Le projet de promotion de l’emploi des jeunes et de l’artisanat (PROPEJA) comprend deux composantes. La première prévoit l’organisation d’une formation de base et d’un concours de microprojets pour les jeunes de moins de 30 ans. Le second volet porte sur l’intégration des femmes artisanes à la chaine de valeurs.
Préoccupation nationale: le chômage touche en grande partie les jeunes. 70% des djiboutiens en quête d’emploi ont moins de 30 ans.
Le constat a valu au gouvernement en général et au ministère des Affaires sociales et des Solidarités(MASS) en particulier de procéder au lancement du projet de promotion de l’emploi des jeunes et de l’artisanat (PROPEJA). Sa réalisation sur le terrain vise l’amélioration de l’accessibilité des jeunes et des femmes aux opportunités de création de revenus et d’emplois. Et ce au travers d’offres de formations qui vont de pair avec des mesures d’accompagnement et des soutiens financiers dans la mise en œuvre de leurs activités génératrices de revenus.
Le PROPEJA comprend deux composantes. La première prévoit l’organisation d’une formation de base et d’un concours de microprojets pour les jeunes de moins de 30 ans. Le second volet porte sur l’intégration des femmes artisanes à la chaine de valeurs.
Selon les statistiques disponibles, 2200 jeunes seront formés en matière d’entrepreneuriat. Avec comme référence majeure un guide de formation qui a été élaboré par les experts de l’agence nationale de développement social(ADDS) en charge de ce projet. Environ, la moitié des ces apprenants, soit 1000 jeunes, se verra octroyer un fonds de démarrage sous réserve de la validation de leurs projets d’entreprises ou microentreprises par le comité régional. Promotion du genre oblige. Quelque 800 femmes suivront des formations et recevront une aide financière en vue de faciliter leur intégration à la chaîne de valeur dans leur secteur d’activité.
Les zones d’intervention du PROPEJA sont le Quartier 5, Pk12, Layabley, Hayabley et Warabaley dans la commune de Balbala ; la ville d’Arta, Weah, Damerjog et Douda dans la région d’Arta ; la ville d’Aska, Ali Addeh, Assamo et Holl–Holl dans la région d’Ali-Sabieh ; la ville blanche de Tadjourah, Sagallou, Randa et Adaïlou dans la région de Tadjourah. Aussi, les personnes éligibles au programme doivent résider dans les zones cibles du projet. Elles doivent être âgées de 16 à 29 ans, non scolarisées, au chômage et avoir un intérêt dans le développement d’activités génératrices de revenus en groupe.
Sous la supervision du MASS, l’équipe d’experts de l’ADDS a recruté deux facilitateurs dans chaque quartier dès l’entame du projet. Les tandems de facilitateurs ont bénéficié de formations sur des modules d’entrepreneuriat, d’estime de soi et la récolte de données. A charge ensuite pour eux de commencer leur travail de mobilisation des jeunes à travers des affichages, des réunions de sensibilisation et de concertation avec les associations des zones ciblées.
L’étape suivante est l’enregistrement des jeunes susceptibles d’être éligibles au PROPEJA via des sondages, effectués grâce aux outils numériques comme Odk, Collect et Kobotoolbox.
Après la collecte et l’affinage des données, un tirage au sort est organisé pour départager les jeunes sondés. 12 filles et 12 garçons sont sélectionnés à l’issue de ce tirage au sort. La durée de la formation a été réduite. Elle est passée de 4 mois à moins de 3 mois. Durant le cycle de la formation, les apprenants rédigent leurs plans d’affaires. Un comité régional siège et valide les projets.
Une fois les résultats communiqués, les jeunes retenus bénéficient d’un accompagnement de six mois, suivi d’une dizaine de visites et de plusieurs séances de formation.
Non sans raison puisque 97% des activités génératrices de revenus (AGR) sont toujours opérationnelles après six(6) mois d’exploitation pour le cycle 2. Selon les premières estimations, ces AGR ont réalisé environ 500 dollars de chiffre d’affaires et 225 dollars de bénéfices. D’autres enquêtes sont en cours pour conforter ces éléments d’informations.
Source : MASS