La salle de réunion de la préfecture d’Ali-Sabieh a abrité, mercredi dernier, une réunion d’un comité transfrontalier composé des autorités régionales côté djiboutien comme celui éthiopien. Celle-ci a été présidée par le préfet de la région d’Ali-Sabieh, Moussa Aden Miganeh. Elle a réuni des hauts responsables des services de l’immigration des postes frontaliers, des hauts gradés des armées et de la police des deux pays voisins. 

Cette concertation conjointe s’inscrit dans le cadre d’une gestion commune et efficiente des opérations d’envergure de refoulement des migrants installés illégalement dans le pays pour contrecarrer l’immigration clandestine qui a pris des proportions alarmantes en République de Djibouti. 

En somme, l’objectif de la constitution de ce comité vise à mettre en œuvre une collaboration commune chargée du suivi et de la gestion des immigrants clandestins refoulés à la frontière.                                                                                                                                   

L’ampleur incommensurable de l’installation d’une population flottante se déroule ces dernières années au vu et au su des hauts dirigeants de la Nation, de l’organisation internationale des migrants (OIM), qui établit régulièrement des statistiques sur les mouvements des migrants, de la population et bref du commun des mortels.                                                                                                                                 

Pour rappel, notons que le gouvernement Djiboutien avait déclaré le 30 Avril dernier par l’intermédiaire de son ministère de l’intérieur, Saïd Nouh Hassan, le lancement des opérations grandioses de reconduite vers leurs pays de provenance  des membres des populations clandestines installés de façon irrégulière sur l’ensemble du territoire national et particulièrement la capitale, Djibouti-ville. Dans son discours sur les ondes de la RTD, le membre du gouvernement avait annoncé en ces termes et d’un ton solennel  pour souligner le degré grandiose de la population flottante qui ne cesse d’augmenter.   : « Vous avez certainement constaté que notre capitale ainsi que les cinq régions de l’intérieur du pays regorgent pour ne pas dire saturées d’une population étrangère venue en majorité des pays limitrophes présente illégalement sur notre territoire et composée de femmes, d’enfants et de jeunes hommes… Il est estimé que pour la seule année 2022 un nombre de 220 000 migrants sont rentrés dans notre pays de façon illégale».

Pour plus de précision, l’immigration clandestine, l’immigration illégale, ou parfois immigration irrégulière est l’entrée illégale, illicite, ou discrète sur un territoire national d’étrangers n’ayant pas réalisé les formalités attendues. A Ali-Sabieh, à l’issue de cette réunion de concertation à la préfecture, le représentant des pouvoirs publics, le préfet  Moussa Aden Migane a déclaré  au micro des médias nationaux : « Au cours de cette rencontre avec les autorités du poste frontalier appelée communément Guélilé 2, côté Ethiopien,  nous avons mis en place un comité constitué des responsables de la sécurité et des services de l’immigration de deux postes frontaliers. Celui-ci est chargé d’étudier les difficultés relatives à l’arrivée massive des migrants clandestins refoulés de la capitale, Djibouti. De notre part, nous avons pris résolument la décision humanitaire d’assurer la fourniture en eau et en nourriture des migrants en attente d’être acheminés dans leur ville, village ou autre zone d’habitation à l’intérieur du territoire éthiopien. Pour leur part, nos collègues éthiopiens ont pris l’engagement d’assurer le transport des migrants jusqu’à la ville de Diri-Dawa ».

Une fourniture régulière d’eau est effectuée par les Forces Armées Djiboutiennes (FAD) du camp Harbi du chef-lieu, Ali-Sabieh-ville au point de transit des migrants refoulés et ceux qui ont décidé de retourner dans leur pays de leur plein gré. 

Les autorités djiboutiennes par le biais de la préfecture octroie, avant son départ,  à chaque individu en transit éphémère au poste frontalier une baguette de pain et une boite de conserve  de thon en guise de repas.

Une fois remis aux autorités frontalières de leur pays, en plus des moyens de subsistances,  les migrants bénéficient également  de la remise d’un kit non alimentaire offert par l’Organisation Internationale des Migrants (OIM Djibouti).

Au vu de ces actions responsables et  humanitaires, la reconduction des migrants clandestins dans leur pays d’origine continue de continuer dans des conditions appréciables et respectables de l’être humain.

Ali Ladieh