Toujours dans le cadre des activités relatives au 20ème anniversaire de sa création, l’université de Djibouti a abrité hier une rencontre culturelle et littéraire.

Les activités se suivent mais ne ressemblent pas à l’université de Djibouti. En effet, pour marquer ce 20ème anniversaire, des rassemblements, des journées d’échanges et d’autres activités toutes aussi intéressantes ont été programmées. C’est dans ce sens que l’amphithéâtre du campus de Balbala a réuni les enseignants et les écrivains de la faculté de Lettres, de langues et des sciences humaines « FLLSH ».

Le Doyen de cette faculté Dr Abdourahman Yacin, a, cette occasion donné la parole aux enseignants, qui ont abordé des thèmes relatifs à la langue maternelle et à son importance. Selon eux, la langue maternelle est soumise à plusieurs chocs culturels qui font que, même adultes, très peu de personnes l’a maîtrisent correctement.

« Qu’il s’agisse de l’afar, de l’arabe ou du somali, nous sommes confrontés tous les jours à des adultes qui ne maitrisent pas correctement leur langue maternelle. Il y a un réel délaissement de nos langues. Parfois je suis étonné de voir que des personnes d’un certain âge parlent leur langue maternelle d’une manière complètement erronée » a martelé Dr Abdourahman Yacin.

Le Dr Abdourahman Yacin a par la suite présenté aux étudiants l’importance de la culture.

« Sauvegarder sa langue maternelle, c’est sauvegarder sa culture. L’identité de chaque être humain est attachée à sa connaissance, à sa langue, à sa culture. »

Il a souhaité également transmettre un message aux étudiants en insistant sur les nombreux avantages de la lecture. « Ils vous incombent à vous, jeunes étudiants d’aller voir nos écrivains, de chercher l’inspiration et le savoir auprès d’eux .Le savoir ne se résume aux cours magistraux donnés à l’université, le savoir, vous pourrez l’acquérir en participant à des conférences et écoutant vos aînés » a-t-il déclaré.

La journée s’est poursuivie par l’explication par des professeurs de l’université de Djibouti du livre « Ayaa Reeb » écrit par Ibrahim Ahmed Ali.

N.Kadassiya