Au cours de la 20e réunion des ministres des pays membres de l’Organisation Régionale pour la Conservation de l’Environnement de la mer Rouge et du Golfe d’Aden, (PERSGA, qui s’est tenuele 3 août dernier dans la ville touristiqued’Hurghada en Egypte,le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Mohamed Abdoulkader Moussa,  qui a assuré la présidence de cette organisationles deux  années précédentes, a passé le témoin à son homologue égyptienne Dr Yasmine Fouad qui sera présidente du PERSGA jusqu’en 2025.

Le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Mohamed Abdoulkader Moussa, accompagné de son Conseiller Technique, Aden Hassan Elmi, a pris part, le jeudi 3 août dernier, à la 20e réunion des ministres des pays membre de l’Organisation Régionale pour la Conservation de l’Environnement de la mer Rouge et du Golfe d’Aden (PERSGA), qui s’est tenue,dans la ville touristique Hurghada en Egypte.

Plusieurs points, parmi lesquels, le renouvellement de l’instance dirigeante, l’état de la situation financière, l’examen du rapport des activités des deux années précédentes et les perspectives des programmes de la période 2023-2025, étaient à l’ordre du jour de cette 20ème rencontre des ministres de l’environnement, de cette entité intergouvernementale qui a pour rôle de coordonner les efforts des Etats membres, en vue d’assurer une meilleure conservation de l’environnement marin et côtier de la mer Rouge et le golfe d’Aden.

Après avoir passé le témoin, puis souhaité le plein succès à son homologue égyptienne, Yasmine Fouad qui assurera la présidence du PERSGA, les deux prochaines années, le ministre djiboutien de l’environnement et du développement durable, Mohamed Abdoulkader Moussa a, dans son allocution prononcée à cette occasion, fait le bilan des nombreuses activités réalisées par l’organisation au cours de la période de deux ans où notre pays était à la tête cet organisme dédié à la conservation des environnements côtiers et marins de la mer Rouge, du golfe d’Aqaba, du golfe de Suez, du canal de Suez et du golfe d’Aden entourant l’archipel de Socotra et les eaux voisines.

« La République de Djibouti a eu l’honneur de présider durant les deux dernières années la dix- neuvième session du Conseil des Ministres du PERSGA, et comme le montre le rapport du Secrétaire Général, le PERSGA a réalisé de nombreuses activités qui ont été marquées par des progrès remarquables », a déclaré le ministre Mohamed Abdoulkader avant de faire part à ses homologues de la Jordanie, de l’Arabie Saoudite, de la Somalie, de l’Egypte et du Yémen, la mise en place par le PERSGA de deux importants projets permettant de soutenir les initiatives régionales axées dans les domaines de l’économie bleue et de la gestion rationnelle du développement durable des pêches, lesquels ont bénéficié d’un financement de la Banque mondiale et du Fonds pour l’Environnement Mondial.

« Le premier projet est le projet de développement durable de la pêche en mer Rouge et dans le golfe d’Aden (SFISH) en partenariat avec la Banque Mondiale, et en cours de mise en œuvre sur une période de quatre ans (2022-2026). Le deuxième projet, consiste à mettre en œuvre la phase préparatoire du projet « Exploitation des services Eco systémique et transition vers une économie bleue durable dans la Mer Rouge et le Golfe d’Aden » en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et avec le soutien du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) pour un démarrage escompté en début d’année 2024 » a précisé le ministre Mohamed Abdoulkader.

Dans le domaine de la prévention et la lutte contre la pollution marine, le PERSGA a, selon le président sortant de l’organisation en l’occurrence le ministre de l’environnement et du développement durable de Djibouti, franchi un pas géant avec l’entrée en vigueur à partir du 1er janvier 2025, « de la déclaration de la mer Rouge et du golfe d’Aden en tant que zones marines spéciales en vertu des annexes I et V de la convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL) .»

En ce qui concerne le programme de la réduction des risques de la navigation maritime, « le PERSGA a mis à jour un plan d’Urgence Régional pour faire face à tout incident de fuite potentiel du supertanker en fournissant une assistance technique et une série d’activités de renforcement des capacités en distanciel comme en présentiel aux États membres et ce dans le cadre d’appui des efforts régionaux et internationaux de planification et de préparation face aux situations d’urgence maritimes » a indiqué Mohamed Abdoulkader Moussa tout en soulevant le rôle majeur qu’a joué notre pays dans la facilitation de la logistique et le transfert des équipements de lutte contre les déversements d’hydrocarbures à l’intérieur de nos ports et zones franches, ainsi que leur stockage temporaire et les expéditions de conteneurs vers leur destination finale à Hodeidah et Mokha au Yémen.

« Et à cette fin, mon pays a notamment ratifié par décret présidentiel signé le 17 mai 2022 le protocole relatif à la coopération technique pour l’emprunt et le transfert d’experts, de techniciens, d’équipements et de matériels en cas d’urgence » a-t-il ajouté.

Pour ce qui est de la gestion des déchets marins, « le PERSGA a également achevé la préparation des plans d’action nationaux pour la gestion durable des déchets marins dans l’ensemble des Pays Membres » a souligné le président sortant du PERSGA, le ministre djiboutien de l’environnement et du développement durable, avant d’évoquer également les nombreux ateliers de formation organisés par l’organisation dans le cadre des programmes de renforcement des capacités des acteurs du milieu dans divers thématiques axées dans le domaine de la protection et de la conservation de notre environnement marin.

Rachid Bayleh

« Notre pays continuera de soutenir et d’appuyer les efforts du PERSGA à réaliser ses objectifs environnementaux »

Mohamed Abdoulkader Moussa

Ministre de l’Environnement et du Développement Durable

« La République de Djibouti est située sur l’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde et possède plusieurs ports. Par conséquent, notre environnement côtier et marin est vulnérable à la pollution marine causée par les hydrocarbures (huiles), – un risque de pollution aussi élevé auquel notre pays n’a pas la capacité de faire face tout seul. Par conséquent, nous tenons à renforcer la coopération avec nos partenaires de développement, et avec le PERSGA en particulier, afin d’améliorer nos capacités à réduire les risques de pollution marine, à nous préparer et à répondre aux incidents de déversement et à protéger notre environnement marin.  Le gouvernement Djiboutien accorde une grande importance à la conservation de l’environnement en général et à l’environnement marin en particulier en participant aux efforts internationaux et régionaux. Ainsi notre pays continuera de soutenir et d’appuyer autant que possible les efforts du PERSGA à réaliser ses objectifs environnementaux et consolider l’approche du développement durable. Avec le soutien de l’AIEA, Djibouti a notamment pu installer un observatoire pour surveiller les effets du changement climatique pour le pays et pour toute la région d’Afrique de l’Est. Dans le domaine la gestion rationnelle durable de biodiversité marine et sa meilleure l’exploitation, la république de Djibouti a élaboré et adopté une stratégie nationale pour l’économie bleue, qui est alignée sur les stratégies de l’IGAD et de l’Union Africaine pour l’économie bleue ».