L’ambassadeur de la république française accrédité dans notre pays, Arnaud Guillois,  s’est rendu lundi dernier à Ali-Sabieh. Le diplomate était accompagné du conseiller de coopération et d’Action Culturelle et directeur de l’Institut Français de Djibouti, Stéphane Gallet, et d’autres personnalités de son ambassade. 

Arrivé aux premières heures de la matinée au chef-lieu de la région, la ville d’Ali-Sabieh, le chef de la représentation diplomatique de l’hexagone  a été reçu par le préfet Moussa Aden Miganeh dans son bureau à la préfecture.

Après l’échange des salutations habituelles d’accueil et de bienvenue, le représentant du pouvoir public dans la région et  le représentant français à Djibouti  ont discuté des relations diplomatiques et de coopérations historiques entre les deux pays à travers l’espace de la francophonie. Juste après ce premier contact de tête à tête, le préfet a convié le visiteur de marque et ses accompagnateurs à prendre un goûter au menu d’une spécialité culinaire locale dans sa résidence qui a fini par la prise de boisson chaude.

Ces moments de convivialités se sont terminés par l’offre de cadeaux représentants des objets utilitaires de la tradition nomade du peuple djiboutien à l’ambassadeur et à son conseiller de coopération et d’action culturelle.

Puis le préfet a conduit son hôte du jour au siège du conseil régional de la ville d’Aska sis à quelques encablures de sa résidence préfectorale.

Sur place, l’ambassadeur Arnaud Guillois et ses accompagnateurs ont été accueillis chaleureusement par le président de l’instance régionale de la décentralisation, Omar Ahmed Waïs, entourés de ses principaux collaborateurs,  du député Abdi Khaireh Bouh, membre de l’Assemblée Nationale, des élus locaux, de nombreuses femmes actives issues du tissu associatif régional et d’autres employés des lieux.

Peu après, le président du conseil régional a introduit le visiteur de marque, le préfet et le parlementaire dans son bureau où ils ont longuement discuté des relations de coopération entre la République de Djibouti et son pays, la France.

Le socle de leurs discussions fut les divers programmes de  développements régionaux mis en œuvres ou à les mettre sous le deal du programme d’appui à la décentralisation et aux initiatives locales plus connu sous l’acronyme ADIL qui bénéficient de l’appui technique de l’expertise France et du financement de l’Union Européen.

L’ambassadeur Arnaud Guillois a surtout souligné la possibilité d’accompagner les mouvements de développements régionaux dans un cadre  de dynamisme de la  francophonie en matière de coopération culturelle ou dans d’autres domaines.

A l’issus de ces discussions de proximité, les responsables régionaux et celui-ci ont fait immersion dans la salle de réunion de l’endroit où des nombreuses femmes dynamiques appartenant au milieu associatif local les ont accueillis par une salve d‘applaudissements et de paroles de bienvenue en terre assajogs adressé particulièrement au représentant français à Djibouti.

A peine installés, le président du conseil régional, Omar Ahmed Waïs a lancé à l’adresse de ses concitoyennes régionales : « Aujourd’hui nous avons eu la chance d’accueillir l’ambassadeur de la République française dans notre chef-lieu, la ville d’Ali-Sabieh pour la deuxième fois depuis son accréditation dans notre pays. Nous lui disons soyez la bienvenue à Aska-ville. Sa visite n’est pas du tout anodine, il est porteur d’un programme ambitieux de financement des projets de développements sociaux émanant ou proposés par les groupements civils féminins connu sous le sigle  PISCCA qui signifie Projets Innovants de la Société Civile et Coalitions d’Acteurs. Il vous sera présenté en détail par des membres du service de coopération et d’action culturelle », a-t-il fini son intervention.

Pour sa part, le chef de la mission diplomatique française a rétorqué : « Je vous remercie grandement de votre accueil chaleureux. C’est un grand plaisir d’être dans les régions de l’intérieur et singulièrement à Ali-Sabieh. Il y a un aspect fondamental dans mon action, c’est d’encourager le développement régional à travers les initiatives locales en appuyant en matière d’expertise et de financement les propositions de  la société civile féministe dans plusieurs domaines. Comme il y a plus de femmes que des hommes dans le monde et qu’ils n’ont pas toujours les mêmes opportunités, il est pragmatique qu’elles aient des meilleures possibilités d’intégration sociale », a-t-il fait savoir. Il faut noter que la venue de l’ambassadeur français à Ali-Sabieh  s’inscrit dans le cadre du lancement des projets innovants de la Société Civile et Coalitions d’Acteurs plus connu sous l’abréviation PISCCA en appui aux organisations de la société civile féministe.

A savoir que le fonds PISCCA est un mécanisme de crédits déconcentrés mis à disposition du Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France par le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères pour financer des microprojets provenant de partenaires locaux (organisations de la société civile djiboutienne, associations de base, ONG, associations professionnelles, etc).

Le PISCCA s’inscrit dans la continuité du Fonds Social de Développement (FSD), dispositif qui a permis auparavant de financer à Djibouti vingt (20) projets entre 2007 et 2015 dans divers secteurs tels que le soutien aux groupes vulnérables, l’accès à la santé, à l’eau potable ou aux énergies alternatives, l’environnement, l’agriculture pour l’amélioration des revenus.

Le  conseiller de coopération et d’Action Culturelle et directeur de l’Institut Français de Djibouti, Stéphane Gallet et une responsable, membre de la délégation du diplomate français ont à tour de rôle expliqué de façon détaillée les tenants et aboutissants des projets innovants de la Société Civile et Coalitions d’Acteurs appelés sous l’abréviation PISCCA en appui aux organisations de la société civile féministe à l’assistance composée en majorité par des nombreuses femmes, présidentes issues du tissu associatif local et agissant dans plusieurs domaine de la vie sociale.

Ils ont fait savoirs à leurs interlocutrices les grandes lignes à tenir en compte dans la rédaction de leur projet notamment les actions à soutenir comme donner une meilleure visibilité aux acteurs de la société civile féministe et contribuer à une meilleure structuration  ou renforcer les échanges et les synergies entre les acteurs de la société civile , des institutions gouvernementales, de l’environnement diplomatique, du tissu économique et social pour créer des effets leviers pour ne citer que ces deux points dans ce domaine.

Les différentes organisations formelles de la société civile locale dont l’activité doit porter en totalité ou de façon significative sur la promotion de l’égalité femmes/ hommes et la défense des droits femmes et filles. Les critères d’éligibilité des projets ou les types d’activités et secteurs éligibles ont été expliqués clairement aux participantes.

Les conditions financières, la durée maximale des projets et les zones d’interventions ont été également définies.

A l’issue de la présentation des tenants et aboutissants des projets innovants de la Société Civile et Coalitions d’Acteurs appelés sous l’abréviation PISCCA aux présidentes des associations féminines régionales, les responsables régions, l’Ambassadeur de France et sa délégation a visité  un site en chantier sis au périphérique immédiat de la ville. Une aire de jeux dédiée à la distraction des enfants ou une sorte de parc de visite pour famille. Les lieux ont bénéficié d’un financement de l’Union Européenne et pour sa réalisation de l’expertise France dans le cadre du programme à l’Appui de la Décentralisation et des Initiatives Locales (ADIL).

Puis les responsables régionaux conduisant le diplomate français et sa délégation ont fait successivement immersion  dans les locaux du siège de la bibliothèque «ALLO ASKA» et du siège du Club des jeunes entrepreneurs de la région.

A ces endroits, l’Ambassadeur Arnaud Guillois a discuté avec les jeunes de la région des possibilités d’appui technique ou autres à renforcer ou à mettre en œuvre leurs ambitions de développements respectifs.

Sa visite officielle à Ali-Sabieh s’est terminée sous des auspices de bonne volonté d’un partenariat réel  à tisser  tant avec les responsables régionaux et avec tous les acteurs du développement régional.

ALI LADIEH