La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) en étroite collaboration avec la Chambre  de Commerce de Djibouti a organisé un évènement riche en couleur intitulé le « Roadshow Afreximbank à Djibouti ».

Présidé par le président de la chambre de commerce de Djibouti, Youssouf Moussa Dawaleh en présence notamment du vice-président exécutif, développement des affaires et services bancaires aux entreprises ,  Amr Kamel, du gouverneur de la Banque centrale de Djibouti,  M. Ahmed Osman Ali et le  secrétaire général du ministère du commerce M. Ali Daoud Abdou ont pris part à la cérémonie d’ouverture d’hier à l’hôtel Djibouti Palace Kempinski.

Avec la participation de nombreux hauts responsables des établissement publics et entreprises  privés dans le but de leur permettre de mobiliser et coordonner les moyens humains, financiers, matériels et logistiques nécessaires à la performance de leurs entreprises.

Ainsi l’atelier leur permettra de gagner en force la persuasion, en assurance et par extension la crédibilité.

Animée par des experts spécialisés dans leur domaine et avec des chefs d’entreprise djiboutiens afin de partager leur expérience, cette formation permettra d’acquérir les outils nécessaires pour développer stratégiquement son entreprise. Cet événement s’inscrit dans le cadre de la mission de la CCD, qui est d’informer et de sensibiliser le tissu économique national et plus particulièrement les entreprises privées sur les opportunités de marché, de financement ou les appuis disponibles en leur faveur. Dans son discours le président de la chambre de commerce a déclaré que « La Banque   Africaine d’import-export est un acteur majeur du marché financier africain et il nous a paru dans ce sens opportun de la mettre en contact, à travers cet événement aujourd’hui, avec les acteurs économiques, parmi les plus influents du pays ». « Le financement des entreprises est une problématique à l’échelle du continent et notre pays ne déroge pas à cette situation, qui se traduit par un accès limité des entreprises et notamment des PME au financement bancaire ». Le secteur financier djiboutien s’est étoffé au cours des dernières années et son concours à l’économie connait une croissance continue. Toutefois, cette hausse du crédit à l’économie est beaucoup plus orientée vers les Etablissement publics et vient soutenir le financement des grands projets d’infrastructures.

En effet, la part du crédit au secteur privé reste assez limitée et représentait seulement 20,8%du PIB selon les données de 2019. «  Il me parait donc opportun d’explorer toutes les possibilités en mesure d’inverser cette tendance. Et c’est dans ce sens que des reformes importantes du système financiers djiboutien sont d’ailleurs en cours », a indiqué  le président de la CCD.

«  Au-delà de ces réformes, une attention particulière doit être portée à la prospection de nouvelles sources de financement et de nouveaux  fournisseurs de facilites en termes de financement aux entreprises mais également pour la mobilisation d’Institution financières intervenant sur divers secteurs. », a-t-il martelé. «  D’où l’événement a pour objectif, à notre sens, d’ouvrir l’horizon de nos entreprises, de leur faire découvrir d’autres perspectives, qui pourraient, peut-être un jour, leur offrir des opportunités de financement de leurs investissements  et du développement de leurs entreprises». Bien sûr, cette opportunité s’adresse également aux grandes entreprises publiques de Djibouti, dans l’optique de développer nos infrastructures et d’améliorer leurs compétitivités.

Dans son diapo le gouverneur de la Banque Centrale a expliqué le développement de Djibouti dans un cadre général sur la vision Djibouti 2035. Dans sa mise en œuvre sur une transformation profonde de la société par des investissements massifs dans des industries stratégiques. Afin de transformer progressivement la place de Djibouti en une large plate-forme de services et de logistique de  pointe adossée à l’immense hinterland éthiopien.

ZOUHOUR ABDILLAHI