Sous la houlette du Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed, le MENFOP a lancé hier le Forum et la Foire Internationale de l’Edition Scolaire. Plus de vingt-cinq pays sont représentés à ce colloque international qui marque le vingtième anniversaire de la refondation de l’école djiboutienne qui célèbre dignement son indépendance éditoriale.

Le Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed est arrivé tôt hier matin à l’ouverture de la Foire et du Forum International de l’Edition Scolaire où il fut accueilli sous l’énorme chapiteau installé sur l’esplanade du palais du peuple par le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahmoud, et la directrice générale de l’UNESCO, Audray Azoulay.

L’occasion pour le premier ministre de visiter les stands d’exposition des productions du CRIPEN et du MENFOP ainsi que des librairies de la place. D’une découverte à l’autre, les officiels ont marqué de longs arrêts à chaque stand pour échanger sur les livres et les productions scolaires et autres.

L’autonomie éditoriale, un concept clé. A l’issue de cette visite officielle du chapiteau géant et des stands d’exposition, le Premier ministre s’est rendu dans la salle des congrès pour le lancement officiel des panels de discussions prévus dans le cadre du Forum dédié à l’événement. Les membres du gouvernement, des ministres des pays invités à l’événement, le corps diplomatique et les officiels des nations unies s’étaient retrouvés avec la communauté éducative qui avait pris d’assaut les gradins de la salle.

Le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahmoud a prononcé un mot de bienvenue dans lequel il a remis en contexte cet événement capital pour le MENFOP. Pour lui, il s’agit d’un « moment propice de réflexion commune sur la problématique de l’édition scolaire, de la contextualisation des contenus d’enseignement afin d’en tirer des orientations qui permettront à nos pays d’emprunter les meilleures voies possibles, surtout dans le contexte actuel de la pandémie mondiale de la COVID 19.»

Il a également souligné que ce « Forum et cette Foire internationale s’inscrivent donc dans un processus visant à engager nos systèmes nationaux d’éducation dans une approche d’autonomisation éditoriale et les défis majeurs qu’elle entraine et auxquels nous devons faire face ». Un mot de bienvenue qui a ouvert la voie à un court métrage qui a retracé le parcours et l’évolution de l’édition scolaire qui ont abouti à l’indépendance éditoriale acquise par la République de Djibouti grâce au travail acharné du MENFOP à travers le CRIPEN, son organe phare.

Des panelistes de haut vol. Le premier panel de discussions a réuni autour du Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed, les ministres de l’éducation nationale et du budget, Moustapha Mohamed Mahmoud et Abdoulkarim Aden Cher ainsi que la directrice générale de l’UNESCO, Audray Azoulay.

Le thème abordé au cours de ce premier panel était axé sur « La politique du livre à Djibouti : vision et perspectives ». Les échanges ont permis de retracer le long chemin parcouru par la République de Djibouti depuis les Etats Généraux de l’Education qui ont permis de métamorphoser le système éducatif Djiboutien qui est cité aujourd’hui en exemple.

Le Premier ministre a longuement remis en contexte les efforts et les investissements colossaux consentis pour la refondation de l’école djiboutienne afin de donner aux enfants djiboutiens une éducation de très bonne qualité. Il a rendu hommage au Chef de l’Etat qui a été l’instigateur de cette réforme de bon augure et a salué les efforts intelligents et efficaces du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle pour la mise en œuvre réussie des recommandations des Etats Généraux de l’Education.

De son côté, la Directrice générale de l’UNESCO a salué les progrès remarquables de la République de Djibouti en moins de vingt ans en matière d’éducation et de formation professionnelle. La foire et le Forum internationale de l’Edition Scolaire sont la démonstration même de cet énorme succès a-t-elle indiqué.

Le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahmoud a de son côté rendu hommage au président de la République qui est le premier défenseur de la cause de la jeunesse et donc de leur éducation. Il a également fait honneur à tous les hommes et les femmes qui font battre le cœur de l’école djiboutienne et qui lui ont rendu ses lustres depuis ces vingt dernières années.

Le ministre du Budget, Abdoulkarim Aden Cher, a quant à lui félicité le MENFOP et encouragé les enseignants à persévérer dans leurs efforts pour offrir une école de qualité aux enfants djiboutiens. Il a pris l’engagement d’honorer les promesses de revalorisation et de redressement des statuts et des avantages liés à leur métier d’enseignant.

Notons que les travaux de la Foire et du Forum International de l’Edition Scolaire vont se poursuivre jusqu’à demain avec des échanges de haut vol entre des panélistes triés sur le volet.  Les travaux de la Foire et du Forum International de l’Edition Scolaire doivent s’achever aujourd’hui avec des échanges autour d’une série de thématiques dont notamment la politique éducative et les défis de l’édition scolaire en Afrique, l’expérience djiboutienne en matière de curricula, de contextualisation et d’autonomie éditoriale, la question de la qualité, des couts et de la disponibilité des manuels papiers, et enfin les défis et les perspectives des manuels numériques. 

MAS