Djalelo est le nom de l’oued qui coule au fond de la vallée du même nom. C’est aussi le nom de la plante aux fleurs jaunes qui jalonnent les pistes de cette vallée préservée.
L’aire naturelle terrestre de Djalelo est située dans la région d’Arta à 40 km de la capitale. Elle couvre une superficie d’environ 45 kilomètres carrés et abrite la gazelle de Waller appelée aussi Gerenuk, (Litocranius walleri) ou encore «gazelle girafe », une espèce endémique. C’est une espèce d’antilope qui a de longues pattes grêles et un cou élancé, ce qui lui doit son nom de « gazelle girafe».
La gazelle de Waller est un mammifère mesurant de 1,40 à 1,60 m de long pour un poids allant de 28 à 52 kg. Elle est dotée de grands yeux magnifiques et de cils particulièrement longs. Seul le mâle porte des cornes qui mesurent de 24 à 44 cm de long. Elles sont fortement annelées formant une courbe élégante vers l’arrière en forme de « S ». Quant à la femelle, elle est plus fine et légèrement plus petite. La particularité de cette espèce d’antilope est également sa capacité de se tenir debout à une grande hauteur. La gazelle de Waller ne consomme pas d’herbes, mais mange des feuilles d’acacias, des pousses, des bourgeons, des fruits et des fleurs. Cette gazelle vit particulièrement dans la région de l’Afrique de l’Est (Djibouti, Ethiopie, Somalie et Kenya).
L’aire naturelle protégée de Djalelo constitue un biotope indispensable pour la gazelle de Waller l’antilope mais également pour les autres espèces menacées telles que l’Antilope Beira, la gazelle de Soemmering, la gazelle de Pelzeln et le dik-dik de Salt.
Face à ce constat, la république de Djibouti a décrété en 2011 le site « aire terrestre naturelle protégée » (Décret n°2011-0236/PR/MHUE portant création de deux aires protégées terrestres). Ce statut juridique vise à limiter la destruction de l’habitat naturel des espèces endémiques, à préserver leur espace de vie et à permettre à ces espèces de se multiplier à l’abri des effets des activités humaines perturbatrices (chasse, déforestation, fragilisation de la biodiversité environnante).
Abdallah Soultan Dileita (Chef de Service du Patrimoine Culturel)