Le siège du conseil régional d’Ali-Sabieh a abrité durant trois jours, du 3 au 5 janvier, un atelier d’information et d’échanges sur le renforcement de l’apprentissage de la lecture avec les chefs d’établissements scolaires, les Associations des Parents d’Elèves (APE) et les Comités de Gestion des Ecoles (CGE), des écoles de base.

Ce projet  s’inscrit dans le cadre de la composante 2 du projet de renforcement de la lecture dans l’enseignement de base   dont la mise en œuvre revient à l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD).                                                                                                                                 

Cet atelier a pour objectif de présenter le projet et ses ambitions éducatives  aux autorités locales,  à l’inspecteur de la région et aux chefs d’établissement de la région. Les ambitions du projet en question visent à atteindre trois résultats intermédiaires : améliorer la qualité de l’enseignement scolaire, surtout  l’apprentissage efficace en lecture, la participation accrue de la communauté à la maitrise de cette discipline dans les écoles  de base et le renforcement des politiques d’enseignement et d’apprentissage de la lecture.

Notons que ce programme de renforcement de la lecture dans l’enseignement de base appelé sous le sigle en anglais DEGRA (Djibouti Early Grade Reading Activity) bénéficie d’un appui financier de l’USAID via le FHI360.

La cérémonie de lancement de cette rencontre a vu la participation du préfet de la région, Moussa Aden Miganeh, du président du conseil régional, Charmake Hassan Allaleh, de l’inspecteur régional et chef de service du Ministère de l’Education Nationale et de le Formation Professionnelle (MENFOP), Ahmed Hamadou Ibrahim, du coordinateur du programme de l’alphabétisation à l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD), Abdillahi Omar et d’un représentant du FHI 360, Ismaël Sougueh. Le représentant des pouvoirs publics dans la région, ancien professionnel de l’enseignement public a souligné l’importance de cet atelier axé sur l’apprentissage de la lecture à l’école de base. Le renforcement de la lecture ne doit pas s’arrêter à l’école. Son accompagnement doit se poursuivre jusqu’au domicile familial avec l’encadrement des parents, a-t-il fait savoir. A son tour, le chef de l’instance régionale de la décentralisation s’est dit fier d’accueillir au siège de son institution un atelier sur une discipline scolaire qui n’est autre que la clé des enseignements-apprentissages. La maitrise de la lecture est essentielle à l’école élémentaire. 

A cet effet, il est essentiel de conscientiser les parents ou tuteurs d’élèves sur l’importance capitale de savoir lire et comprendre les textes pour les apprenants, a-t-il mis en exergue dans son intervention.

Quant au coordinateur du programme d’alphabétisation à l’UNFD a rappelé l’injonction divine à l’égard du prophète de l’islam, au tout début de sa révélation. Celle-ci fut: « Lis, lis, lis au nom du BON DIEU ». Une belle manière d’annoncer la grandeur de savoir lire pour l’être humain à travers les textes religieux. Celui-ci a rappelé les 2 volets que cette composante vise à améliorer : les performances des élèves en lecture dans l’enseignement de base de la 1ere à la 5ème année dans le pays à travers l’implication des organisations communautaires tels que les associations des parents et les comités de gestion d’Ecole. Pour sa part, l’Inspecteur régional du MENFOP s’est dit enthousiasmé d’être témoin de l’assistance  des partenaires de l’enseignement public dans un domaine essentiel aux apprentissages-enseignements. La lecture est la clef pour bien apprendre, c’est un moyen aux écoliers  pour apprendre. Impliquer les tuteurs d’élèves est une stratégie qui va certainement renforcer la maitrise de savoir lire et comprendre. Le premier volet de cette composante vise à sensibiliser les communautés, les associations des parents (APE) et les comités de gestion scolaire (CGE) sur l’importance de la lecture.

Le deuxième volet vise à renforcer la capacité des APE, des CGE et des organisations de la société civile (OSC) à soutenir la lecture dans l’éducation de base. Les directeurs des écoles de base ont exposé les activités de renforcement de l’apprentissage de la lecture mise en œuvre depuis le début  de l’année scolaire en cours.

Des cours de soutien programmés en dehors des horaires habituels des classes. Sachant que chaque établissement scolaire met en œuvre des heures supplémentaires de cours de soutien au profit des enfants en difficulté d’apprentissage.

Aux cours de ces trois jours de rencontre, les participants ont eu des discussions fructueuses dans l’optique d’élaborer des stratégies ou des astuces pour l’amélioration des performances  en lecture des élèves à travers la participation communautaire. L’accent a été mis sur les moyens d’augmenter l’implication des parents  au sein des familles dans les activités de lecture. Il a été expliqué aux participants, surtout aux parents d’élèves, que l’importance de la lecture est fondamentale car elle est la compétence de base, le passage obligé pour parvenir aux autres apprentissages et avancer dans le parcours scolaire.

En conséquence, ils ont été conscientisés d’élaborer des projets de lecture ou des astuces pour motiver les écoliers à mieux apprendre la lecture.

Les chefs des établissements scolaires et les membres des APE et des CGE ont travaillé en groupe dans l’optique d’élaborer des stratégies efficaces pour soutenir les élèves en difficulté d’apprentissage en lecture.

A travers cet atelier, les animateurs  prônent  une mobilisation large et permanente de l’ensemble des acteurs de l’enseignement public  autour de l’apprentissage de la lecture.

Désormais, les efforts et la volonté de tous les acteurs  de l’éducation scolaire et ses partenaires sont continuels pour faire de nos  établissements d’enseignement public des centres d’apprentissages de qualité.

Ali Ladieh