
Le siège de l’Association des Jeunes du Château d’eau, plus connue sous l’acronyme AJCD, a abrité durant le mois de mai deux ateliers de formation sur le renforcement des capacités opérationnelles des associations de la région. Ces formations prodiguées s’inscrivent dans le cadre du projet d’appui à la transparence, redévabilité et engagement physique, supervisé par le conseil régional. Il a bénéficié de l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Outre l’AJCD, trois autres associations régionales ont également bénéficié de cet appui financier de l’organisation onusienne. Il a regroupé les organisations suivantes issues de la société civile : ARA d’Ali-Addé, APLED de Doudouballaleh, ALRAHMA du quartier Barwako, ILADARYEL DANTAGUD, ASKAR-ville, APTDSB de Daasbiyo, ADCAS, ACADRE, AJQA du quartier Ali et Samatalis du quartier Cité.

La cérémonie de lancement de cette formation a vu la participation du secrétaire général du conseil régional, Aden Abdillahi Ali, d’une représentante du PNUD, Hawa Ali Ismaël et du président de l’AJCD, Souleiman Elmi Khayad qui a assuré son animation.
Ce dernier s’est dit fier d’accueillir tous les groupements de la société civile appartenant au tissu associatif régional dans leur siège pour une telle formation, le but étant de sensibiliser et de former leurs membres influents pour une meilleure collaboration pour l’intérêt général des habitants de la région. Je remercie tous les participants et surtout le programme des nations unies pour le développement (PNUD) d’avoir appuyer financièrement cet atelier, a-t-il conclu dans son intervention. Quant à la représentante du PNUD, elle a félicité l’AJCD pour l’organisation de cet atelier, son objectif étant de susciter un esprit de collaboration entre les associations locales tout en renforçant leurs capacités opérationnelles. Elle a exhorté les participants à profiter au maximum de cette opportunité.Elle a rappelé que cette association est l’une des plus structurées de la région avec à son actif des multiples projets sociaux au profit de la frange de la population la plus démunie.

Pour sa part, le secrétaire général du conseil régional a déclaré que l’instance régionale de la décentralisation travaillera en étroite collaboration avec toutes les associations régionales. Ce rassemblement d’échange et de partage d’expérience entre les associations de la région est une action louable, a-t-il mis en exergue dans son intervention, sachant que ces formations prodiguées sur les différents thèmes relatifs aux tenants et aboutissants du pourquoi de la création des associations assajogs s’étalera sur trois mois (Mai, Juin et juillet) à raison de deux séances par mois. Pour le mois de Mai, l’intitulé du programme de formation est le suivant : une enquête d’évaluation et de confirmation pour la participation et une formation en gestion administrative d’une association. Au cours du mois de juin, les thèmes qui sont étudiées sont une formation en gestion financière et comment devenir un bon leader. Le mois suivant les deux derniers titres de formation en programme sont l’organisation d’un débat entre les leaders associatifs et les responsables de la région et la création d’une synergie et d’un travail collaboratif entre les associations de la région.

Les objectifs généraux poursuivis à travers sont le renforcement de la capacité managériale des associations régionales par la formation et l’échange d’expérience entre les leaders associatifs, la création d’un lien fort et un mécanisme de réseautage entre les associations de la région pour mieux s’entraider et servir les intérêts de la région et la consolidation du rôle de la société civile comme acteur de développement régional en s’impliquant dans la gestion décentralisée de la région. Plus précisément, il s’agit de consolider la participation des jeunes et des femmes à la vie associative par une gestion transparente et motivante, de mettre en place un tissu associatif mieux organisé, collaboratif et qui fait de l’intérêt général la priorité.
Au cours du deuxième jour de formation, le message passé aux participants était axé sur la gestion administrative et financière d’une association civile à but non lucratif.
Le formateur a, tout d’abord, rappelé qu’une association régie par la loi 1901 a un statut juridique qui lui permet d’exercer des activités à but non lucratif. En effet, cette structure ne doit en aucun cas chercher à faire des profits. Plus ou moins facile à mettre en place, elle nécessite tout de même un minimum de connaissance en termes d’organisation et de gestion. Puis, il a été clairement signifié que la gestion financière est le pilier d’une association. C’est un levier de gouvernance indispensable à la vie d’une association qui permet notamment de développer des stratégies pour plus de transparence, de crédibilité et de circulation de l’information mais aussi d’éviter des problèmes de trésorerie car elle permet d’anticiper les besoins en financement et laisse le temps de trouver des solutions aux échéances de paiement. Pour être efficace, cette gestion a besoin de procédures, outils et supports et elle s’inscrit dans une organisation administrative globale de votre association. Cette formation permettra aux membres des associations régionales de comprendre les éléments importants de la gestion financière de leur association. Après lecture de ce document, vous serez à même de gérer et ordonner efficacement votre association.
Les attentes de ces genres de formations sont multiples. Il s’agit de permettre au point un tissu associatif performant et mieux structuré avec des associations capables de gérer des projets, des fonds et de participer efficacement à la vie communautaire.
Dans le futur, l’optique poursuivie est de jeter la base d’un tissu associatif qui connait son rôle d’acteur et les limites de ses responsabilités (plateforme d’échange entre les associations avec le conseil régional).
Ces deux séances de formation ont pris fin par la traditionnelle photo de famille composée de tous les membres influents des associations de la région.
ALI LADIEH