C’est un énorme privilège pour moi de prendre part à la commémoration du 25ème anniversaire du Génocide au Rwanda.
Je tiens à remercier mon frère, le Président Paul Kagamé, de nous avoir fait l’honneur de nous inviter à cette cérémonie de souvenir et de mémoire de lignes de pages les plus sombres de l’Histoire de ce beau pays.
Le peuple rwandais a payé le prix fort en raison de la folie meurtrière de personnes malfaisantes, uniquement motivées par l’esprit de destruction et de meurtres.
En 1994, plus de 800.00 personnes innocentes ont été sauvagement assassinées avec la complicité des pouvoirs publics de l’époque et d’entités externes.
En 3 mois, un massacre innommable s’est déroulé au vu et au su de la communauté internationale. Le pays a été complètement écartelé et le tissu social disloqué.
Cette tragédie sans précédent sur notre continent doit nous rappeler constamment que l’inaction et l’indécision face à des crises de cette ampleur conduisent irrémédiablement à une tragédie sans précédent.
L’on apprend toujours des erreurs du passé pour peu que l’on daigne consacrer un peu de notre temps à la réflexion et à la méditation sur les évènements passés.
Certes il appartient aux générations présentes et à venir de faire cet effort mémoriel.
Cependant nous restons convaincus qu’il ne s’agit pas de ressasser un passé douloureux pour entretenir des sentiments de revanche ou de vendetta.
Le Rwanda et son peuple ont démontré tout à fait le contraire.
En 25 ans, le pays a bâti une solide image de concorde nationale et cohésion sociale sous le leadership éclairé du Président Paul Kagamé.
En effet, le processus de justice, de vérité et de réconciliation a permis de jeter les bases d’une société tolérante et orientée vers le progrès.
Quel chemin extraordinaire parcouru pour ce pays frère en un peu plus de décennies !
Le Rwanda est cité en exemple de bonne gouvernance, de champion des Technologies de l’Information et de la Communication en Afrique et des Pays émergents aux perspectives très prometteuses.
Qui aurait imaginé cela au lendemain d’un génocide dévastateur ?
Nous sommes venus à Kigali aujourd’hui, pour exprimer notre solidarité et notre sympathie au peuple rwandais, à son gouvernement et son Président, mon frère Paul Kagamé.
Vous nous remplissez de fierté et d’empathie tant les épreuves que vous avez eues à subir ont été surhumaines.
En Afrique, notre cher continent, nous sommes tenus de continuer à promouvoir l’architecture de la paix, à consolider les processus de stabilisation des pays en crise et de poursuivre le travail remarquable abattu par toutes les instances et les mécanismes déployés par l’Union africaine.
Nous sommes, dans bon nombre de pays africains et de régions, en plein processus de transformation et de changement de paradigmes, dans le sens d’une plus grande sécurité pour nos peuples et digne prospérité partagée.
C’est la condition sine qua none pour éviter la répétition du drame qu’a vécu le Rwanda, ailleurs sur notre continent.
J’aimerai saisir l’opportunité qui m’est offerte à cette cérémonie pour avoir une pensée à toutes les familles des victimes du génocide du Rwanda et leur dire combien nous compatissons avec elles au cours de ces brefs instants de souvenir et de mémoire.
Pareillement, je ne pourrai pas ne pas saluer tous les soldats de la paix, hommes et femmes en uniforme qui, sous la bannière des Nations Unies ou de l’Union africaine, font sacrifice de leurs vies pour préserver la sécurité sur notre continent et à travers le monde.
Je terminerai mon allocution en réaffirmant notre solidarité agissante avec le peuple rwandais qui continue à nous émerveiller pour son dynamisme et sa volonté remarquable de faire de ce passé douloureux un tremplin vers un avenir radieux et prospère.