Après la croissance démographique accélérée de la ville d’Ali-Sabieh depuis les années 2000, des habitudes non conformes à une urbanisation moderne ont vu le jour avec la revendication illégale des parcelles de terrains et la vente insensée des surfaces à bâtir. Des histoires comme « ma grand-mère gardait pour moi ce terrain » ou bien « je surveillais ce lieu pour moi depuis longtemps ». L’administration locale ou les responsables régionaux ont eu toujours du pain sur la planche pour régler les moult  litiges interminables des coins bâtissables de la ville.

A Ali-Sabieh, certains quartiers nouveaux s’apparentent à des labyrinthes ou l’installation anarchique des habitations écœure les  citoyens les plus avertis. Des individus sans scrupule se sont attribués le moindre espace à travers les logements édifiés pour les vendre au plus offrants malmenés par des frais de location de plus en plus chers. Résultats déplorables : points de ruelles et point de rues. En plus de ce constat amer, aucun endroit pour l’emplacement des poteaux électriques de l‘EDD, société nationale d’électrification urbaine  ou les canalisations de distribution d’eau de l’Office Nationale des Eaux et de l’Assainissement de Djibouti plus connu sous son acronyme d’ONEAD sans oublier les points de plantation des poteaux de la distribution ou de l’offre des services multiples  de communication  de Djib-Télécom.

Les anciens citoyens de la ville ont la nostalgie des anciens commissaires de la république d’autrefois, les équivalents des préfets d’aujourd’hui. Ils se rappellent qu’aucun citoyen n’avait le droit d’agrandir son logement sans l’aval de l’administration publique.

Au matin même qu’un petit local est dressé au devant d’une maison donnée, les agents de l’administration régionale étaient là pour la détruire.

Les fautifs annonçaient, l’espion du commissaire c’est le chef du quartier tandis que d’autres disaient l’état a les yeux de la fourmi. L’aménagement ou la planification  d’une zone urbaine  destinée à accueillir des logements familiaux est bénéfique pour ses habitants et la beauté de la ville. Les anciens quartiers comme « Château d’eau » et la cité témoignent cette remarque. Des quartiers dont les habitations sont parfaitement alignées. Résultat : des avenues et des ruelles facilitant la circulation des citoyens et de toute sorte de véhicule.  Sachant que depuis la nomination de l’actuel préfet, Abdou-Malik Mohamed Banoïta à la tête de la région d’Ali-Sabieh par le président de la République, son excellence Ismaïl Omar Guelleh, l’administration  préfectorale s’atèle à régler et à mettre un terme aux histoires rocambolesques de vente ou d’appartenance des parcelles non attribuées de manière légale par l’administration publique.

La mission de solutionner ce dossier compliqué et brûlant est confiée à la préfète-Adjointe, Saïda Waberi Assoweh par le premier représentant des pouvoirs publics.

Des règlements de litiges  et des corrections apportées à l’illégalité menés de façon méthodique et méticuleuse par celle-ci.

Notons que par deux fois les assajogs ont assisté à un atelier  de présentation d’une étude détaillée sur le plan d’aménagement urbain de leur chef-lieu qui s’inscrit dans le cadre de la planification urbaine et surtout la mise en œuvre opérationnelle des orientations des Schémas Directeurs d’Aménagement Urbain  de chaque chef-lieu.

Une étude qui s’inspire de la stratégie nationale de développement urbain de la République de Djibouti du Ministère de l’habitat, de l’Urbanisme et de l’environnement. Ce ministère a ouvert un bureau au sein des locaux de la préfecture dans l’optique de mettre en œuvre une planification urbaine réussie. Alors, pour réussir la politique d’une urbanisation, la collaboration et l’engagement de tous les citoyens de la ville d’Aska est nécessaire. Personne n’a le droit de s’auto-octroyer une parcelle de terrain ou  autre espace quelque soit pour l’usage convoité. La terre appartient à l’état si l’on ne possède  pas un titre d’occupation provisoire ou un titre foncier légalement obtenu.

Pour la beauté de notre ville et pour une meilleure administration publique de notre région, on doit collaborer et  accompagner tous et toutes nos responsables régionaux dans leurs actions  de servir la population.

Ali Ladieh