Le conseil national du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale (CONTESS) a tenu sa réunion annuelle lundi dernier au palais du peuple.  Son assise annuelle.  La problématique des personnes handicapées et leur accès au marché de travail étaient à l’ordre du jour de ces assises.

Lundi au palais du peuple, le conseil national du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale ou CONTESS de son abréviation française  a tenu sa réunion annuelle.

La rencontre avait cette année avait un caractère particulier dans la mesure où la consultation portait  sur une problématique liée aux personnes handicapées.  Les voies et moyens juridiques aussi qui sont susceptibles de faciliter l’insertion de ces personnes vulnérables au marché du travail local.

L’initiative est gratifiante en soi. Elle découle de la  volonté du Président de la République  visant à intégrer  nos compatriotes handicapés dans le marché du travail.

Présidée par le ministre du Travail, chargé de la Réforme de l’Administration, Hassan Idriss Samrieh, la réunion a vu la participation du secretaire général de l’UGTD, Saïd Yonis, de la présidente de la CNED, Hikmat Daoud, du directeur général de l’ANPH, Doualeh Said, et de plusieurs responsables d’établissements publics.

Les missions du CONTESS. La composition de ce public restreint et hétéroclite laisse deviner une chose, celle que le CONTESS est une structure de consultation tripartite regroupant des représentants issus des rangs respectifs du gouvernement, du patronat, et des syndicats.

Il donne  son avis dans les cas ou des actes réglementaires doivent être pris en application du code de travail. Sa raison d’être est d’étudier  les problèmes concernant le travail, le mouvement de la main d’œuvre, l’orientation, l’emploi, le placement, la négociation des conventions collectives et l’arbitrage des différends né des conflits.

D’autres de ses missions sont d’émettre  des avis et de formuler des propositions et résolutions sur la législation et la réglementation régissant le domaine du travail.

C’était tout l’objet de la réunion de lundi dernier au cours de laquelle les membres de ce conseil ont discuté des conditions d’accès des personnes handicapées au marché de travail.

Longtemps en marge de notre société, cette frange de la population attire l’attention des plus hautes autorités du pays qui veulent adoucir le quotidien de celle-ci. D’où la création d’un organe qui est exclusivement appelé à répondre aux besoins des personnes atteints d’handicap.

Comme l’indique son sigle en français, l’ANPH ou l’agence nationale pour les personnes handicapées se doit de garantir et protéger le droit des personnes handicapées. Directement rattachée au cabinet de la Présidence, cette agence devra déployer des efforts tournés vers l’amélioration des nos concitoyens à besoins spéciaux dans tous les domaines vitaux. Qu’il s’agisse de l’accès aux services de santé, aux logements sociaux,  et au marché du travail. C’est précisément ce dernier point dont il était  question lundi dernier au palais du peuple, notamment le  décret sur les dispositions particulières à l’emploi des personnes handicapées. Ledit décret a pour objet de fixer les règles relatives à l’emploi des personnes handicapées en application des dispositions prévues aux articles 117,118,119 et 120 de la loi n° 133/AN/05/5ème du 26 janvier 2006 portant Code du travail en République de Djibouti . En premier lieu, la directrice en charge du travail au MTRA a dans un bref mot rappelé «  le rôle primordial » que  le CONTESS joue dans le renforcement du droit des travailleurs et la fluidité des relations du travail pour rendre notre pays compétitif.

Plaidoyers en faveur d’une meilleure employabilité  des personnes à besoins spéciaux. « Personne ne peut avoir la garantie qu’un jour il ne peut souffrir d’handicap». C’est par ce mot qui sonne le glas que le  directeur de l’ANPH a plaidé avec beaucoup de véhémence l’importance que revêt une prise conscience autour de cette éventualité. Car personne n’est à l’abri d’avoir un handicap durant sa vie. En poursuivant son intervention le directeur de l’ANPH s’est attelé à donner des éclaircissements sur les différents types d’handicap.

« Soit une personne naît avec l’handicap, soit elle en est atteinte suite à un accident ou lors de  la vieillesse. Puisque cela nous concerne  tous et nous touche de près, la question qui se pose est quelle  réponse peut apporter  la société civile les employeurs ainsi que le gouvernement ? Tout le monde à travers le globe s’accorde à dire qu’il est impératif qu’on donne à ces personnes une assistance  plus efficiente  D’où la raison d’être de l’ANPH  qui est de  défendre au mieux les droits des personnes handicapées, et de leur donner un quota dans le marché du travail», a-t-il déclaré en substance. 

Au terme de  cette intervention  du directeur de l’ANPH,  Mohamoud Abdillahi, chef de service au ministère du travail, a fait plusieurs  présentations sur le projet de décret relatif aux dispositions particulières à l’emploi des personnes handicapées.

Le projet de texte de loi aussi qui détermine la part du salaire assujettie aux prélèvements progressifs  et les taux y afférents au titre de la cotisation aux régimes de la sécurité sociale. Après ces exposés, les membres du CONTESS  ont eu de vifs débats mais également constructifs  autour des grandes lignes du décret définissant les dispositions relatives à l’emploi des personnes handicapées. Avec ce décret à la clé, finie est donc la marginalisation des personnes handicapées.

Sadik Ahmed