Le Ministère de la santé en collaboration avec l’Alliance pour Lutter contre la Cécité Evitable a organisé une campagne chirurgicale contre la cataracte durant une semaine du 13 au 18 Février à l’hôpital régional d’Ali-Sabieh.
Notons qu’une campagne similaire pour sauver la vue à des centaines de sexagénaires, septuagénaires et plus âgés encore aura lieu dans la capitale et dans toutes les régions de l’intérieur du pays. Celle-ci bénéficie de l’appui financier du Fonds de la Solidarité Islamique pour le Développement.Elle est mise en œuvre dans le cadre du Programme National de Lutte contre la Cécité Totale à Djibouti.
Dans cette optique des centaines des personnes âgées de tout genre ont bénéficié des services de deux ophtalmomologues, Docteur Issa Abdi Bogoreh du Ministère de la santé et Docteur Moussa Abass des services de santé des armées du Ministère de la défense.
Avant de passer sur la table ou plateau technique chirurgical sous les mains expertes des spécialistes des maladies de la vue pour l’ablation de la cataracte aux vieux hommes et vieilles femmes ont subi des examens d’ophtalmologie préliminaires de sélection. Quels sont les premiers symptômes de la cataracte ?
Les symptômes de la cataracte sont une vision floue, voilée ou brouillée (symptômes les plus courants de la cataracte due à l’âge) ; quelquefois, des petites taches ou des points dans le champ de vision qui provoque d’une diminution de l’acuité visuelle, une mauvaise perception des contrastes ou plus précisément des difficultés à distinguer les reliefs. Sachant que l’opération de la cataracte est systématiquement proposée au patient lorsque la perte de vision interfère avec sa vie quotidienne, indépendamment de la sévérité de l’opacification. L’opération de la cataracte se déroule sous anesthésie locale, ce qui la rend possible même chez les personnes très âgées.
Le directeur de l’hôpital régional « Docteur Ahmed Absieh Warsam », Abraham Meidan kidani a déclaré avoir préalablement informé l’ensemble de la population de la région de l’arrivée de cette campagne chirurgicale de la cataracte.
Pour preuve, à première vue dans les couloirs du bloc d’Ophtalmologie des lieux des nombreuses personnes âgées accompagnées ou guidées par un membre de leur famille attendent d’être consultées. Ceux ou celles dont l’apparition de la cataracte ont été examinés et jugée près pour être opérée ont été désignés pour le passage au bloc chirurgical. Durant cette campagne chirurgicale de la cataracte plus de 150 vieux ou vieilles ont subis cette opération. Plus de 30% des patients opérés proviennent de l’Ethiopie et surtout des localités proches de la frontière.
Cette intervention est la technique la plus souvent utilisée qui est l’extraction extra capsulaire du cristallin : Une petite incision est réalisée dans la cornée puis le noyau du cristallin est retiré, en laissant la capsule en place. L’opération dure généralement entre 15 et 30 minutes. Le plus souvent, elle permet à la plus grande majorité des hommes et femmes opérés de la cataracte de retrouver une vue beaucoup plus nette. L’ophtalmomologue, Issa Abdi Bogoreh s’est dit satisfait de cette campagne chirurgicale de la cataracte préalablement bien préparée. Il a remercié et félicité le directeur général de l’hôpital régional d’Ali-Sabieh, Abraham Meidani Kidani, pour l’accueil, pour la préparation de la salle d’opération et la bonne organisation de cette campagne.
Chaque année, le Ministère de la santé met en œuvre une campagne similaire qui permet à beaucoup de personnes âgées de retrouver la vue et par la même occasion de retrouver son indépendance pour mener sa vie personnelle. De même un vieux ou une vieille qui a retrouvé la vue s’avère moins de charge pour la famille et libère une autre personne d’une contrainte lourde auparavant comme s’occuper de la personne malvoyant et pour cause de cataracte, a-t-il mis en exergue dans son intervention.
La plupart des vieux hommes et vieilles femmes ont annoncé être soulagés et attendaient cette campagne chirurgicale depuis longtemps. Encore grâce à celle-ci beaucoup d’entre nous retrouveront la vue et vivront beaucoup mieux.
ALI LADIEH