Elle fut longtemps celle qui alimentait et entretenait au quotidien la mémoire de la maison. Et pas seulement par la rigueur et le dévouement qu’elle déployait dans ses activités d’archiviste, un métier pour lequel elle avait le plus grand respect. Amina Djama Dirieh était en effet une figure familière et appréciée de tous à la rédaction du journal La Nation. A peine un sujet a-t-il été mis sur la table en pleine conférence de rédaction qu’elle orientait le journaliste désireux d’en faire un article en le renvoyant à ce qui y a été écrit avant lui et qu’elle conservait précieusement dans ses tiroirs, le nourrissant ainsi de références inespérées. Comme une manne céleste tombée littéralement du ciel au moment où l’on s’attend le moins. La jovialité qu’elle apportait au sein de la rédaction n’avait d’égal que le soin particulier avec lequel elle s’occupait du matériau archivistique. Ayant gravi tous les échelons, le point culminant de sa longue et riche carrière aura été sa nomination au poste de secrétaire général du ministère de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications au mitan des années 2010.

Ce fut par la suite le départ en retraite, un moment particulièrement émouvant où celle qui était devenue comme une seconde mère pour tous ceux et celles de la nouvelle génération dont votre serviteur était amenée à tourner la page; un moment qu’elle aura vécu non sans un certain déchirement, avant de se retirer sur la pointe des pieds, presque en catimini.

Amina Djama Dirieh, dont la nouvelle de sa disparition est tombée ce matin comme un couperet dans les rédactions de la nation et de l’ADI, a laissé derrière elle deux fils : Dirieh et Abi.

Les directions ainsi que les personnels de la Nation, l’ADI et Al-Qarn présentent leurs condoléances à sa famille, aux proches et aux amis de la regrettée Amina Djama Dirieh. Nous prions le Très-Haut de lui réserver une place parmi les vertueux. Ina lilahi wa ina ileyhi rajuun !