En partenariat avec la Confédération Africaine de Football, la fédération Djiboutienne de football organise depuis le 25 octobre un stage d’arbitrage de haut niveau destiné aux arbitres et aux arbitres assistants élites du continent qui officient dans les compétitions internationales. 33 femmes issues de tout le continent suivent cette formation qui a été lancée officiellement samedi dernier par M. Souleiman Hassan Waberi, président de la commission des arbitres de la CAF et président de la FDF, en présence des officiels de la CAF et de la FIFA ainsi que du directeur des sports, Abchir Ali.

Il est à noter que cette initiative est la première du genre organisée dans notre pays par la Fédération Djiboutienne de Football (FDF) en collaboration avec la Confédération Africaine de Football (CAF). Enfin, rappelons que l’organisation de ce stage est destiné uniquement à la gente féminine et illustre les efforts menés actuellement par les dirigeants de la FDF pour développer l’arbitrage féminin dans le pays. D’autant plus que cette initiative vise à accompagner les actions de promotion du genre entreprises par le gouvernement sous l’impulsion du Président de la République, M. Ismaïl Omar Guelleh.

Le point avec Souleiman Hassan Waberi

Président de la commission des arbitres de la CAF et président de la FDF

Aux noms du président et des membres du Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Football ; au nom de la Fédération Djiboutienne de Football et en mon nom personnel, je souhaite la cordiale bienvenue en terre de rencontre et d’échange de Djibouti à tous les participants au présent stage de renforcement de capacité et de mise à niveau à l’intention des arbitres d’élite « A »dames d’Afrique.

Aux arbitres et arbitres assistants, recevez mes chaleureuses félicitations pour le choix porté sur vous pour figurer dans ce groupe qui constitue la “crème’ de notre arbitrage féminin. Le présent stage s’inscrit dans le cadre de la stratégie élaborée par la Commission et le Département pour booster l’arbitrage de notre continent. Aux premières heures de ma nomination à la tête de cette Commission, je me suis attelé à faire deux choses en priorité: identifier des cadres compétents pour constituer la commission et élaborer un programme pour le développement de l’arbitrage africain, à court et moyen terme. Ainsi, lors d’un séminaire organisé à l’intention des présidents et des chefs de département, tenu au Caire, il y a environ deux ans, j’ai pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour rehausser le niveau de l’arbitrage féminin africain.

Pour ce faire, j’ai transmis au Département d’arbitrage de la CAF un certain nombre de directives, à savoir :   la sélection de quelques candidates à tous les stages destinés aux hommes, jeunes talents, élites B et élites A,  la sélection d’au moins un trio de femmes pour participer aux compétitions des jeunes (U-17, U-20, U-23), l’introduction de classification et de stages de mise à niveau comme chez les hommes (élites B et A).

Parallèlement nous encourageons fortement nos fédérations et nos zones (COSAFA, CECAFA, UFOA etc.) à utiliser les arbitres et des arbitres assistants femmes dans leurs compétions masculines. Elles ont réagi favorablement et les résultats que nous voyons sont très encourageants. En plus de ces innovations, la Commission et le Département sont entrain de chercher des voies et moyens pour introduire l’arbitrage mixte en faveur des femmes. Il s’agit d’utiliser les meilleures d’entre vous dans les compétitions interclubs dans des trio mixtes, hommes/femmes. Ces innovations ne seront possibles que si votre engagement et votre savoir-faire sont reconnus de tous les acteurs du football.

Ce n’est pas un leurre, que de penser que le football féminin y compris l’arbitrage saura rivaliser avec celui des hommes dans un avenir proche. Les Présidents Ahmad et Infantino y croient et c’est pourquoi ils consentent à injecter beaucoup de moyens matériels et financiers pour le développement harmonieux du football féminin dans son ensemble.