du fer.

La prévention de l’anémie commence depuis la période de préconception, de la grossesse et de l’accouchement. Toute jeune fille qui est une future mère doit avoir un apport en fer satisfaisant. L’allaitement maternel et une bonne diversification alimentaire contribuent également à prévenir les carences.