Le ministre du Budget, Abdoulkarim Aden Cher, était l’hôte du secteur privé djiboutien hier à la Chambre de Commerce. Au menu des discussions, favoriser le dialogue et la concertation entre l’Etat et le secteur privé pour tirer le meilleur parti de la croissance économique et fournir du travail à la jeunesse djiboutienne

« Ce n’est qu’en travaillant ensemble en étroite synergie que nous pourrons relever les défis du développement et de l’emploi permettant de rehausser les conditions de vie de nos concitoyens et de sortir de la précarité les couches les plus vulnérables ».

Fort de ses succès depuis son arrivée à la tête du ministère du budget, le grand argentier du pays, Abdoulkarim Aden Cher, est arrivé la bouche en cœur devant la fine fleur du secteur privé, réuni à la Chambre de commerce de Djibouti.

Cette rencontre, la première du genre, a été accueillie avec beaucoup de ferveur et d’enthousiasme de la part des milieux d’affaires qui l’attendaient depuis longtemps. C’est ce qui ressort des propos du «patron des patrons », Youssouf Moussa Dawaleh, qui a réitéré l’entière disposition et la disponibilité de la CCD pour collaborer avec le ministère du Budget. Collaborer, mais sur quoi justement ? Depuis 2016, et les assises de la fiscalité, un partenariat public-privé est né entre les autorités publiques et le secteur privé. Plusieurs structures ont été mises en place comme la commission nationale de conciliation fiscale, le haut conseil national du dialogue public-privé, etc.

Tant et si bien que le secteur privé est aujourd’hui pleinement engagé aux côtés du gouvernement dans l’élaboration des politiques publiques en matière d’amélioration du climat des affaires.

Hier, le ministre Abdoulkarim Aden Cher n’a pas manqué de le rappeler.

« Cette rencontre est un temps fort de mon action à la tête de ce département car elle me donne l’occasion de réaffirmer solennellement mon engagement à travailler en synergie avec le secteur privé », a-t-il affirmé. Une collaboration indispensable pour « réduire le chômage des jeunes diplômés », selon le ministre qui a soutenu mordicus que « la forte croissance économique tirée par les investissements directs étrangers (IDE) ne drainera ses impacts sur la population et impulsera une croissance inclusive qu’à condition que l’ensemble du secteur privé djiboutien soit impliqué et apporte sa précieuse contribution ».

Il a appelé au « civisme fiscal », car l’instrument fiscal est « le meilleur outil pour réguler les bienfaits de la croissance »  et bénéficier d’un développement économique harmonieux et bénéfique à tous. Le ministre a annoncé une série d’actions dont notamment la réédition des Assises Fiscales en 2020, mais aussi une stratégie plus globale basée sur le dialogue et la concertation avec le secteur privé.

M. Abdoulkarim Aden Cher a mis l’accent sur une élaboration collaborative avec le secteur privé des réformes programmées visant essentiellement « un élargissement de l’assiette fiscale mais aussi une meilleure collecte et sécurisation des recettes de l’Etat», un partage des «  préoccupations du secteur privé avec le autres partenaires publics, notamment les autres départements ministériels », la « redynamisation  des structures mises en place dans le cadre de la politique d’amélioration du climat des affaires », et plus généralement la transparence et la formalisation des opérateurs du secteur formel.

Le ministre a assuré le secteur privé djiboutien qu’il en fera « son partenaire stratégique pour son développement en s’efforçant de lever les barrières et entraves qui l’empêchent de jouer pleinement son rôle dans le développement économique et social ». Il a enfin pris rendez-vous avec ses interlocuteurs pour une réflexion sur les «facteurs qui déterminent l’émergence, dans le contexte national actuel, d’un secteur privé puissant, structuré en associations professionnelles représentatives et qui conçoit le dialogue et la concertation avec les pouvoirs publics non pas principalement comme une recherche de rentes, mais comme un moyen de promouvoir un environnement d’affaires transparent et favorable à l’activité des entreprises ».

Les opérateurs privés et le ministre du budget ont eu des échanges très fructueux et ont pris des engagements réciproques pour renforcer leur collaboration et travailler main dans la main.

MAS