L’inspection régionale d’Ali-Sabieh, avec à sa tête l’inspecteur Ahmed Hamadou Ibrahim qui est accompagné d’un groupe de conseillers pédagogiques des écoles de base, du moyen et du secondaire, entreprend au moins deux ou trois fois par semaine des supervisions pédagogiques dans les écoles des localités rurales éloignées du chef-lieu.
Sur le chemin de retour de chaque localité rurale, l’inspecteur et ses accompagnateurs s’arrêtent parfois aux puits d’eau où viennent s’abreuver et abreuver leur troupeau des nomades composés souvent de beaucoup de femmes avec leurs enfants.
Des familles de brousse dont le campement est situé aux environs de dix kilomètres ou moins à une localité rurale pourvue d’une école de base ou fondamentale.
De passage à ces endroits, attirés par le nombre important d’enfants autour des puits et s’affairant à regrouper les bêtes, l’inspecteur de la région et les encadreurs pédagogiques engagent le dialogue avec les femmes venues approvisionner en liquide précieux le campement ou quelque fois avec un père de famille présent sur place.
Et ce pour les sensibiliser sur la nécessité d’inscrire leurs enfants l’école la plus proche de leur zone d’habitation.
Au point d’eau appelé «Bioqalafe » et distant de moins de dix kilomètres du village d’Ali-Addé, questionnant leurs interlocuteurs de circonstance sur le nombre d’enfants en âge scolarisable des campements du secteur, ils les ont exhorté de les inscrire l’école de ce village. Le responsable de l’inspection régionale d’Ali-Sabieh, Ahmed Hamadou Ibrahim, recommandent également aux directeurs des établissements scolaires ruraux de mener une sensibilisation similaire auprès des familles de brousse vivant à une distance de dix kilomètres à la ronde de leur école en s’appuyant surtout sur le service d’influence des chefs de village ou des responsables coutumiers. Ces derniers doivent persuader ces familles de venir dresser leur campement non loin des localités rurales pour inscrire leurs enfants l’école.
La dernière campagne de sensibilisation de ce genre a été menée en faveur de l’école fondamentale de Daasbiyo qui regroupe des entités scolaires de base et du moyen. Un établissement scolaire qui bénéficie d’une extension de ses structures d’accueil des élèves en matière de salles de classes, de local de bibliothèque, de blocs sanitaires ou de réfectoire.
Celle-ci a eu lieu autour du forage d’eau situé dans les zones de brousse nommées « Gor-Galoh » et « Ali-Libax » situées à une dizaine de kilomètres et moins au Nord de la localité rurale de Daasbiyo.
Sur place, l’inspecteur et les conseillers pédagogiques ont rencontré des membres des familles qui peuplent ces deux secteurs. Ils leur ont proposé de venir s’installer dans ce village ou ses périphéries non éloignées pour inscrire leurs progénitures à son établissement scolaire.
Une nécessité absolue pour assurer un meilleur avenir à vos enfants, ont-ils mis en exergue dans leur conversation avec les responsables ou mères de familles.
Notons que le village millénaire de Daasbiyo est victime de l’abondant de l’ancienne ligne du chemin de fer Djibouto-Ethiopien.
A cet effet, durant les deux dernières décennies, il a perdu beaucoup de ses habitants.
Auparavant, des projets sociaux en vue de sa revitalisation comme celui de l’adduction d’eau potable ou l’électrification ont été mis en œuvre par le pouvoir public au profit des dizaines de familles vivant sur place et dans le but de les maintenir. Des programmes de développement des infrastructures de base qui s’inscrivent dans le cadre du projet de renforcement des moyens de subsistance et de réduction de la vulnérabilité des communautés pastorales en république de Djibouti.
L’école de base de Daasbiyo en extension est devenue par la même occasion une école fondamentale cette année scolaire en cours. C’est-à-dire qu’elle accueille une classe de sixième du secondaire. Ainsi ses capacités d’accueil sont renforcées. De même l’extension et la réhabilitation de son dispensaire s’inscrit également dans ce cadre-là. Il faut savoir que l’inspection régionale d’Ali-Sabieh entreprend des périples pédagogiques réguliers en faveur des écoles rurales et des campagnes de sensibilisations sur la scolarisation des enfants de brousse.
Une entreprise facilitée par l’octroi au début du mois de novembre dernier d’une voiture tout terrain de marque “Hartop” à l’inspecteur de la région par le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mohamoud. Un moyen de déplacement mis également à la disposition de toutes les inspections des régions de l’intérieur et celles de l’enseignement moyen et secondaire de la capitale.
Le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle avait souligné lors de la remise de ces véhicules par sa volonté nette de renforcer les capacités d‘encadrement et de suivi pédagogiques des inspecteurs de l’éducation nationale.
Et ce, dans l’optique de donner aux superviseurs de l’enseignement public tous les moyens nécessaires dans leur mission professionnelle pour la mise en œuvre d’un enseignement/apprentissage de qualité.
Les inspecteurs de l’éducation nationale ont la charge professionnelle de veiller sur la mise en œuvre de la politique éducative nationale prônée par le MENFOP et d’évaluer constamment l’évolution du système éducatif dans toutes ces facettes et d’en apporter remediation quand ils en jugent nécessaire.
A noter qu’en plus de celle-ci, le maintien sur les bancs de l’école des élèves la fréquentant déjà et la sensibilisation des parents d’inscrire leurs enfants en âge scolarisables est un devoir naturel qui incombe à ces hauts cadres du ministère de l’éducation nationale comme aux directeurs des établissements scolaires de base sis en zones urbaines ou de brousse.
ALI LADIEH