En marge du Forum mondial de l’alimentation organisé à Rome le 14 octobre 2025, la République de Djibouti a franchi une nouvelle étape dans sa politique de sécurité alimentaire.  Conduite par le Premier ministre, Son Excellence Monsieur Abdoulkader Kamil Mohamed, la délégation djiboutienne a paraphé un Mémorandum d’entente (MOU) avec la FAO et ses partenaires pour la mise en œuvre d’un projet national d’aquaculture à Obock.

Ce projet majeur, soutenu financièrement par la Banque mondiale, marque l’entrée du pays dans une phase ambitieuse de valorisation durable de ses ressources marines. Ce programme, l’un des plus structurants du secteur halieutique, prévoit la création d’un parc marin en cages flottantes, capable de produire 18 000 tonnes de poissons par an sur trois sites côtiers. Inspiré du modèle norvégien, le dispositif combinera innovation technologique et durabilité écologique. Il inclura notamment des bateaux de transport vivants, des unités d’alimentation automatisées, une usine de transformation installée en zone franche, ainsi qu’une écloserie en mer Rouge. L’ensemble formera une filière intégrée, tournée vers la création d’emplois qualifiés et la montée en puissance d’un pôle régional de l’économie bleue. Au-delà de ses ambitions économiques, ce projet s’inscrit pleinement dans le Plan directeur du secteur primaire 2026–2035 et le Programme national d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN). À travers cette initiative, Djibouti vise à réduire de 30 % sa dépendance alimentaire d’ici à 2035, tout en consolidant sa résilience face aux effets du changement climatique et aux perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales.