Sous la présidence de Son Excellence Dileita Mohamed Dileita, l’Assemblée nationale a amorcé une nouvelle étape de ses travaux législatifs avec la tenue, hier  dimanche 19 octobre 2025, de la Conférence des Présidents, suivie d’une importante réunion conjointe des commissions en charge de la législation et du développement social. Ces rencontres marquent le lancement effectif de la seconde session ordinaire de l’année, consacrée à l’examen de plusieurs textes majeurs, dont une proposition de révision constitutionnelle.

Une Conférence des Présidents placée sous le signe de la coordination institutionnelle

Conformément aux articles 12 et 21 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la Conférence des Présidents s’est réunie sous la conduite du Président de l’Assemblée nationale, Son Excellence Dileita Mohamed Dileita. Le Gouvernement y était représenté par le Premier ministre, Son Excellence Abdoulkader Kamil Mohamed. Cette instance de coordination, qui rassemble les vice-présidents, les présidents des groupes parlementaires, les présidents des commissions permanentes ainsi que la rapporteure générale du budget, a examiné un ordre du jour particulièrement dense.

Au centre des discussions figuraient la planification des séances publiques à venir et la transmission aux commissions permanentes de plusieurs projets de loi d’importance stratégique. Trois textes majeurs ont ainsi été soumis à l’examen parlementaire :

– le projet de loi n°188/AN/25/9ᵉ L portant règlement définitif du budget pour l’exercice 2024 ;

– le projet de loi n°189/AN/25/9ᵉ L portant budget rectificatif de l’État pour l’exercice 2025 ;

– et le projet de loi n°187/AN/25/9ᵉ L relatif à l’électrification rurale.

Les deux premiers textes budgétaires ont été confiés à la Commission des Finances, de l’Économie générale et du Plan, tandis que le texte sur l’électrification rurale a été transmis à la Commission de la Production et des Échanges, élargie à la Commission de la Législation, de l’Administration générale et des Droits humains pour un examen conjoint.

À l’issue des concertations entre le bureau de l’Assemblée et le Gouvernement, la Conférence des Présidents a validé le calendrier des travaux parlementaires. La première séance publique de la seconde session ordinaire de 2025 a été fixée au 22 octobre, tandis qu’une séance de vote se tiendra le dimanche 26 octobre, consacrée à l’examen et à l’adoption de la proposition de loi constitutionnelle. Par cette programmation rigoureuse, la Conférence des Présidents réaffirme le rôle central de coordination de l’Assemblée nationale dans la conduite de l’action législative et le suivi des politiques publiques.

L’examen de la proposition de loi de révision constitutionnelle

Dans la foulée de cette réunion, la Commission de la Législation, de l’Administration générale et des Droits humains, présidée par l’honorable Kaltoum Farah Said, s’est réunie en formation élargie avec la Commission du Développement social et de la Protection de l’Environnement, présidée par l’honorable Kamil Houmed. Cette rencontre avait pour objet l’examen de la proposition de loi de révision constitutionnelle, conformément aux articles 91 et 92 de la Constitution et aux articles 54 et suivants du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

Les travaux se sont déroulés en présence de plusieurs membres du Gouvernement : M. Ali Hassan Bahdon, ministre de la Justice et des Affaires pénitentiaires, chargé des Droits de l’Homme ; M. Hassan Omar Mohamed, ministre de la Défense, chargé des relations avec le Parlement ; M. Saïd Nouh Hassan, ministre de l’Intérieur ; et M. Omar Abdi Saïd, ministre du Travail, chargé de la Formalisation et de la Protection sociale. La délégation gouvernementale était accompagnée de Mme Souad Houssein Farah, conseillère juridique du Président de la République.

Au cours de la séance, les commissaires ont procédé à un examen détaillé des dispositions substantielles de la proposition de loi, dans un esprit de concertation et de rigueur juridique. Les discussions ont porté sur les articles touchant à la consolidation des institutions, à l’équilibre des pouvoirs et à la modernisation du cadre constitutionnel national. Cet exercice parlementaire a permis d’enrichir le texte initial grâce aux contributions croisées des législateurs et des représentants de l’exécutif. À l’issue des délibérations, les membres des commissions réunies ont émis un avis favorable sur la proposition de loi révisée, ouvrant ainsi la voie à sa transmission à la séance plénière pour débat et adoption par la représentation nationale.

Une session placée sous le signe du dialogue institutionnel et de la responsabilité

Les travaux de ces derniers jours témoignent de la vitalité du processus législatif et de la qualité du dialogue entre les institutions de la République. L’Assemblée nationale, sous la conduite de son président, s’attache à garantir la continuité et la transparence des procédures parlementaires.

La Conférence des Présidents, en avalisant le calendrier des séances et en orientant les priorités législatives, confirme sa fonction stratégique dans l’organisation du travail parlementaire. De leur côté, les commissions permanentes poursuivent leur mission d’analyse et de contrôle, gage du sérieux et de la crédibilité du processus d’examen des lois.

La tenue rapprochée des différentes réunions illustre une coordination fluide entre le législatif et l’exécutif. Les représentants du Gouvernement ont pris une part active aux débats, favorisant une compréhension commune des enjeux institutionnels et socio-économiques abordés par les projets de loi.

Cette démarche s’inscrit dans la volonté partagée de renforcer la gouvernance démocratique et de consolider l’État de droit. En accordant une attention particulière à des domaines tels que la gestion budgétaire, la planification économique ou encore l’électrification rurale, les députés traduisent la priorité donnée à la justice sociale et à l’équité territoriale. Quant à la proposition de loi de révision constitutionnelle, son examen reflète l’engagement du Parlement à adapter la norme fondamentale aux exigences de modernisation du pays et aux aspirations de la société djiboutienne.

Cap sur les prochaines étapes législatives

Le calendrier désormais arrêté annonce une fin d’octobre particulièrement active à l’Assemblée nationale. La séance publique du 22 octobre permettra d’examiner les textes déjà instruits par les commissions, tandis que celle du 26 octobre sera consacrée à la proposition de loi constitutionnelle, moment fort de cette session ordinaire.

Dans cette dynamique, le Parlement réaffirme son rôle de pilier institutionnel et de garant du bon fonctionnement démocratique.

À travers la régularité de ses réunions, la rigueur de ses délibérations et la clarté de sa programmation, l’Assemblée nationale s’impose plus que jamais comme l’espace du débat constructif et de la légitimité législative.

Cette séquence parlementaire, à la fois technique et symbolique, témoigne d’une volonté partagée de faire vivre la démocratie représentative dans toute sa dimension, au service du développement national et du renforcement des institutions républicaines.