Selon un communiqué publié sur la page internet d’Arianespace, le projet du future nano-satellite djiboutien ‘‘DJIBOUTI-1B’’ figure parmi les six finalistes du concours organisé par cet opérateur français spécialisé dans les systèmes de lancement des satellites. Lesquels seront, selon ce même communiqué, départagés à l’occasion de la 5ième édition du salon international des technologies ‘‘Vivatech’’ qui a débuté hier mercredi 16 juin au Centre des Expositions de la Porte de Versailles à Paris. Au salon 12 de cette exposition d’innovation technologique, Arianespace dévoilera, demain vendredi 18, lequel des six startups satellites dont le djiboutien ‘‘DJIBOUTI-1B’’, aura l’opportunité d’avoir une place à bord du vol partagé de son satellite dont le lancement est prévu en 2022.   

Dans le cadre d’un concours organisé par Arianespace, qui est un opérateur français spécialisé dans les systèmes de lancement des satellites, Djibouti et son futur nano-satellite DJIBOUTI-1B d’exploration hydrologique et climatologique se place dans le cercle fermé des six start-up finalistes.

Il s’agit d’une immense fierté pour le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MENSUR), qui dans sa page facebook n’a pas manqué, dès la publication de cette nouvelle sur le site internet d’Arianespace, de remercier le président de la République Ismail Omar Guelleh pour la confiance accordée et renouvelée à leur département ministériel et notamment à leur ministre, le Dr. Nabil Mohamed Ahmed.

«L’ambition décomplexée affichée par la république de Djibouti se voit déjà récompensée grâce à sa politique d’enseignement supérieur et de recherche qui s’est lancée dans la technologie spatiale développée par ses enfants (en étroite collaboration avec le Centre Spatial Universitaire de Montpellier) et ceci pour améliorer la sécurité alimentaire et le suivi des changements climatiques qui affectent les populations d’Afrique de l’Est» ont écrit les cadres du service de la communication du MENSUR sur la page de facebook de leur département. Le temps fort de la 5ième édition du salon international des technologies ‘‘Vivatech’’ qui a débuté hier mercredi 16 juin au Centre des Expositions de la Porte de Versailles à Paris, sera une compétition entre six start-up satellites en lice pour une mission à bord du vol partagé d’Arianespace. 

«Pour convaincre les membres du jury d’Arianespace, les équipes participantes devront présenter les applications potentielles de leur solution ; elles seront jugées sur leurs capacités à améliorer la vie sur Terre ou à faire progresser la connaissance humaine. Outre leur finalité, les projets en compétition seront évalués sur le design de leur satellite, ce dernier devant notamment répondre aux critères standards de lancement en vol partagé (adaptation au déployeur, masse et dimension correspondant à une unité standard -UA-, etc.) et à des critères d’éco-responsabilité» relate le communiqué d’Arianespace publié dans internet le 14 juin dernier.

En ce qui concerne, les six start-up en lice pour cette mission en orbite dans leur propre nano-satellite, il s’agit selon le communiqué d’Arianespace:

– «Du projet  ‘‘DJIBOUTI-1B’’ qui vise à aider le Centre d’Études et de Recherche de Djibouti (CERD) à surveiller les ressources en eau du pays et à sécuriser l’accès des populations locales à ce bien précieux. Le dit projet, qui bénéficie du soutien de la Fondation Van Allen et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de Djibouti, sera mené par une équipe composée d’étudiants et de jeunes diplômés de Djibouti et du Centre Spatial Universitaire de Montpellier (CSUM) qui a pour vocation de dispenser aux étudiants une formation pratique sur les systèmes spatiaux, de développer des technologies innovantes en matière de CubeSat et de soutenir la création de programmes d’enseignement.

– Le ‘‘Frontier Space Technologies’’ et sa plate-forme BioCubeSat qui vise à effectuer, en orbite, la démonstration technologique de sa voile de freinage, afin d’en confirmer le déploiement nominal dans l’Espace, de comprendre son incidence sur l’attitude du satellite qui en est équipé et de quantifier son efficacité pour réduire la période de désorbitage du satellite en fin de vie.

– Le projet zambien ‘‘Ignitos Logistics’’ axé dans le domaine de la logistique qui a pour but d’accroître les moyens de subsistance des Zambiens et de leur permettre d’accéder plus facilement à des produits agricoles et alimentaires de meilleure qualité.

– Celui d’Ingenuity Tree, destinée à assurer le suivi, la planification, la coordination et la gestion de services de santé publique pour assurer leur réactivité et leur capacité d’action en cas de crise sanitaire dans les zones dépourvues d’infrastructures de télécommunication.

– Le ‘‘Lunasonde’’ qui est destiné localiser plus efficacement l’eau, les gisements des minéraux et autres ressources géologiques situés à plus d’un kilomètre sous terre.

– Et Le projet de la start-up ‘‘OPEN EYES’’, baptisé TEMNO qui vise à prévenir suffisamment tôt de la survenue des phénomènes astronomiques transitoires, comme les sursauts radio rapides, les sursauts gamma, les supernovæ et les kilonovæ pour permettre de pointer de plus grands détecteurs dans leur direction au moment opportun.»

Arianespace dévoilera donc demain vendredi 18 juin lequel de ces six start-up aura l’opportunité d’être à bord du satellite d’Arianespace dont le vol est prévu en 2022.

A propos d’Arianespace

Arianespace est l’opérateur français par excellence des systèmes de lancement des satellites. Basé à Evry, près de Paris, il utilise l’espace pour améliorer la vie sur Terre en fournissant des services de lancement de tous types de satellites sur toutes les orbites. Il a mis en orbite plus de 900 satellites depuis 1980, utilisant sa famille de trois lanceurs, Ariane, Soyouz et Vega, depuis des sites de lancement en Guyane française (Amérique du Sud) et depuis les cosmodromes russes de Baïkonour et Vostochny.

Rachid Bayleh