La 23ème Session de l’Assemblée des États parties à la Cour Pénale Internationale (CPI) s’est ouverte à La Haye aux Pays-Bas et elle s’étalera jusqu’au 07 décembre 2024.

C’est l’Ambassadeur et Chef de Mission de la République de Djibouti auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI), SEM. Aden Mohamed Dileita qui a pris part à ces travaux, avec son Premier Conseiller M. Abass Elmi Ali.

Cette session est l’occasion de débattre pour les Etats-parties, des principaux défis auxquels la Cour a fait face durant l’année 2024, notamment les récents mandats d’arrêts délivrés par la CPI.

La République de Djibouti, par le biais de notre ambassadeur, a réitérés on soutien indéfectible face aux attaques menées contre la CPI depuis que celle-ci a délivré des mandats d’arrêts contre les responsables auteurs de génocide, d’atrocités et de crimes en Palestine.

Rappelons enfin que ces mandats d’arrêts font suite à la saisine déposée au bureau du Procureur de la CPI, le 17 Novembre 2023, concernant le massacre en cours en Palestine de la part de l’Afrique du Sud, de Djibouti, du Bengladesh, de la Bolivie et des Comores. Dans un discours prononcé à cette occasion, l’ambassadeur Aden Mohamed Dileita a déclaré : « En 2024, un peu plus de 20 ans après l’entrée en vigueur du Statut de Rome, la Cour Pénale Internationale est plus que jamais confrontée à de multiples défis mais également aux nombreuses pressions alors que c’est pour répondre au besoin universel de justice et pour les victimes d’atrocités de tous les continents, qu’a été créée cette Cour, convaincus qu’il n’y a pas de paix sans justice.  2024 marque également une avancée historique pour la justice avec la délivrance par la Cour de plusieurs mandats d’arrêts, à l’encontre des auteurs qui sont à l’origine d’atrocités et de violation manifeste des principes les plus fondamentaux du droit international.»

Poursuivant son intervention, il a rappelé que « Avec des preuves accablantes et macabres à Gaza, le Bureau du Procureur s’est acquitté du mandat qui lui a été confié en vertu du Statut de Rome pour présenter ces requêtes aux fins de la délivrance de mandats d’arrêt à l’encontre des auteurs des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis sur le territoire de l’État de Palestine (dans la bande de Gaza particulièrement) à compter du 8 octobre 2023.

Les responsables de ces crimes, qu’ils les aient commis, ordonnés ou planifiés, doivent rendre des comptes aux victimes qui sont principalement des enfants et des femmes. C’est pourquoi la République de Djibouti, étant dépositaire de la saisine en Novembre 2023, avec d’autres pays partageant les mêmes préoccupations, afin que la CPI porte une attention urgente à la gravité de la situation à Gaza, se réjouit pleinement de cette décision du bureau du Procureur. »

L’ambassadeur a conclu son propos en ces termes : « Suite à la délivrance desdits mandats d’arrêts émis par la CPI, la République de Djibouti observe avec inquiétude le malaise provoqué auprès de plusieurs Etats-Parties au Statut de Rome, pourtant tenu à leurs obligations internationales. Il ne peut y avoir deux poids, deux mesures en justice et dans l’exécution d’une décision de justice rendue par la Cour. Par ailleurs, la République de Djibouti condamne fermement toute menace et attaque contre la Cour et ses fonctionnaires et réaffirme son soutien total et indéfectible. »