La vaccination consiste à introduire chez un individu une préparation antigénique dérivée ou proche d’un agent infectieux déterminé, de manière à créer une réponse immunitaire capable de le protéger contre la survenue d’une maladie liée à cet agent infectieux.

En clair, la vaccination consiste à immuniser une personne contre une maladie infectieuse, généralement en lui administrant un vaccin. Ce dernier stimule le système immunitaire, prémunit la personne d’une infection ou d’une maladie.

Il est clairement établi actuellement à Djibouti que la vaccination a permis de contrôler, voire d’éliminer certaines infections contagieuses potentiellement mortelles. Pour ce faire, la vaccination est devenue un instrument essentiel en santé publique.

La vaccination joue sur la mémoire immunitaire. Elle permet la mise en place rapide de moyens de défense spécifiques qui prennent de vitesse le développement de l’infection. L’efficacité d’un vaccin dépend de l’état de l’hôte (la personne vaccinée) et de sa capacité à stimuler les moyens de défense de l’organisme, c’est-à-dire de la qualité du vaccin. La qualité d’un vaccin dépend de sa conservation. Le maintien de la chaine du froid du vaccin est la clé de la réussite de la vaccination.

Nous voyons souvent sur la toile un mouvement de citoyens (souvent dans le monde occidental) qui remettent en cause l’innocuité et l’efficacité des vaccins. Il existe beaucoup d’amalgames. Mais soyons réaliste, l’enfant djiboutien a besoin de vaccin pour vivre dans un monde de plus en plus globalisé.

Je fais partie des médecins djiboutiens qui militent pour une vaccination universelle (c’est-à-dire qui touche les enfants de la ville et ceux des zones les plus reculées) et obligatoire.

Les différents types de vaccins

Vaccin vivant atténué : vaccins contre la tuberculose (BCG), la poliomyélite, la rougeole, la fièvre jaune, etc.

Vaccin inactivé ou inerte : vaccins contre la coqueluche, la rage, etc.

Vaccin issu de la recombinaison génétique : vaccin contre l’hépatite B.

Vaccin polysaccharidique conjugué : vaccins contre le pneumocoque, l’haemophilus.

Les vaccins sont souvent administrés par voie intramusculaire ou sous-cutanée.

L’administration d’un vaccin occasionne parfois quelques désagréments. Ils dépendent souvent de la nature du vaccin. Il s’agit souvent d’une fièvre, d’une réaction cutanée locale, voire une éruption cutanée, rarement des douleurs articulaires et de convulsions.

En pratique, il est conseillé d’utiliser un antipyrétique – antalgique chez un nourrisson récemment vacciné.

La vaccination concerne tout le monde y compris les adultes. Les vaccins ne garantissent jamais une protection durable toute la vie. Il est donc important de faire des rappels même à l’âge adulte. Egalement, certaines professions manuelles ou les voyages dans certains pays recommandent certains vaccins.

Calendrier vaccinal à Djibouti

Ce calendrier vaccinal a été actualisé en 2006. Il respecte les exigences de l’OMS et il est commun à tous les pays EMRO.

Les enfants djiboutiens utilisent des vaccins de très bonne qualité. La chaine de froid est scrupuleusement respectée.

Il est dangereux de modifier ce calendrier vaccinal et de le substituer à d’autres vaccins copiés dans de calendrier d’autres pays.

Les vaccins additionnels sont souvent proposés par les pédiatres. Ils sont très utiles ici à Djibouti.

Calendrier du Programme Elargi de vaccination (vaccins obligatoires)

Naissance : BCG, polio, Hépatite B

6e semaine : Penta (vaccins contre la diphtérie, la coqueluche,

le tétanos, l’haemophilus influenza, l’hépatite B),

vaccin contre le pneumocoque, le rotarix et la polio

10e semaine : Penta, vaccin contre le pneumocoque,

le rotarix et la polio

14e semaine : Penta, vaccin contre le pneumocoque,

le rotarix et la polio

9 mois : vaccin contre la rougeole

15 mois : DTC et polio

6 ans : DTCP et polio