Durant deux mois dans le confinement décrété par le président de la République le 23 mars dernier pour stopper ou amoindrir la propagation du virus mortel de coronavirus. Les liaisons quotidiennes  entre le chef-lieu Aska et la capitale étaient devenues quasi nulles. Seulement deux bus étaient autorisés à assurer le voyage vers la capitale. Sachant qu’auparavant, presque une vingtaine de bus assuraient ce voyage chaque jour. Obligés de respecter les gestes barrières, les conducteurs  n’avaient l’autorisation d’embarquer que 15 personnes par voyage.                                                                                  

Dimanche 17 mai, à la gare routière des bus, le déconfinement est célébré solennellement. Très tôt le matin comme d’habitude, les premiers bus en partance vers Djibouti sont mis à la disposition des voyageurs. L’intérieur et l’extérieur des bus sont désinfectés par des agents du croissant rouge, branche d’Ali-Sabieh, en combinaisons blanches. Quelques instants après, avant de prendre place dans ce moyen de transport en commun, ces derniers ont été invités à respecter scrupuleusement, les gestes de barrière : lavage des mains à l’antigel,  distanciation sociale de 1 mètre et utilisation d’un masque chirurgical.

La reprise du trafic routier en liaison vers la capitale est particulièrement accueillie favorablement par les assajogs.

Ils expriment tous leur soulagement de revivre la reprise des voyages en bus vers la capitale.

Salariés dont les banques ont leur siège à Djibouti, retraités qui cherche sa pension à la capitale, personnes souffrantes désireuses de se soigner dans la capitale ou autres simples voyageurs ne pouvant s’en passer de se rendre à Djibouti-ville. Tous ont souffert lors de la période de restreinte des mouvements populaires qui vient de prendre fin.

Le lancement ou la normalisation de cet événement a vu la participation des responsables des corps sécuritaires en uniforme dans la région. Notamment les chefs des corps des détachements de la gendarmerie nationale et des forces de la police nationale ont tenu à être présent ou superviser cette normalisation des voyages en bus vers la capitale.

Au centre-ville, un autre lieu de contrôle est instauré par les hommes, gardiens de la paix, pour une dernière vérification avant de quitter la ville.

Les deux premiers bus sont escortés par ces responsables jusqu’au poste de police à la sortie de la ville. Là encore le contrôle fut rigoureux. Tout moyen de transport en commun dont les voyageurs ne portent pas de masque est refoulé.

Petit à petit, avec le contrôle et l’exigence des forces de l’ordre les assajogs s’adaptent aux gestes de barrière et le port de masque.

Ali Ladieh