« Le début de la Seconde Guerre mondiale : une leçon de morale  pour la communauté internationale » Mikhaïl Golovanov, ambassadeur de la Fédération de Russie en République de Djibouti

Le 1er septembre 2019, le monde entier a commémoré le 80e anniversaire du début de la seconde guerre mondiale, un des conflits les plus meurtriers qui a coûté la vie à plus de 74 millions de personnes. Cette tragédie a causé des dommages irréparables aux peuples de 61 pays de l’Europe, de l’Asie, de l’Afrique, de l’Australie et de l’Amérique du Nord.

L’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie était le résultat de la politique d’apaisement. Les accords de Munich conclus en 1938 ont permis aux hitlériens d’envahir les Sudètes de la République tchécoslovaque en détruisant ce pays indépendant.

En 1939, le couloir de Dantzig polonais est devenu un objectif désiré des nazis. La Pologne est devenue un nouvel objet de la provocation allemande. L’incident de Gleiwitz du 31 août 1939 a été utilisé par Adolf Hitler, le dictateur de l’Allemagne nazi, pour justifier l’agression contre la Pologne. Les nazis allemands ont pour objectif de conquérir violemment les pays européens et de gagner la domination du monde. Après l’invasion  de la Pologne par les troupes nazis, ce sont le Danemark, la Norvège, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, la France, la Grèce, la Yougoslavie et enfin l’Union soviétique qui sont devenus les victimes de l’agression nazie.

Du 22 juin 1941 au 9 mai 1945, le peuple soviétique a participé à la guerre sainte contre l’asservissement nazi. L’Allemagne nazie et ses alliés ont envoyé une armée d’invasion sans précédent dans l’histoire de l’humanité pour éliminer l’Union soviétique. Elle comprenait environ 5 millions de personnes, plus de 4 mille chars, plus de 4 mille aéronefs, plus de 47 mille canons et mortiers et 246 navires. La guerre déclenchée par les hitlériens contre l’Union soviétique a mal tourné. Les prises immédiates de Moscou et de Leningrad par les troupes nazies ont échoué. La défaite des allemands près de Moscou a complètement détruit le mythe de l’invincibilité de leur armée.

Enfin, l’Armée rouge a réussi à libérer non seulement son propre territoire mais aussi toute l’Europe de l’Est. Grâce aux efforts coordonnés de la coalition anti-Hitler, on a réussi à vaincre l’agresseur.

Le résultat principal de la Seconde Guerre est la victoire sur le nazisme. La menace de l’esclavage et de la destruction partielle de l’humanité a disparu. L’Union soviétique a subi les pertes les plus lourdes – 27 millions de personnes. Pourtant,74 ans plus tard après la victoire sur le fascisme, certains pays essaient de minimiser l’importance de l’URSS dans la lutte contre le fléau hitlérien et de blâmer le gouvernement soviétique pour le déclenchement de la guerre mondiale en effectuant des falsifications. C’est avec regret qu’il nous faut constater que les approches des falsificateurs de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale ont de nombreuses caractéristiques communes avec la machine de la propagande nazie. Les hitlériens ont élaboré et diffusé les mythes de la «menace et expansionnisme bolchéviques» en justifiant un caractère «préventif» du plan Barbarossa. En plus, le processus de réhabilitation et de glorification du nazisme, le démontage des monuments dédiés aux soldats-libérateurs soviétiques, la lutte contre l’héritage soviétique sont organisés et mis en œuvre afin de saper un ordre existant.

L’objectif de telles spéculations est évident : non seulement ternir l’image de la Russie contemporaine en tant que successeur de l’Union soviétique, mais également cacher le rôle peu valorisant de certains États dans la complaisance avec le régime hitlérien.

Aujourd’hui, nous nous tournons vers l’histoire du début de la Seconde Guerre mondiale afin de tirer la leçon et d’éviter de répéter des erreurs fatales à l’avenir. Deux poids et deux mesures, des actions unilatérales, des violations des règles internationales, des guerres commerciales, des risques d’une nouvelle course aux armements font partie intégrante des ambitions de domination de certaines forces. La communauté mondiale ne peut qu’être étroitement liée à l’unité et à la coopération, à la combinaison organique des intérêts nationaux, régionaux et mondiaux, mais pas au recours à la force contre un État indépendant.

Une sécurité mondiale durable ne peut être qu’égale et indivisible. Ce principe est inscrit dans le concept de la politique étrangère de la Fédération de Russie qui vise à instaurer un ordre mondial juste et démocratique fondé sur des principes collectifs pour la résolution des problèmes internationaux et le respect du droit international.

Guidée par ce principe, la Russie continuera à travailler à l’assainissement de la situation dans le monde et contribuera pleinement à surmonter de manière politique et diplomatique les nombreux conflits et crises.