Quelques jours, après le lancement de la 3ème édition de la fête de la lecture sous la thématique de « Littérature et oralité » à la bibliothèque et Archives Nationales par le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, dimanche 5 Mars dernier, celle-ci a été célébrée partout sur le territoire national.
A cet effet et à l’instar de l’ensemble des régions de l’intérieur du pays et de la capitale, Djibouti-ville, cet événement a réuni durant deux jours, mercredi et jeudi derniers à Ali-Sabieh de nombreux élèves de l’enseignement de base, du collège, du Lycée Arrey et des adhérents du Club de Lecture et des Actions Culturelles (CLAC) du Centre de Développement Communautaire (CDC) avec l’écrivain djiboutien Abdoulkader Omar Abdoulkader plus connu sous son nom de plume, Abdo-Maki.
Au cours de son séjour, au chef-lieu de la région, Ali-Sabieh-ville, ce dernier conduit par le conseiller technique du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP), Mohamed Sanalassé Abdallah et le chef de service par intérim de l’inspection régionale, Souleiman Hassan Fourreh accompagné par des conseillers pédagogiques et des responsables du MENFOP a animé des conférences littéraires dans les établissements scolaires.
L’auteur de trois livres : un recueil de poèmes intitulé, les chants du boliyé et deux livres de recueil de nouvelles qui ont pour titres : “Hawene” et “Iraawo” a régalé les écoliers assajogs. De l’école de base d’Ali-Sabieh 1 en passant par le collège d’Enseignement Moyen (CEM), au Centre de Développement Communautaires (CDC) et au Lycée Arrey, les assajogs n’ont pas lésiné de le bombarder de multiples questions sur ses productions littéraires et sa passion d’homme d’écriture.
Sachant que la fête de la lecture initiée par le MENFOP vise à promouvoir le goût de la lecture et renforcer ainsi les enseignements-apprentissages à travers des activités diverses inédites suscitant l’intérêt des écoliers à s’adonner avec plaisir l’acte de lire. Tout découle de la vision du MENFOP de renforcer les enseignements-apprentissages dans le but de faire des écoles publiques Djiboutiennes, des centres d’apprentissages de qualité.
Et ce, en tenant compte d’une réalité pédagogique connu de tous : « La lecture est la clé de tout » autrement dit la maitrise de la lecture est la condition sine qua none pour une réussite scolaire.
Au vu et au su de celle-ci, la lecture est donc un moyen privilégié d’appropriation du savoir, d’accès à l’autonomie personnelle, un outil essentiel de communication, d’échange et d’ouverture entre les groupes socioculturels, un garant enfin d’un fonctionnement démocratique de la société. N’est-ce pas une mission essentielle de l’école de permettre à tous d’acquérir la maitrise des multiples pratiques de la lecture et de l’écriture, qu’elles relèvent de la communication, du plaisir des textes ou de l’accès au patrimoine universel.
Pour les hauts responsables de ce ministère, promouvoir la lecture, c’est d’abord découvrir avec l’élève une réalité aussi simple que fondamentale : celle du plaisir de lire. C’est aussi contribuer au développement des habitudes durables de lecture. C’est également promouvoir la littérature Djiboutienne à travers la rencontre des hommes de plume du pays.
Une littérature nationale qui s’affirme de plus en plus sur notre paysage éducatif, c’est permettre aux étudiants d’enrichir leurs contacts avec leur environnement culturel en favorisant la solidarité des liens qui se tissent implicitement entre la société qui est la leur et les œuvres littéraires qu’elle produit.
A Ali-Sabieh, l’écrivain djiboutien Abdoulkader Omar Abdoulkader plus connu sous son nom de plume, Abdo-Maki a été le maitre des rencontres littéraires dans des établissements scolaires de base, du moyen, du secondaire et du centre de développement culturelle de la ville. Lors de chacune d’elle, le conseiller technique du MENFOP, Mohamed Sanalassé Abdallah a rappelé aux chefs d’établissement scolaires, aux enseignants et surtout aux élèves l’importance capitale de la maitrise de la lecture et de son amour pour la réussite scolaire. Il a martelé l’ambition noble du MENFOP de faire de l’école Djiboutienne, une école de qualité d’où la fête de la lecture destinée à promouvoir et implanter le goût de la lecture dans l’esprit des apprenants de l’enseignement public.
Pour leur part, les responsables des établissements scolaires ont exhorté aux élèves de profiter au maximum le contact avec l’homme de lettres ou l’auteur afin de poser toutes les questions qui taraudent leur esprit en ce qui concernent les secrets pour s’approprier les capacités à maitriser l’expression orale et écrite.
A l’école de base d’Ali-Sabieh 1, au Collège d’Enseignement Moyen (CEM ; au Lycée d’enseignement général et au Centre de Développement Communautaire (CDC) les élèves ont présenté des parties de sketchs intéressantes et hilarantes pour embellir l’ambiance de ces conférences littéraires.
Pour rappel, l’inspection régionale d’Ali-Sabieh a mis en œuvre ces dernières années des projets scolaires divers dans l’optique de renforcer les capacités en lecture et en expression orale des écoliers. Des projets qui relèvent de l’initiative locale et dont les résultats sont palpables à travers les résultats des élèves de chaque niveau scolaire.
Par exemple, pour l’amélioration de l’expression orale des écoliers, chaque professeur d’école est sommé d’enseigner un poème ou un chant par mois dont le message est en mis en scène par un groupe d’élèves avec tout le décor possible. Une manière de lier le développement de l’oral à la maitrise de l’expression écrite ce qui rappele à la thématique de cette troisième édition de la fête de la lecture. Après les parties théâtrales, l’écrivain Abdo-Maki est mis en contact avec les élèves assistants qui se sont éclatés en posant toute sorte de question relative à sa passion de lecteur et d’écrivain. Celui-ci a fait savoir à ses interlocuteurs qu’il a été depuis ses études moyens et secondaires un ami fidèle des livres. A tel point que ses camarades le taquinaient d’être le « Rat de la bibliothèque» en faisant allusion à sa petite taille et à son amour implacable pour la lecture.
A la question d’où est-ce que vous proviennent les aspirations qui vous permettent d’écrire des nouvelles qui rappellent la vie quotidienne de certains membres de la société nationale. L’auteur a répondu qu’à travers sa passion d’écrivain, il veut attirer aux yeux du commun des mortels de faire preuve de compassion envers nos semblables.
En plus de questionnaire d’ordre général sur la vie, la vision et les motivations de l’homme d’écriture littéraire qu’il est. Celui-ci a répondu qu’écrire des poèmes, des nouvelles ou des romans n’est pas du tout une profession mais ne relève que de sa passion pour la lecture et la production littéraire. A la fin de ses rencontres littéraires, l’écrivain Abdo-Maki s’est dit conquis par la motivation et la passion de certains collégiens et lycéens assajogs qui s’exercent et organisent leur vie d’étudiants dans les bibliothèques.
A l’école de base, il a été enthousiasmé par le niveau des élèves à s’exprimer correctement et leur capacité à jouer devant un public d’élèves et d’adultes.
Notons qu’Ali-Sabieh possèdent trois grandes bibliothèques en dehors des établissements scolaires : la maison de lecture Amical des Livres Ouverts plus connu sous acronyme ALO-Aska, la bibliothèque nommée « Askar-ville » sise au centre de la ville et celle bien garnie du Centre Communautaire de Développement (CDC) de la ville.
A l’issue de ces rencontres littéraires dans le cadre de la troisième édition de la fête de la lecture, l’envoyé spécial du MENFOP à Ali-Sabieh, le conseiller technique Mohamed Sanalassé Abdallah s’est félicité du travail formidable fourni par les chefs d’établissements scolaires et les enseignants de tous les niveaux scolaires. Un travail d’excellence palpable à travers les représentations des apprenants et leur engouement à participer pleinement à cette fête de lire en posant toutes sortes de questions à l’écrivain.
Désormais, la fête de la lecture demeure une belle occasion éducative à modifier positivement le climat monotone des enseignements-apprentissages dans les classes des établissements scolaires.
ALI LADIEH