Sous l’égide du Ministère de la Jeunesse et de la Culture, la caravane des rencontres littéraires de l’Ambassadeur Ahmed Areita Ali a débuté jeudi dernier à Ali-Sabieh, chef-lieu de la région éponyme située au Sud-est du pays.

Conduit par une équipe de responsables de ce ministère, l’auteur qui n’est autre que l’ancien ambassadeur de la République de Djibouti auprès du pays du soleil levant, le Japon a été reçu lors de son arrivée à Aska-ville par le préfet de la région, Moussa Aden Miganeh en présence du président du conseil régional, Charmake Hassan Allaleh au salon d’honneur de réception de la préfecture.

Au cours de cette visite de courtoisie, le représentant des pouvoirs publics a mis l’accent sur l’importance que revêt la mission diligentée par la délégation du MJC en faveur du diplomate chevronné et écrivain Ahmed Areita Ali.

Le préfet n a pas manqué d’insister sur la nécessité absolue de l’implication des communautés locales dans les initiatives visant à dynamiser le processus du développement inclusive de la jeunesse dans le cadre des attributions culturelles du département du MJC comme la promotion du livre et le développement de la lecture publique. A l’issue de cette rencontre, l’écrivain  a  dédicacé un exemplaire de son livre pour chacun de ces deux hauts responsables de la région.

Notons que l’Ambassadeur Ahmed Areïta Ali avait débuté sa carrière professionnelle dans la ville d’Ali-Sabieh au milieu des années 1980. Plus précisément durant les années scolaires 1984/1985 et 1985/1986.

Après trente sept années, l’ancien professeur devenu ambassadeur puis écrivain a fait son retour sur les lieux de ses premiers pas professionnels, au collège d’enseignement moyen d’Ali-Sabieh pour présenter son livre intitulé « Mes années au Soleil Levant à l’ombre du drapeau de Djibouti »  et parler à des collégiens, de l’importance de la lecture, leurs professeurs et les responsables administratifs l’expérience de ces années de diplomate ou d’ambassadeur de notre pays au Japon. 

Sur place, il a été accueilli par le principal du CEM Ahmed Djama Barreh, ses proches collaborateurs, des professeurs et des collégiens dans la même salle où avait enseigné l’Histoire-Géographie à de nombreux assajogs. Ses anciens élèves dont certains sont devenus des hauts responsables étatiques comme l’actuel préfet de la région, des directeurs d’écoles, des conseillers pédagogiques ou même des membres du gouvernement.

En voyant, tous ces hommes et femmes qui servent  leur pays, j’ai le ressentiment  d’avoir été utile pour mon peuple et mon pays, a-t-il exprimé à l’égard de ses anciens élèves qu’il considère désormais comme des camarades.

Il n’y a pas de plus beau que de voir ses élèves réussir, devenir des hauts cadres. Enseigner est le plus bel investissement que l’on puisse faire, a résumé son ressentis, l’auteur. Peu de temps après son accueil au collège, il a tenu sa première conférence littéraire en évoquant l’importance du livre, de la lecture, de l’écriture et les messages riches en enseignement qu’il véhicule en termes de savoirs, d’évasion, de transmission et de perpétuation des patrimoines socioculturels et linguistiques. Il a conscientisé les collégiens que la lecture est donc un moyen privilégié d’appropriation du savoir, d’accès à l’autonomie  personnelle, un outil essentiel de communication, d’échange et d’ouverture entre les groupes socioculturels, un garant enfin d’un fonctionnement démocratique de la société. N’est-ce pas une mission essentielle de l’école de permettre à tous d’acquérir la maitrise des multiples pratiques de la lecture et de l’écriture, qu’elles relèvent de la communication, du plaisir des textes ou de l’accès au patrimoine universel. Au cours de ses conférences littéraires au collège comme au Centre de Développement Communautaire  (CDC), l’ambassadeur Ahmed Areïta Ali a évoqué son expérience de diplomate, représentant de notre pays au Japon. Son travail acharné et méthodique au pays du soleil levant pour faire connaitre notre pays et défendre ses intérêts.

Le japon étant un pays très développé et son peuple est très attaché à sa tradition culturelle.  Les hommes et les femmes portent le kimono, un costume traditionnel japonais porté pour les grandes occasions comme les cérémonies de mariage, les rituels religieux et les festivals.  Ce vêtement est constitué d’un grand tissu en forme de T, support privilégié pour l’expression artistique japonaise. D’un grand confort, le kimono pour homme a été adopté par les Occidentaux à la fois comme tenue d’intérieur élégante et comme robe de chambre. Pour une soirée déguisée, le kimono japonais pour homme reste un incontournable indémodable pour ressembler à un vrai Samouraï.

En parlant de l’attachement des japonais à leurs us et coutumes, l’écrivain a fait savoir à ses interlocuteurs l’importance de rester soi-même en étant profondément attaché à sa culture.

Il a conseillé aux professeurs et autres éducateurs présents dans ses deux conférences littéraires d’enseigner aux élèves la culture du pays.

Puis, l’ancien ambassadeur de Djibouti à Tokyo a parlé de l’accident nucléaire de Fukushuma où notre pays avait fait preuve de compassion et d’empathie à l’égard du peuple japonais.

Notre pays a été un des rares pays qui est resté après cette catastrophe nucléaire pour témoigner de notre solidarité au peuple nippon. 

En dépit  de la taille de notre pays, une collecte de fonds importante a été effectuée pour démontrer notre solidarité au profit de ce pays qui avait tant donné à notre Nation. Malgré le risque de radiation élevée, j’ai pu me rendre dans une petite ville touchée que j’ai rencontrée pour lui remettre un chèque.  Avec ce fonds toute une école a été reconstruite avec un monument à l’effigie des drapeaux de nos pays et symbolisant l’amitié entre Djibouti et le Japon.

A la fin de son plaidoyer sur son expérience d’ambassadeur   au pays du soleil levant, les participants, collégiens, lycéens et autres ont posé des multitudes de questions sur son œuvre littéraire. La littéraire ou l’amour de la lecture et ‘écriture n’est pas du tout l’apanage des seuls hommes ou femmes de lettres, a-t-il fait remarqué.

A la question, quand l’idée d’écrire un livre a-t-elle germé dans son esprit, l’ambassadeur et l’écrivain, Ahmed Areïta Ali a répondu surtout au temps de la pandémie de la Covid 19.

Du fait de la mise en quarantaine collective de la population, tout le monde étant coincé chez lui. L’écriture fut pour moi un réel plaisir d’échapper aux lamentations de l’oisiveté.

A l’issue de chacune de ces deux rencontres littéraires, l’auteur a dédicacé des exemplaires de son livre offerts à de nombreuses personnes de l’assistance.

Au collège comme au CDC, la présentation de son livre a pris fin par une photo de famille.

Ali Ladieh