La république de Djibouti a célébré pour la première fois, le dimanche 22 octobre dernier, au palais du peuple, la journée mondiale de la normalisation. Placé sous le thème : “UNE VISION COMMUNE POUR UN MONDE MEILLEUR”, l’évènement organisé par l’Agence Djiboutienne des Normes et de la qualité (ADN) vise à sensibiliser le public, notamment les acteurs du secteur public et ceux du privé sur l’importance de la normalisation.
Normalement célébrée le 14 octobre de chaque année, la journée mondiale de la normalisationa pour objectif d’attirer l’attention du public sur l’importance de la normalisation dans différents domaines, tels que la technologie, l’industrie, la santé, l’environnement, etc. Le thème choisi est : “UNE VISION COMMUNE POUR UN MONDE MEILLEUR”, elle met en avant le rôle crucial des normes internationales dans la promotion de l’innovation, de la qualité, de la sécurité et de l’efficacité des produits et services. L’occasion pour cette journée est également de reconnaître le travail des organismes de normalisation et des experts qui contribuent à l’élaboration de ces normes.
En vue de sensibiliser les djiboutiens sur ce processus important aussi bien dans le domaine de la sécurité des consommateurs que dans l’atteinte des objectifs de développement durable pour le pays, le ministère du commerce et de l’artisanat à travers son Agence djiboutienne des Normes et de la qualité (ADN), en collaboration avec l’Organisation internationale de normalisation (ISO), la Commission électrotechnique internationale (CEI) et l’Union internationale des télécommunications (UIT) mais également avec ses partenaires tels que l’AFD, l’UE et le PAM, a organisé le dimanche dernier, pour la première fois sous nos cieux, la journée mondiale de la normalisation.
Placée sous le haut patronage du ministre du commerce et de l’artisanat, Mohamed Warsama Dirieh, la cérémonie de célébration de cette journée d’importance capitale dans la sécurité de nos concitoyens mais également dans la préservation de l’environnement a réuni dans la salle de conférence du palais du peuple, des membres du gouvernement parmi lesquels, le ministre de l’agriculture, de l’eau, de l’élevage, des pêches et des ressources halieutiques, Mohamed Ahmed Awaleh, le ministre de la santé, le Dr. Ahmed Robleh Abdilleh, des parlementaires, le secrétaire général de l’Ordre National des Professions médicales de Djibouti (ONPMD), Dr Saleh Omar, des hauts cadres de l’administration dont le secrétaire générale du ministère du commerce et de l’artisanat, Ali Daoud Abdou, du secrétaire général du ministère de l’économie et des finances chargé de l’industrie, Abdourazak Ahmed Idriss, une pléthore de cadre de l’ADN dont de la directeur général de cette agence nationale en charge de la promotion de la qualité produits et des services à Djibouti, Awaleh Osman Djama, des étudiants et des chercheurs de l’université de Djibouti, des représentants de plusieurs départements ministériels et ceux du secteur privé ainsi que des nombreuses autres personnalités anonymes.
Tout ce beau monde adhère au bien-fondé du processus de la normalisation et de la mise en vigueur de normes dans notre pays, lesquels sont devenus incontournables aussi bien dans le domaine de l’atténuation des inégalités sociales et du développement d’une économie durable mais également qui se sont avérées importantes dans la lutte contre les changements climatiques.
Dans son allocution prononcée au cours de cette journée, le ministre du commerce et de l’artisanat, Mohamed Warsama Dirieh a souligné l’importance particulière que revêt cet événement dans le monde de l’industrie, du commerce et de l’innovation. En effet, les normes sont le fondement sur lequel nous bâtissons nos produits, nos services et notre réputation sur la scène internationale. « Elle met en lumière le rôle fondamental que jouent les normes dans la promotion de la qualité, de la sécurité et de l’efficacité dans tous les secteurs de notre économie » a-t-il déclaré et d’indiquer qu’elle ne constitue pas seulement un ensemble de règles, « mais de la pierre angulaire sur laquelle repose la confiance des consommateurs la compétitivité de nos entreprises et la croissance économique de notre nation » a précisé le ministre Mohamed Warsama qui a rappelé par la suite que « l’initiative de créer cette nouvelle structure, l’Agence Djiboutienne de Normalisation, en 2021, est le fruit de la vision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Ismaïl Omar Guelleh»
« À travers cette agence dédiée à la normalisation, la météorologie, l’accréditation, le contrôle, et la promotion de la qualité des produits nationaux, ainsi que des produits importés, la République de Djibouti témoigne de son engagement envers l’excellence et le développement durable » a-t-il poursuivi avant de saluer le travail inestimable de l’Agence Djiboutienne des Normes et de la Qualité, laquelle joue selon lui « un rôle essentiel dans l’élaboration, la mise en œuvre et la promotion de ces normes ».
« Elle incarne l’engagement de notre gouvernement envers la qualité et l’excellence dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la production alimentaire, de la sécurité des produits, de la santé publique ou de la préservation de l’environnement » a ajouté Mohamed Warsama ministre tutelle de l’ADN, avant d’évoquer l’importance de la normalisation, dans la facilitation de l’intégration économique régionale de Djibouti notamment dans le cadre du COMESA et de la Zone de libre-échange continentale africaine. Laquelle permet selon lui « de garantir une compatibilité des produits et services à travers les frontières » mais elle élimine également selon le ministre Mohamed Warsama les barrières techniques, favorise la fluidité des échanges et renforce la confiance mutuelle entre les Etats membres. Pour son collègue,ministre de l’agriculture, de l’eau, de l’élevage, des pêches et des ressources halieutiques, Mohamed Ahmed Awaleh, « Les normes sollicitent des moyens ». Cette journée est l’occasion selon lui « de trouver les voies et les moyens pour avancer ». Des convictions partagées par le directeur général de l’ADN, Awaleh Osman Djama qui a souligné la nécessité d’engagement de tous les partenaires pour que ce programme puisse avancer.
Quant au Secrétaire général de l’Ordre National des professions médicales de Djibouti (ONPMD), Saleh Omar, il a mis l’accent sur l’importance de la normalisation pour son institution.
Un panel de discussion qui s’en est suivi a été l’occasion d’évoquer les actions à mener à court, moyen et long terme pour soutenir l’élaboration des normes au-delà de la célébration de cette journée.
Rachid Bayleh
Le point avec…
Mohamed Warsama DiriehMinistre du commerce et de l’artisanat
« La normalisation s’avère être une clé maîtresse pour une intégration économique réussie
propulsant Djibouti vers de nouvelles opportunités »
« Pour Djibouti, cette harmonisation des normes au sein de ces blocs économiques est stratégique. Elle ouvre la voie à un accès élargi des marchés plus vastes tout en positionnant le pays comme un partenaire fiable et conforme aux exigences continentales. Ainsi la normalisation s’avère être une clé maîtresse pour une intégration économique réussie propulsant Djibouti vers de nouvelles opportunités et collaborations au sein de l’Afrique en pleine effervescence économique. En tant que nation, nous devons continuer à investir dans les normes et la qualité car elles sont essentielles pour notre compétitivité à l’échelle régionale. Nous devons encourager les entreprises à adhérer aux normes car c’est ainsi quand on peut se démarquer, se développer et prospérer. Aujourd’hui j’annonce notre engagement continu envers le renforcement de l’Agence Djiboutienne des Normes et de la Qualité. Nous allons investir dans la formation, la recherche et le développement de nouvelles normes qui répondent aux besoins changeants de notre économie et de notre société. Nous allons également encourager la collaboration entre le secteur public et privé pour créer un écosystème normatif dynamique et innovant. Les normes aussi parfaites soient elles ne peuvent être efficaces que si elles sont le résultat d’un effort collectif. Pour cela, l’ADN et les organismes de contrôle de conformité tels que LANAA, LBCE, la direction de l’Elevage, la direction de l’Energie et tant d’autres doivent pleinement collaborer ensemble pour mener à bien cette mission d’utilité nationale. J’appelle donc tous les acteurs du secteur public au secteur privé des académiciens aux industriels, à s’unir et à travailler main dans la main pour établir un cadre normatif robuste (…) Ensemble, nous pouvons continuer à construire un Djibouti qui excelle, un Djibouti qui respecte les normes les plus élevées ».