L’instar des autres régions du pays et du reste du monde islamique, les assajogs ont fêté l’Aïd-El-Adha samedi dernier dans la joie et les retrouvailles dans une atmosphère climatique particulièrement agréable. Celle-là est due au temps pluvieux  provoqué par  un ciel couvert en permanence. Des pluies très attendues qui surviennent en cette période de pleine saison chaude. Ces précipitations sont appelées  « Karane » par les nomades. Elles arrosent très légèrement  ces  dernières nuits la région comme sur le reste du territoire national. Ce qui a plongé la région et particulièrement la ville d’Ali-Sabieh dans un temps climatique  clément,  frais et doux.

Ces derniers temps, il fait particulièrement frais les premières heures de la matinée.

A Ali-Sabieh, très tôt le matin,  de nombreux fidèles composés d’hommes, de femmes et d’enfants de tous les âges et de toutes les catégories sociales en provenance de tous  les quartiers populaires  ont convergé vers l’édifice sportif dit de haut niveau sis à la périphérie immédiate de la ville, à quelques encablures derrière le mont drapeau. La grande prière matinale de l’Aïd-Adha s’est déroulée sur la pelouse au  gazon synthétique des lieux en présence du membre du gouvernement, le ministre du commerce et du tourisme, Mohamed Warsama Dirieh, originaire de la région,  accompagné par le  préfet par intérim  de la région, Mohamed Houmed Abass et du président du conseil régional ou instance régionale de la décentralisation, Charmaké Hassan Allaleh.

Sans oublier la présence sur place des nombreux élus locaux et d’autres hauts fonctionnaires  de l’état issus de cette région du sud-est du pays. A l’intérieur de l’édifice sportif, la foule multicolore des fidèles répétait en chœur les paroles de l’imam ou le « Takbir » spécifique à ce genre de prière.

A l’issue de cette prière, des invocations divines sont implorées pour une période d’abondance pour les populations des zones de brousse qui font face à une période de sécheresse récurrente. Sans oublier les prières pour un monde en pleine paix et une vie moins chère à tous ses  citoyens  au lieu et place des guerres qui divisent les nations en blocs rivaux.

Quelques temps après, le préfet par intérim a reçu  le chef des départements ministériel du commerce et du tourisme, le président du conseil régional, des élus locaux, des chefs des différents corps  en uniforme, des fonctionnaires, des chefs coutumiers, des éminents religieux, des femmes actives de la société civile locale et autres convives dans la résidence préfectorale  pour une habituelle réception officielle autour du traditionnel plat de petit déjeuner de l’Aïd appelé « Ambabour.” Là, les conviés de la réception ont savouré les galettes jaunies et grillées avec du lait caillé dans une ambiance de joie de fête bon enfant et de retrouvailles.   Pendant ce temps, dans le reste de la ville et pour tout le monde,  la fête a continué dans une fraîcheur matinale appréciable. Au centre-ville, les enfants bien habillés ont pu s’adonner aux effets joyeux de la balançoire et des autres jeux enfantins proposés. Partout, la fête bat son plein.

Dans certains coins,  on entend les sons des multiples jouets et gadgets enfantins arborés par des enfants qui circulent dans  les rues principales. En outre des scènes de jeux attractives, de nombreux autres enfants s’agrippent aux portes de bus en vue de monter et faire un tour de deux à trois kilomètres sur les axes routiers bitumés de la ville. Ainsi les assajogs ont exprimé leur engouement pour cette fête sacrée de l’Aïd Al-Adha ou de la fête du mouton. 

Une grande fête religieuse survenue dans la première moitié  du mois de juillet pluvieux qui a engendré ipso facto une fraîcheur climatique appréciable.

ALI LADIEH