La sécurité alimentaire consiste à assurer à la population un accès physique et économique aux aliments. La sécurité nutritionnelle quant à elle met l’accent à la fois sur les aliments, la santé et les soins. Ces deux notions sont intimement liées. C’est pourquoi, on parle de sécurité alimentaire et nutritionnelle. En réalité, la sécurité alimentaire doit comprendre la sécurité sanitaire des aliments. De plus, toute insécurité alimentaire engendre une insécurité nutritionnelle et donc des maladies.
Les populations mondiales continuent d’augmenter et on assiste de plus en plus à un exode rural. Les gens quittent les campagnes pour s’installés en périphérie des villes. Ils sont attirés par les lumières des villes mais ils n’ont pas souvent ni les compétences ni les moyens et ni les codes qui régissent ces villes. Par conséquent, ils se paupérisent et vivent aux crochets de l’Etat. Ce sont les principaux clients de la solidarité nationale.
Cette situation, qui existe dans toutes les mégalopoles des pays occidentaux et africains, prévaut également à Djibouti. Le gouvernement Djiboutien a mis des moyens colossaux pour sortir ces populations de la précarité. Le Ministère de la solidarité est l’un des ministères les plus dotés en moyens économiques. Il est sur le terrain auprès de ces populations les plus vulnérables. La sécurité alimentaire repose sur des notions très importantes qu’il est fondamental de détailler. Il s’agit de : La disponibilité des aliments en quantité suffisante et en qualité optimale.
Il y a lieu ici de saluer la loi sur la création de l’Agence Djiboutienne sur les normes et la qualité. Cette agence va élaborer et homologuer des normes et fournir des certificats de conformité de tous les produits qui rentrent à Djibouti. La qualité des aliments est l’épine dorsale de la sécurité alimentaire mais aussi de la sécurité nutritionnelle. L’accès à des revenus adéquats permettant d’acquérir une nourriture appropriée.
L’utilisation des aliments. Ils doivent être correctement utilisés par une transformation et des pratiques de stockage correctes, de bonnes connaissances et l’application judicieuse des pratiques de nutrition et de soins des enfants, ainsi que des services de santé et d’assainissement convenables.
La stabilité dans l’approvisionnement et dans l’accès des aliments. Cet accès ne doit pas être menacé par des crises soudaines ou des pénuries saisonnières.
La face visible de toute insécurité nutritionnelle est la malnutrition des groupes vulnérables.
Par malnutrition, on entend toute carence ou tout excès ou tout simplement tout déséquilibre dans l’apport énergétique et ou nutritionnelle d’une personne.
Les facteurs qui influencent la malnutrition sont les suivants : la sécurité alimentaire du ménage, l’environnement et surtout le réchauffement climatique, les infrastructures de la santé pour la prise en charge des patients comme les hôpitaux, le niveau d’éducation des parents et surtout leur connaissance en matière d’alimentation adaptée pour les enfants, l’hygiène et le contrôle des maladies et enfin la santé maternelle.
La sécurité alimentaire et nutritionnelle est fondamentale pour la survie d’une nation. Les Ministères qui en ont la charge doivent collaborer étroitement.