A l’issue de trente jours de jeûne et de privations, les djiboutiens ont célébré le mercredi 10 avril dernier, dans la liesse et la convivialité la fête de l’Aïd El Fitr. Après les deux rakats marquant la prière collective dédiée à cette fête, l’occasion a été pour les imams des différents sites de réciter des prières pour le peuple frère de la Palestine qui depuis 7 mois endure une tragédie sans pareille.

Le ‘‘takbir’’ récité dans l’ensemble des mosquées, la veille du mercredi 10 avril dernier, marquait à Djibouti, comme la plupart des pays musulmans du monde, la rupture de trente jours, cette année, de jeûnes et de privations. Pour les djiboutiens qui donnent une valeur exceptionnelle à cette fête religieuse, il déclenche le compte à rebours pour faire les derniers préparatifs avant 6h30, heure de la prière collective. Laquelle débute les festivités commémoratives de cette fête communément appelée “Aïd es-Seghir” (petite fête).

Les différents centres commerciaux, les magasins et les salons de coiffure sont bondés. Il est également l’heure pour les femmes et les jeunes filles de terminer les décorations des maisons et de préparer les crêpes grillées au beurre communément appelé ‘‘Ambabour’’. Tout doit se dérouler d’une manière impeccable. Sans aucune fausse note.

Des prières collectives pour débuter les festivités.

Mise en place par le ministère des affaires musulmans et des Biens Waqfs, pas moins d’une quinzaine de sites au niveau de la capitale à savoir, le terrain Aouled dans la commune de Ras-Dika, au Stade municipal au quartier 6 et sur le terrain vague à proximité du Stade Hassan Gouled pour les habitants de la commune de Boulaos ; Djama Aouled à l’arrondissement 4, Cheikh Moussa, Hodan 1, Barwaqo et PK12 pour les habitant de la commune de Balbala et Cité Loota ont accueilli, dès les premières heures de mercredi passé, les fidèles des différents quartiers de Djibouti-ville.

Après les deux rakats, les imams des différents sites de recueillements ont profité de l’occasion pour prononcer un sermon empreint de compassion et de solidarité, appelant à la lecture de la Fatiha en faveur du peuple musulman de Palestine, qui depuis 7 mois endure une tragédie sans pareille et des bombardements sans relâche, ayant déjà coûté la vie, selon les médias à plus de 33 400 civils, en majorité des femmes et des enfants. Cette invocation témoigne de la conscience collective et de l’empathie des fidèles djiboutiens envers leurs frères et sœurs palestiniens.

A l’issue de la prière collective, hommes, femmes, jeunes, vieux et moins jeunes affichaient le bonheur de vivre ensemble cette fête qui était notamment marquée par des visites entre les voisins et les amis.

Vêtus d’habits neufs, les enfants de leurs côtés, sous bonne escorte parentale, déambulaient dans les rues de la capitale et se réunissaient autour des balançoires dressées sur les trottoirs pour jouer et rire ensemble. Rappelons que l’Aïd El Fitr représente l’une des deux célébrations les plus importantes du calendrier musulman.

Au-delà de son aspect festif, cette journée est empreinte de prières, de pardon, de solidarité et de partage, reflétant les valeurs de ferveur, de cohésion sociale et de proximité avec les proches.

Rachid Bayleh