La délégation de l’Union européenne a commémoré mardi soir au Sheraton hôtel le dixième anniversaire de sa présence à Djibouti. A cette occasion un cocktail dinatoire  a été organisé en présence de l’ambassadeur de la délégation de l’Union européenne à Djibouti , Aidan O’Hara , du ministre des Affaires étrangères  et de la coopération internationale  Mahmoud Ali Youssouf, du chargé d’affaires de l’UE à Djibouti ; Patrick Geysen ; et de nombreux autres invités issus du corps diplomatiques accrédités à Djibouti et des organisation de la société civile.

Dans un discours prononcé à cette occasion l’ambassadeur de l’Union européenne à Djibouti , Aida O’Hara, a tenu d’abord à  rendre hommage aux victimes des inondations récentes. « L’Europe, et avec certains Etats membres comme la France, l’Autriche et l’Italie, a été parmi les premières à répondre à l’appel des Djiboutiens et nous allons continuer à travailler aux côtés des autorités djiboutiennes, de la famille onusienne et de tous nos partenaires internationaux. », a-t-il indiqué.

Il a rappelé que la Délégation est présente à Djibouti depuis 10 ans. Alors que la Commission était déjà représentée depuis l’Indépendance djiboutienne.

« Au cours des dix dernières années, nous avons eu la chance d’avoir Djibouti et l’IGAD comme partenaires. Si l’on regarde en arrière, on peut voir les nombreuses réalisations dont nous pouvons être fiers. Vous allez voir des vidéos qui illustrent certaines de ces réalisations. Elles parlent d’elles-mêmes. Je suis persuadé que les dix années à venir verront l’accomplissement d’une nouvelle maturité.  Nous commençons à vieillir ensemble et à nous entendre de mieux en mieux.  », a-t-il affirmé.

 Et l’ambassadeur de faire un flash back des années passées : « Il y a dix ans, la vie pour nous Européens semblait moins compliquée. Nous venions de nous doter d’un nouveau traité afin de rendre nos institutions plus efficaces. A l’époque, nous commencions juste à sentir l’impact d’une crise financière globale, sans pouvoir deviner son importance. On parlait de valeurs et de multilatéralisme, tout semblait évident et personne ne s’y opposait.  L’Union européenne s’est vu décernée le prix Nobel de la Paix en 2012. Entre parenthèses, nous sommes très heureux que le Premier ministre éthiopien reçoit aujourd’hui le même prix. »

Une Europe émergente.  M. O’hara a par ailleurs souligné que « Dix ans plus tard, 10 difficiles années plus tard, l’Europe émerge renforcée par l’expérience. Notre monnaie unique, jugée alors vulnérable, est actuellement la seconde réserve de devises à travers le monde, et notre marché unique est le plus vaste sur terre. En ce qui concerne le populisme et les atteintes au droit international, de plus en plus de pays en Afrique et à travers le monde encouragent l’Europe à élever la voix pour défendre les valeurs universelles et le multilatéralisme. »

Pour ce qui de l’avenir il a annoncé la poursuite des programmes à Djibouti : «  Nous allons poursuivre notre travail avec Djibouti et l’IGAD afin d’apporter la paix et la stabilité dans la région. Les femmes et les hommes qui participent à l’Opération Atalante et les FFDJ sont sans doute les acteurs les plus visibles dans cette lutte. Mais notre lutte commune contre le réchauffement climatique et tout ce que nous faisons pour créer de l’emploi, de la croissance et de la prospérité dans la région, fait partie de ce plan », a-t-il déclaré en substance.

De son côté le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mahmoud Ali Youssouf,  a salué la coopération de l’Union européenne à Djibouti qui investit dans de nombreux domaines, tels que l’eau, l’assainissement, la santé  et qui demeure de loin le premier partenaire de notre pays en investissant plus de 100 millions d’Euros dans le cadre du 11e FED. Il a cité aussi l’opération Atalante qui est engagée dans  la lutte contre la piraterie, une mission européenne qui a fait ses preuves et qui fait œuvre utile  . Il a réitéré les remerciements du gouvernement de Djibouti à l’endroit de l’Union européenne.

Kenedid Ibrahim