La fête était totale, hier matin, au village des réfugiés de Holl Holl. Et pour cause, la République célébrait les 42 printemps de son bras humanitaire !
Le ministre de l’Intérieur, Moumin Ahmed Cheikh, a parrainé la cérémonie de célébration du 42ème anniversaire de l’office national d’assistance aux réfugiés et aux sinistrés, qui s’est déroulée hier matin au village de réfugiés de Holl Holl.
Le ministre de l’Intérieur, Moumin Ahmed Cheikh, et l’envoyé spécial du haut commissaire des nations unis pour les réfugiés, Mohamed Abdi Affey, étaient les vedettes du jour. L’un et l’autre ont rendu hommage au travail de l’ONARS qui « est au four et au moulin depuis ces 42 dernières années pour soulager les peines des plus fragiles ».
Mais à comme à chaque fois, ces fêtes d’anniversaires de l’ONARS sont aussi le moment de célébrer la culture d’accueil et d’hospitalité de notre pays. Les réfugiés du village de Holl Holl, mais aussi les populations locales, les autorités publiques, les agences onusiennes ainsi que les organisations humanitaires internationales se joignent toutes et tous à ces belles retrouvailles qui sont l’occasion de faire le point sur la situation des réfugiés dans notre pays et recueillir leurs doléances et entendre leurs attentes.
Et c’est en toute connaissance de cause que la fête a démarré par les témoignages des représentants des différentes communautés de réfugiés présentes sur le territoire national. A commencer par les réfugiés somaliens, puis les Ethiopiens et les Erythréens et enfin les Yéménites qui ont tous rendu hommage au gouvernement qui à travers l’ONARS offre les meilleures conditions d’accueil et de prise en charge dans les villages de réfugiés.
« Les écoles, les hôpitaux, les sessions de formations professionnelles, les activités génératrices de revenus, les protections multiples et multiformes, etc. Rien n’est laissé au hasard pour nous assurer le gîte et le couvert, mais aussi les moyens de subsistance et la scolarité de nos enfants pour leur assurer un avenir autrement plus radieux que le nôtre » ont tous déclaré les orateurs qui se sont exprimés aux noms des réfugiés.
Les officiels des agences onusiennes n’ont pas été en reste. Barbara Manzi, coordinatrice résidente du système des nations unies à Djibouti a même fait vibrer l’assistance en la faisant chanter au son de l’antienne « Joyeux anniversaire l’ONARS ». Elle a profité de l’occasion pour tresser des lauriers au patron de l’office national d’assistance aux réfugiés et sinistrés, Houssein Hassan Darar, qui a porté l’action humanitaire à un pallier supérieur depuis qu’il est à la tête de l’institution.
L’ambassadeur du Japon, Koji Yonetani, et les représentants du HCR et du PAM, Yohondamkoul Sakor et Mutinta Chimuka y sont allés aussi de leurs hommages au gouvernement qui à travers l’ONARS assurer la pitance, mais aussi l’éducation, la santé et l’apprentissage des métiers d’avenir aux enfants et à la jeunesse qui vivent dans les villages de réfugiés. Tous se sont dits heureux de poursuivre et renforcer la coopération déjà étroite avec le gouvernement et l’ONARS pour améliorer les conditions d’accueil des réfugiés à Djibouti.
Le point avec…Moumin Ahmed Cheikh
Ministre de l’Intérieur
« Ici, à Holl Holl, notre pays a accueilli les premières vagues de réfugiés, il y a près de 40 ans. Ici dans ce beau village, s’est construite une formidable histoire d’humanité et d’hospitalité. Ici, la culture d’accueil et de compassion a pris forme lorsque des hommes et des femmes mus par leur seule humanité ont décidé d’offrir le gîte et le couvert à leurs frères et sœurs en proie à la déshérence et au doute. Le gouvernement a immédiatement transformé cet élan humain et populaire en une institution dédiée à l’accueil et à la prise en charge des réfugiés, un jour béni de février 1978. C’est ainsi que nous célébrons chaque année à la même date en février, les anniversaires de l’ONARS, qui sont aussi les dates anniversaires du jour où nous avons érigé notre générosité et notre hospitalité en une véritable institution. Grâce à un partenariat solide avec les agences des nations unies et d’autres organisations internationales, nous sommes aux avant-gardes en matière de politique d’accueil des réfugiés. Le Cadre d’action global en faveur des réfugiés donne aujourd’hui des résultats édifiants et c’est un véritable motif de fierté pour notre pays qui conforte notre culture foncièrement humaine et notre formidable réputation qui nous honore. »
Ils ont dit…
Mohamed Abdi Affey
Envoyé spécial du HCR pour les réfugiés dans la Corne de l’Afrique
« J’aimerais exprimer mes sincères remerciements et rendre l’hommage qui sied au gouvernement et au peuple de Djibouti pour la magnifique culture d’accueil et d’hospitalité qui lui fait honneur. Djibouti est un havre de paix et de stabilité où les réfugiés trouvent réellement leur bonheur en laissant derrière eux les affres de la guerre et de la désolation. Aujourd’hui, la République de Djibouti est cité en exemple dans le succès de la mise en œuvre du cadre global d’action en faveur des réfugiés qui donne des résultats probants. J’aimerais saluer le travail formidable de l’ONARS qui assure un travail de titan pour la coordination et la mise en œuvre de cette politique de bras ouverts en direction des réfugiés de la région. »
Yohondamkoul Sakor
Représentant du HCR
« L’occasion qui s’offre à nous est solennelle car il s’agit du 42ème anniversaire de l’ONARS et au nom du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés à Djibouti, je voudrais adresser mes chaleureuses salutations et souhaiter un joyeux anniversaire à l’ONARS organe gouvernemental en charge el a protection des réfugiés et des sinistrés en République de Djibouti. Depuis plusieurs décennies, la République de Djibouti offre l’asile et l’hospitalité à plus de 30.000 réfugiés et demandeurs d’asile sur son territoire. Je voudrais renouveler les remerciements du HCR pour les efforts inlassables consentis par le gouvernement et les communautés hôtes à l’accueil de ces personnes. Ces efforts du gouvernement dont je parle sont soutenus par une volonté politique manifeste, matérialisée par la nouvelle loi et ses deux décrets d’application améliorant la protection des réfugiés et leur garantissant l’accès aux services sociaux de base. Pour ce qui concerne le HCR, je voudrais réitérer le soutien de la Directrice du HCR pour la Corne de l’Afrique et celui du Haut commissaire à accompagner le gouvernement dans le processus du CRRF.»
MAS