La préfecture d’Ali-Sabieh a entrepris des opérations de nettoyage de grande envergure des ordures ménagères jonchant un peu partout dans la ville d’Aska dans la journée de vendredi dernier.

Et ce, à l’initiative de son préfet Moussa Aden Miganeh qui avait fait savoir lors de sa prise de fonctions, le 15 septembre dernier, sa ferme volonté de rendre l’environnement urbain de la ville des assajogs beaucoup plus propre.

Rappelons que c’est en étroite collaboration avec le conseil régional de la ville, les responsables des services déconcentrés de l’Etat, les différents corps en uniforme stationnés sur place, les organisations humanitaires opérantes dans les camps des réfugiés, les chefs des différents quartiers, les femmes actives de la société civile et les membres du tissu associatif que ces actions collectives de ramassage des détritus populaires ont eu lieu.

Notons aussi la présence sur place des deux membres du gouvernement, originaires de la région, le ministre du travail et de la reforme de l’Administration, Osman Ibrahim Robleh et son collègue de la santé, Mohamed Warsama Dirieh ainsi que la participation actives des députés Abdo Sikieh Dirieh, Elmi Mahabeh Waïs et Roda Ahmed Ali, représentants de la population dans l’hémicycle national.

Sans oublier la venue à Aska-ville de nombreux cadres de l’administration nationale et autres individus qui sont issus de cette partie du sud est du pays.

Auparavant, le représentant de l’Etat dans la région avait mené une série des réunions avec les membres de l’instance régionale de la décentralisation et tous les acteurs  sociaux en ce sens.

Dont notamment des actions concrètes comme la remise des matériels roulants, tous les personnels employés de la voirie et  les locaux de l’ancien garage public sous tutelle du conseil régional. Après celles-ci, la création officielle de l’Office de la Voirie d’Ali-Sabieh (OVAS) est annoncée solennellement par la préfecture.

Tôt dans la matinée du samedi 19 octobre, officiels, chefs coutumiers, responsables des services déconcentrés de l’état, une dizaine de réfugiés, des fonctionnaires et d’autres anonymes ont été conviés à prendre le petit déjeuner dans la résidence du préfet. Sur place, tous ont reçu des tee-shirts et des casquettes à l’effigie : Ali-Sabieh ville propre.

Par la même occasion, ils ont été armés de toute une panoplie des matériels de ramassage des ordures ménagères : des râteaux, des sacs à poubelle, des masques et des gants. Telle une foule compacte, ce monde a quitté cette résidence. Direction l’ancienne gare de la ville sise en face des locaux de la préfecture. A cet endroit telle une fourmilière, les participants ont commencé le ramassage de toute sorte de déchets.

En ces moments-là dans les quatre coins de la ville s’activaient des soldats des forces armées djiboutiennes (FAD), des gendarmes,  des femmes et des jeunes des quartiers populaires pour nettoyer leur voisinage immédiat et lointain.

Tandis que des chargeuses vrombissaient sans cesse et chargeaient le tout dans des camions bennes qui rejetaient leurs déchets dans les dépôts habituels de la voirie.

Samedi matin à Ali-Sabieh, une véritable alchimie de complicité et d’engagement volontaire animait les assajogs de tous les bords afin de vaincre l’amoncellement des ordures ménagères un peu partout dans leur ville. A mi-parcours des actions de nettoyage, tous ont remarqué qu’il est possible de vaincre l’insalubrité de leur ville.

A cet effet, il est temps de travailler d’arrache-pied pour changer les mentalités des habitants et de créer un véritable service de voirie digne de la taille de la ville d’Aska, a fait remarquer  un officiel.

Concernant les établissements scolaires, ils n’ont pas été en reste. Chefs d’établissements, professeurs d’écoles et élèves ont tout donné pour nettoyer l’intérieur et les environnements immédiats de leur école de base, collège ou lycée.

Notons également la participation d’une dizaine des refugiés du camp des déplacés de guerre d’Ali-Addé aux opérations de ramassage des détritus populaires au côté de la population locale. Une parfaite cohabitation harmonieuse de ceux-ci avec les habitants d’origine nationale, a souligné Jean Claude, le responsable du bureau local du HCR. Aux yeux des responsables régionaux et des participants, ces opérations de grande envergure de nettoyage des environnements urbains de leur ville ont été une réussite.

Tous ont convenu qu’une fois n’est pas coutume et qu’il est plus que jamais nécessaires de pérenniser ce genre d’action. 

Ali Ladieh