
Un séisme de magnitude 4,6 sur l’échelle de Richter a été enregistré hier matin aux alentours de 8h30 dans la région de Tadjourah, à seulement 13 km au sud de Sagalou et 4 km de profondeur. Fortement ressenti jusque dans la capitale, l’événement n’a causé ni victime ni dégât, mais a rappelé avec fracas que Djibouti reste exposé à l’activité tectonique.
Un grondement sourd, un frisson dans les murs, un léger vertige au réveil : hier matin aux alentours de 8h30, la terre a tremblé sous les pieds des habitants de Tadjourah, Arta et même jusqu’à Djibouti-Ville. Un séisme léger mais très perceptible de magnitude 4,6 a secoué une partie du territoire national, sans causer de dégâts ni faire de victimes selon les premières constatations des autorités. L’épicentre a été localisé à 13 kilomètres au sud de Sagalou, dans la région de Tadjourah, à une profondeur de 4 kilomètres.
La secousse, d’origine tectonique, a surpris de nombreux habitants alors qu’ils s’apprêtaient à commencer leur journée. Du Goubet jusqu’aux hauteurs d’Arta, en passant par les zones résidentielles de Tadjourah, beaucoup ont décrit une sensation inhabituelle : un grondement fugace, une oscillation soudaine, un silence suspendu. C’était bref, mais suffisant pour figer les habitants de la localité de Sagalou. Les autorités locales se sont mobilisées pour inspecter l’ensemble des infrastructures sensibles : écoles, hôpitaux, bâtiments publics et axes routiers.
En fin de matinée, l’Observatoire géophysique d’Arta, relevant du Centre d’Études et de Recherche de Djibouti (CERD), a confirmé qu’il s’agissait bien d’un séisme tectonique. Le directeur du Centre de sismologie d’Arta, le docteur Saad, a qualifié cet événement de « modéré mais très largement ressenti », ajoutant : « Cette fois, la nature a parlé sans crier. Il n’y a pas lieu de paniquer, mais il faut rester vigilants et surtout se rappeler des gestes qui sauvent : se protéger, s’éloigner des vitres, éviter les ascenseurs. »
Djibouti est situé dans une zone géologiquement active, au croisement de trois plaques tectoniques majeures (africaine, arabe et somalienne). Le risque sismique y est réel, même s’il demeure modéré par rapport à d’autres régions du globe. « C’est la vivacité souterraine de notre territoire qui s’est exprimée ce matin. Un simple frémissement, mais un rappel utile que la terre est vivante », a souligné Dr Saad. En attendant les résultats plus détaillés des capteurs et l’analyse fine des répliques potentielles, les autorités appellent à la sérénité. La situation reste sous contrôle et aucun incident n’a été déploré jusqu’à présent.