L’association pour la fraternité, la paix et l’éducation (AFPE) a organisé un atelier sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, du 2 au 3 janvier 2019 au centre d’excellence de l’IGAD, sis au Plateau du Marabout. L’initiative jouissait du soutien financier de l’ambassade de France à Djibouti. Elle ciblait les acteurs de la société civile djiboutienne. Il s’agissait pour ses instigateurs de renforcer les compétences et capacités des bénévoles d’associations et d’organisations pacifistes, d’agents de changement communautaires et des membres des communautés scolaires et éducatives dans la prévention et la lutte contre le terrorisme.

…Au fil des travaux de l’atelier. La cérémonie d’ouverture de cet atelier s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités dont la ministre de la Femme et de la Famille, Moumina Houmed Hassan, l’ambassadrice de la république fédérale d’Allemagne à Djibouti, Anke Holstein, la conseillère culturelle de l’ambassade de France à Djibouti, Francine Meyer,  et l’évêque de Djibouti et de la Somalie, Monseigneur Georgio Bertin.

Dans un discours prononcé à cette occasion, le président de l’AFPE, Issa Mohamed Ahmed Darsa, a présenté les objectifs poursuivis à travers cette initiative qui vise essentiellement à susciter des réflexions sur la manière d’utiliser efficacement les différentes approches retenues par son association dans le but de mieux lutter contre l’extrémisme violent. « Notre association n’a qu’un seul souhait, à savoir celui de voir tout être humain devenir un être humain toujours plus fraternel, plus pacifique et plus éduqué », a-t-il souligné avant de présenter un chant qui retrace les idées et les valeurs poursuivies par son association et qui fut chanté en chœur par tous les participants de l’atelier. Pour sa part, la ministre de la Femme et de la Famille, Moumina Houmed Hassan, a affirmé que  la préservation de la paix nécessite un travail de longue haleine en ajoutant que « là où il y a la paix, l’extrémisme et la violence n’ont pas de place ».

Sur sa lancée, elle a félicité les membres l’association AFPE d’œuvrer pour cette noble cause. La ministre a par ailleurs souligné que le fait de mettre les femmes sur le devant de la scène permettrait de mieux atteindre l’idéal de la paix, puisque, a-t-elle martelé, «  jamais une mère ne va envoyer ses enfants ou une femme son mari à la guerre ». Elle a enfin préconisé l’implication des élus qui pourraient jouer le rôle de relai pour diffuser le message et devenir même le porte-flambeau de cette lutte contre l’extrême violent.

C’était ensuite au tour de l’évêque de Djibouti et de la Somalie, Monseigneur Georgio Bertin, d’exhorter les participants à cultiver les notions de la paix et de la fraternité dans le cœur et l’esprit des enfants par le biais de l’éducation.

De son côté, la conseillère culturelle de l’ambassade de France, Francine Meyer, a rappelé le forum sur la paix organisé en novembre dernier à Paris. Un événement auquel a participé le Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, et qui avait permis, a-elle dit, de réaffirmer une volonté commune à relever les défis de maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans le monde, par le respect des valeurs et des droits humains.

Pour sa part, l’ambassadrice de la République Fédérale d’Allemagne, Anke Holstein, a mis en exergue l’importance de l’éducation qui permet, a-t-elle indiqué, d’inculquer les valeurs de la fraternité et de la paix dans le cœur des jeunes dès leur tendre enfance. « Mais il faut aussi penser à éduquer toute la société à travers les médias comme la radio, la télévision et l’internet afin de vaincre ce fléau de violence extrême », a-t-elle indiqué, avant de féliciter l’association pour son travail de bénévolat et en particulier pour l’organisation du présent atelier de réflexion combien important et nécessaire pour favoriser la bonne collaboration et la mutualisation des efforts entre les différents acteurs œuvrant pour la consolidation de la paix ainsi que la prévention et la lutte contre l’extrême violence.

Les travaux de la première journée consistaient à une réflexion sur les valeurs de la fraternité, de la paix et de l’éducation. Les intervenants se sont répartis en trois groupes pour discuter des notions de fraternité, de paix et d’éducation. Ils ont soulevé  les voies et les moyens de mettre chacune de ces valeurs au service de la prévention et de la lutte contre l’extrémisme Violent.

Au cours de la deuxième journée, le directeur adjoint du Centre d’excellence de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent de l’I.G.A.D, Daher Meraneh, a porté à l’attention des participants, les principales missions de son institution, qui a pour vocation, a-t-il précisé, de jouer le rôle de socle régional de collaboration et de coordination des actions de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, non seulement pour les pays de l’IGAD mais aussi pour tous les pays de l’Afrique orientale.

Il a par ailleurs appelé les associations locales à prendre part aux programmes d’activités de ce centre qui seront lancés dès ce mois de janvier 2019.

Enfin, comme le premier jour, les participants se sont répartis en différents groupes dans le but d’examiner comment la formation, le journal, le livre et les études pourraient être utilisés comme des instruments stratégiques censée rendre la société civile mieux avisée en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

HA