Le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed a parrainé jeudi dernier, les travaux de la 42ème conférence des présidents des assemblées nationales qui se sont déroulés au Kempinski. Dans l’après midi de cette même journée, le président de l’Assemblée nationale, Mohamed Ali Houmed, a été porté à la tête de la Conférence pour un mandat d’une année.

Le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, et de nombreux  membres du gouvernement ont pris part à l’événement qui a été co-présidé par le président de l’Assemblée nationale, Mohamed Ali Houmed, et le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso et par ailleurs président en exercice de l’UPA, Alassane Bala​Sakandé, et en présence de la présidente du Comité des femmes parlementaires africaines, Edna Madwongwe, ainsi que du Secrétaire Général de l’UPA.

Les délégations parlementaires africaines membres du comité exécutif de l’UPA, mais aussi le président de la Majlis Al-Shura (Conseil de la Choura) du Qatar, Abdullah bin ZEID, le président de la Grande Assemblée de la Turquie, Mustafa Sentop, le secrétaire général de l’Union Interparlementaire Arabe (UIPA), ont également pris part à cette 42e conférence des présidents.

L’événement a été marqué par les interventions successives des présidents d’assemblées africaines, mais c’est bien l’hôte de la conférence qui a ouvert le bal. Mohamed Ali Houmed a d’abord dit sa fierté d’accueillir la 42ème  conférence des présidents de l’Union parlementaire africaine, « structure continentale des parlements nationaux regroupant une quarantaine de parlements et plus d’un demi milliard de femmes, d’hommes et d’enfants – tienne son sommet dans cette partie du monde appelée par certains «le berceau de l’humanité ».

Puis, il a mis l’accent sur les défis que cela implique car « ce sommet du parlementarisme africain est le meilleur moyen de discuter et de solutionner les problèmes communs. »  Il a indiqué que « la paix, la sécurité et le développement en Afrique forment en effet un trident essentiel pour l’épanouissement des êtres de ce continent en particulier et de la planète en général » ajoutant que «L’Afrique constitue un creuset de cultures entremêlées destiné à des bons auspices mais l’instabilité demeure toutefois un réel obstacle ».

Un plaidoyer qui lui a valu de mettre en lumière combien « la paix et son corollaire, la sécurité sont donc les fondements de toute avancée des sociétés, voire de toute amélioration de la vie sur terre. Elle symbolise le rêve d’un lendemain radieux, certainement, et en tout point, meilleur que le présent». M. Mohamed Ali Houmed a déclaré que « la sécurité est un objectif naturel et commun. Notre histoire est pleine d’exemples où des hommes et des femmes se sont battus ardemment pour atteindre cet idéal. Et cette conquête a favorisé le développement de nos contrées ».

Il a également mis en lumière les prouesses économiques et sociales djiboutiennes sous le leadership du président Ismaïl Omar Guelleh, qui a doté le pays des infrastructures portuaires, dont notamment « Les ports de Djibouti et de Doraleh, seuls ports en eau profonde et donc accessibles aux bâtiments de tout tonnage dans un couloir de navigation le plus fréquenté au monde (axe Europe – Moyen-Orient – Asie) où plus de 12% du trafic maritime et plus de 30% du pétrole brut mondial y transitent ». Des performances qui ouvrent des perspectives de développement de Djibouti très prometteuses avec un taux de croissance du PNB de près de 7 % depuis quelques années.

Il a enfin sollicité l’appui de la conférence en faveur de la candidature de la République de Djibouti comme membre non permanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, lors des élections de renouvellement qui auront lieu en juin 2020.

De son côté, le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, a mis en exergue les « valeurs séculaires, les systèmes de pensée qui n’ont rien à envier à personne et sont autant d’atouts pour construire la paix et la pérenniser». Il a déclaré en substance que «  notre richesse culturelle, artistique, nos  canaux de transmission des savoirs sont un réservoir inépuisable pour abreuver notre culture de la paix et du respect de nos semblables ». Il a également plaidé pour « la promotion d’une économie diversifiée et de transformation locale des produits en vue de l’emploi des femmes et des jeunes ». Le programme de la journée était chargé avec notamment les interventions de plusieurs présidents d’Assemblées nationales africaines mais aussi de pays observateurs, dont notamment le Qatar, la Turquie et l’Union interparlementaire arabe.

C’est dans l’après midi que le président de l’Assemblée nationale, Mohamed Ali Houmed, a été élu président de L’Union parlementaire africaine. Il remplace son homologue du Burkina Faso, l’honorable Hassan et devient le premier et le plus jeune président du Parlement djiboutien issu du parlement de l’Afrique de l’est depuis la création de cette institution parlementaire à Abidjan en 1976. Il devra assumer la fonction pour une durée d’un an de président de la conférence des présidents de l’Union parlementaire africaine (UPA), institution panafricaine réunissant 41 nations, dont le siège est situé dans la capitale ivoirienne.

Il faut souligner que cette belle consécration est le  fruit d’une campagne menée tambour battant en 2018 à Abuja, au Nigéria. Le président Mohamed Ali Houmed,n’a pas perdu de temps pour jouer de cette nouvelle influence pour requérir le soutien des pays membres de l’UPA en faveur de la candidature djiboutienne à un siège non permanent au conseil de sécurité lors des élections prévue en janvier 2020.

MAS